Depardieu reconnu coupable d’agressions sexuelles : “C’est une décision importante” • FRANCE 24
Bonjour Sandrine Rosseau, merci d’avoir accepté notre notre invitation. Député écologie, je le disais à l’instant, présidente surtout de la commission d’enquête sur les violence dans le secteur de la culture. Un mot déjà pour commenter cette cette décision. On a entendu la partie civile se féliciter, applaudir. C’est une une belle décision, une reconnaissance pour les victimes. Vous partagez vous partagez la vie ? C’est une décision importante en tous les cas parce que c’est la première fois qu’un signal est donné aussi fortement que personne ne peut se prévaloir de l’impunité. Personne n’est dehors de la justice sur les violences faites aux femmes. Et je trouve que ça manquait ce message- là. En fait, aujourd’hui, il est clair que on peut être un monstre du cinéma, on peut être une star internationale, on peut avoir 250 films à son à son palmarès et pour autant être un homme devant des juges et rendre compte de ses comportements. Et c’est une décision très très importante pour le mouvement Mou et je salue évidemment à la fois le courage mais l’immense force qu’ont eu les ces victimes. Les deux qui sont là se était présente aujourd’hui. Voilà les deux qui ont porté plainte pour agression sexuelle sur le film les volets verts. Mais aussi je salue le courage et l’immense ténacité de Charlotte Arnou qui est passée par des phases très difficiles et qui tient et ce je pense à elle aujourd’hui parce que ce cette condamnation évidemment pour elle annonce probablement un procès plus facile. Après ça ouvre la voix pour pour les suites. Un mot parce qu’on a vu ce qu’ avait donné aussi ce procès. On a vu la la violence des avocats de Gérard de Pardieu parfois à leur à l’égard des des victimes et la difficulté de porter ce combat. Oui. Oui. Et et ça dit quelque chose hein aussi la défense de cet avocat qui utilise les ressorts du sexisme, les ressorts de la violence et de l’agressivité envers les femmes pour défendre son client qui est accusé de sexisme, de violence enfer. Les femmes, des femmes traitées d’hystérique, de menteuses, de vénal. Oui. Oui. Et et tout cela, c’est tout cela en fait qui est et c’est tout c’est tout cela qui a été condamné. Je pense aujourd’hui parce que dans la condamnation, il est dit aussi que la défense de Gérard Partie n’a pas été à la hauteur de l’enjeu et derrière c’est je pense un monde qui s’en va, un monde qu’on laisse derrière nous et réjouissons-nous de cela parce que celui qui arrive est bien mieux. Vous pensez euh qu’il y aura un après cette affaire première affaire de part Dieu ? Ah oui, je pense que là le mouvement qui est ce mouvement qu’on essaie de faire terire à tout prix, hein, vraiment à chaque fois qu’il y a des témoignages, on essaie de les décrédibiliser, de délégitimer les victimes, on s’attaque à leurs paroles et bien finalement ce mouvement mitou envers et contre tous euh continue sa route, continue son chemin et engrange des victoires. Alors évidemment, on pourrait imaginer que ce soit des victoires plus nombreuses et cetera, mais celle-ci en est une vraiment, je pense une première victoire importante. Euh cette décision donc saluée par la partie civile, le tribunal a globalement suivi les réacquisitions du du parquet estimant que Gérard Pardieu ne semblait pas avoir appréhend la notion de consentement, ni les conséquences délétaires et traumatisantes de son comportement à l’égard des femmes qui l’a agressé. lui a reconnu des gestes, déplacés mais toujours ni l’agression sexuelle. Il fait donc appel aujourd’hui. Vous vous parlez de posture, je crois. Oui, mais c’est une posture qui où il ne reconnaît jamais, où il ne dit jamais, ou il ne s’excuse jamais. il n’a aucune considération pour les femmes qui ont été ces victimes. Et en fait, ça dit aussi quelque chose. Et moi, je voudrais vraiment insister sur un point, c’est que Gérard de Parieu, on l’a aimé et moi j’ai fait partie des personnes qui l’ont aimé dans des films, qui l’ont trouvé magnifique, de