Arthrose, arthrite, ostéoporose, maux de tête persistants ou encore des douleurs musculaires associées à des douleurs tendineuses et articulaires. Autant d’exemples de douleurs chroniques pouvant affecter tout un chacun.

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Face à ces maux, ce sont cinq structures spécialisées qui assurent la prise en charge de la douleur au Grand-Duché. Elles proposent des suivis plus ou moins spécifiques, adaptés aux différents types de douleurs et de patients:

Le CHL abrite depuis plus de 20 ans un «Centre de Traitement de la Douleur», prenant en charge des patients souffrant de douleurs chroniques de toute nature et de niveau de complexité.

Le CHEM, via sa «Clinique de la Douleur», propose des thérapies ambulatoires adaptées aux patients souffrant de douleurs chroniques.

Les HRS offrent depuis plus de 10 ans des thérapies ambulatoires contre la douleur. Le service Douleur prend notamment en charge le traitement des douleurs musculosquelettiques et assure le suivi des douleurs oncologiques.

Le CHdN assure également une prise en charge en ambulatoire de patients souffrant de douleurs chroniques.

Enfin, le Rehazenter en tant qu’établissement spécialisé propose des programmes spécialisés dans un service dédié aux patients souffrant de syndromes douloureux diffus chroniques (tels que lafibromyalgie), de douleurs neuropathiques, de douleurs pelvi-périnéales et de douleurs dorsales chroniques.

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Afin d’assurer une prise en charge adaptée, ces établissements spécialisés accueillent les patients souffrant de douleurs persistantes depuis au moins trois mois, sur lettre d’orientation d’un médecin.

Des délais stables mais une augmentation des consultations

Les assurés de la CNS peuvent ensuite choisir librement de contacter l’établissement dans lequel ils souhaitent être traités. Ensuite, une évaluation préalable à la prise en charge est réalisée. C’est sur cette base que se fonde la prise la décision d’admettre le patient ou, le cas échéant, de l’orienter vers l’une des autres structures plus adaptées à son cas ou à son profil.

Une réponse parlementaire de la ministre de la Santé Martine Deprez (CSV) précise qu’actuellement, le délai moyen d’attente pour un premier rendez-vous, «toutes structures confondues», est d’environ trois mois. Il s’agirait d’un délai resté «plus ou moins stable sur les dernières années malgré une augmentation du nombre de consultations».

Il existe en revanche de grandes disparités entre les différentes structures en fonction de la consultation spécialisée demandée:

CHL: délai moyen variant entre 6 et 10 mois;

CHEM: délai moyen de 10 jours;

HRS: délai moyen de 2 à 3 mois;

CHdN: délai moyen de 2 à 3 mois;

Rehazenter: délai moyen de 2 mois.

Ces temps d’attente s’expliqueraient par le nombre de médecins algologues agréés disponibles dans chaque établissement hospitalier, leurs plages de consultation, ainsi que le nombre de demandes de patients adressées à chaque structure. De l’avis de la ministre de la Santé, ces données ne sont pas comparables en elles.

Des praticiens qui n’exercent pas à plein temps

Reste qu’entre 2020 et 2024, le nombre de consultations a augmenté, «passant d’environ 4.500 en 2020 à plus de 7.200 en 2024». «Le volume des consultations est lié au nombre de médecins disponibles ainsi qu’à leurs plages de consultation dans les structures dédiées», nuance toutefois Martine Deprez.

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Ces praticiens exercent en effet à taux d’occupation variables, et ne sont pas légion. Ainsi, le CHL compte six médecins algologues, trois sont présents au CHEM, tout comme aux HRS. De leur côté, le ChdN n’a qu’un praticien, alors que le Rehazenter en a deux.

Cela semble peu, mais ce nombre total de médecins dédié a pourtant «légèrement augmenté au cours des cinq dernières années passant de 13 médecins en 2020 à 15 en 2025». Des chiffres qui viennent donc un peu plus souligner l’urgence d’un recrutement plus massif de personnel soignant à l’échelle nationale, afin de contrer la pénurie qui s’annonce avec les départs en retraite qui se profilent chaque année davantage.