L’ambassadeur américain auprès de l’OTAN, Matthew G. Whitaker, a réitéré la demande de Washington visant à ce que les alliés portent leurs dépenses de défense à au moins 5 % de leur PIB.
L’ambassadeur Matthew Whitaker a déclaré mardi 13 mars que des dépenses plus générales liées à la sécurité pourraient être prises en compte dans cet objectif, comme l’a proposé le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, mais que la définition devait rester assez restrictive.
« Cela dépasse évidemment les seules armes comme les missiles, les chars ou les obusiers, mais cela doit rester lié à la défense », a-t-il affirmé devant des journalistes à Bruxelles. « Il ne s’agit pas d’un fourre-tout où l’on inclut tout et n’importe quoi. »
Mark Rutte avait proposé de porter l’objectif de dépenses de défense de l’OTAN de 2 % à 3,5 % du PIB, tout en y ajoutant 1,5 % supplémentaire pour des dépenses plus générales en matière de sécurité.
Les commentaires de Matthew Whitaker interviennent juste avant la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de l’OTAN qui se tiendra à Antalya, en Turquie, à la fin de la semaine et au cours de laquelle l’objectif de dépenses de défense devrait être discuté. Une décision finale sera ensuite prise lors du sommet annuel de l’Alliance, qui se tiendra en juin à La Haye.
L’ambassadeur américain a précisé que l’objectif de 5 % pourrait inclure des dépenses dans des domaines tels que la mobilité, les infrastructures et la cybersécurité, mais « en mettant particulièrement l’accent sur les objectifs de capacité de l’OTAN auxquels tous les alliés ont souscrit ».
Ces objectifs capacitaires, spécifiques à chaque État membre, exigent de chacun qu’il se dote de certains équipements militaires et de forces disponibles, afin d’assurer la cohésion et l’efficacité de l’Alliance en cas de conflit.
L’OTAN procède actuellement à une révision de ces objectifs, une première depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022.
Depuis cette offensive, plusieurs pays alliés ont exprimé leur volonté d’augmenter leurs budgets de défense. Toutefois, des désaccords persistent sur le niveau d’engagement à atteindre ainsi que sur les types de dépenses qui doivent être inclus dans les objectifs communs.
C’est l’ancien président américain Donald Trump qui, en janvier, a évoqué l’idée d’un seuil à 5 %, peu avant son retour à la Maison-Blanche.
Les États-Unis exhortent depuis longtemps les autres alliés de l’OTAN à augmenter leurs dépenses militaires. Avant Donald Trump, plusieurs anciens présidents américains se sont plaints que les autres membres de l’OTAN ne contribuaient pas suffisamment aux capacités de défense de l’alliance militaire.