subtilité dans ses rôles et cetera. Mais il faut aussi comprendre que une un personnage comme Gérard de Pardieu qui peut faire montre d’autant de subtilités dans un film et bien peut aussi être un personnage extrêmement grossier, violent et vulgaire. Et en fait, c’est cela que montre aussi ce procès, c’est que il y a des gens qu’on aime, qu’on admire, je pense dans des familles, des patriarches, des gens euh ou dans notre travail ou dans les associations, peu importe. Il y a des gens qu’on peut aimer et pour autant qui ont des comportements comme ça. Et je pense que c’est ça le deuil que l’on a à faire aussi collectivement pour faire avancer la lutte contre. Ça c’est le débat du moment, savoir séparer l’homme de de l’artiste. Ça c’est un débat qui est en train de de revenir d’être régulièrement agité. Je pense à la faire Kanta. Hm, il peut y avoir de très grands artistes, il n’en reste pas moins. Il n’en demeure pas moins. Homme, une peine de prison avec un un surcis simple à sortie d’une privation des droits civiques et son nom va être inscrit c’est incroyable dans un fichier. Ça c’est symbolique parce qu’on parle pas de n’importe qui. Vous vous dites “C’est un homme qui est jugé aujourd’hui. D’autres parlent de monstres sacrés du cinéma. On a vu euh euh les adresses se multiplier pour lui apporter le soutien jusqu’à Emmanuel Macron il y a pas si longtemps que ça. C’est pas n’importe quelle personne qui a été condamné aujourd’hui. Non non, c’est pas n’importe quelle personne. Et et le détail que vous que vous notez qui est très important, l’inscription au fichier des délins consexuels, c’est quand même moi quand j’ai lu ça, j’ai moi-même été surprise de cela parce que vous vous attendiez pas à ce que ça aille si loin. Oui. Et puis je pense que maintenant il va falloir attaquer la question de la Légion d’honneur, de ces de ces paroles d’Emmanuel Macron qui ont encore une fois protéger de part Dieu et minimiser la parole des femmes. Et maintenant la bataille continue. La bataille continue. Son absence aujourd’hui à l’audience, c’est sa présence a priori hein sur un plateau de tournage de de cinéma au Portugal. aujourd’hui, je crois qu’ il tourne pour pour Fanier qui l’a d’ailleurs défendu pendant ce procès. Je crois que ça vous insurge he vous avez été récemment interrogé interrogé là-dessus bien sûr et moi je voudrais dire à Fag Ardent, je comprends que ça soit un ami pour vous après tout je ne porte aucun jugement là-dessus et et sans doute était-il en en difficulté et donc vous avez pensé pouvoir le sauver de cette manière. Moi, je vous dis juste, il y a d’autres manières de d’accompagner des personnes qui sont euh victimes de violence que de les mettre euh qui sont pardon auteurs de violence que de les mettre comme ça euh sur un piédestal. Et vraiment cessons cette politique de l’impunité, cessons de mettre des paillettes autour de personnages qui blessent, qui abîme et voir qui euh qui se rendent coupable de crime. On le verra plus tard si c’est le cas pour de part Dieu. Mais en tous les cas, cessons de mettre des paillettes autour de ce qui sont de ce que sont des violences. En fait, avoir le droit de continuer de tourner après une telle condamnation, c’est un sujet pour vous aujourd’hui ? Bien sûr. Alors ça c’est un sujet qu’on a énormément abordé dans la commission d’enquête et ça a été un sujet vraiment au cœur de nos qui se pose également pour des personnes comme Bertrand Kanta qui retourné sur scène à sa sortie de prison et qui la question c’est quel est la le droit à la réhabilitation qui est un droit absolument fondamental dans notre dans notre droit mais aussi dans nos rapports humains enfin voilà on a le droit de faire des erreurs et d’être réhabilité et puis le droit de et puis la mise en valeur ou pas le droit à la mise en valeur ou pas après des condamnations et on l’a vu de Bertrand Kanta qui a fait des concerts avec des salles archicombles. C’estàd qu’en fait on a on incitait les personnes à l’admirer. Est-ce qu’on admire un criminel ? En fait, c’est ça la question qu’il y a derrière. Est-ce qu’on peut le faire ? Est-ce que c’est est-ce que c’est éthique ? Est-ce que est-ce que on peut le faire sans avoir de message à côté sur la gravité du crime commis ? Bon, tout cela doit être un sujet de société. On en a beaucoup parlé dans la commission d’enquête. Moi, j’ai j’ai une opinion là-dessus, mais je voudrais que la société s’en empare en fait parce que je pense qu’on ne peut pas juste clore le débat en disant bah il y a un droit à la réhabilitation. Je pense que c’est plus compliqué que ça. Vous avez pas le sentiment justement que c’est en train de de venir ? Alors évidemment, ça prend toujours trop de temps, mais c’est vrai qu’en l’espace de de quelques mois, il y a eu plusieurs acteurs comme ça publics traduit en en justice, réhabilité pour pour certains. On entend ce débat quand même s’agiter. Oui. Oui. et je salue les mouvements féministes qui parfois au prix de beaucoup d’attaques mettent ce débat à l’agenda à l’agenda politique médiatique et c’est très important parce que oui, on a le droit à la réhabilitation et je serai vraiment la première à le défendre et je pense que toutes les personnes qui militent dans les dans les milieux féministes sont pour un droit à la réhabilitation mais par contre pas à n’importe quelle condition, pas n’importe comment. Et il y a des personnes qui se rendent coupables de crimes contre les enfants qui n’ont plus le droit de travailler avec des enfants. Je pense que quand on vit dans un milieu de de comme ça où on met en valeur autant, où on est sur scène, où on est applaudi, on est adulté, admiré, on a aussi une responsabilité. Et quand on quand on a commis des crimes, quand on a commis des agressions ou des violences, et bien peut-être qu’on ne mérite plus cette admiration. Mais c’est vrai aussi en politique hein, c’est enfin les sujets sont à peu près similaires. H parlons peut-être de la la commission d’enquête parlementaire que vous avez présidé le 9 avril dernier. Cette commission mise en place sous l’impulsion, rappelons-le, de de Judit Godche euh publier donc ses ses conclusions dans un rapport àablant. Il estime que les violences commises dans le secteur culturel sont systémiques, endémiques et persistantes. C’est le fruit de 6 mois de travaux, 120 he d’audition. Qu’est-ce que vous vous en retenez avec le recul ? Mais j’en retiens un peu ce qui s’est dit dans le procès de par Dieu. C’estàd que là on voit ce sont des des techniciennes des plateaux he qui ont déposé plainte. Et donc vous voyez bien la différence de statut social de de d’emprise économique que enfin de solidité économique qu’on peut avoir entre une personne qui est maquilleuse et un monstre sacré comme de par Dieu. Donc évidemment, il y a des inégalités qui sont telles que ça donne un hyper pouvoir à ceux qui sont les grands maîtres et les grands rois de ce monde-là. Et puis de l’autre côté, il y a plein de petites mains que je qualifie comme ça en raison de de la précarité économique dans laquelle elles sont et qui sont très exposées. Donc en fait, c’est ça que montre ce rapport, c’est que que ça soit dans le cinéma, dans la musique, dans la mode, dans la danse, en fait, il y a des situations qui favorisent l’émergence de violence et qui qui protège des agresseurs potentiels. Et donc il faut vraiment que le monde enfin que le ce secteur là est conscience en tous les cas parce que de part Dieu a pu continuer à faire ce qu’il a fait parce que il y avait des complicités de producteurs, de réalisateurs, de gens sur les tournages qui ne réagissaient pas, son agent et cetera. Donc en fait c’est pas de par Dieu tout seul. C’est un système qui est aujourd’hui à la barre. Vous avez le sentiment justement qu’il y a une parole qui qui est en train de se libérer, que ça va suffisamment vite parce qu’il y a encore de grandes résistances. Non non, la parole c’est pas du tout libérée hein. Moi, je voudrais pas qu’on laisse penser ça. Ce que j’ai entendu dans la commission d’enquête et c’est une terreur de parler et le nombre de coups de téléphone, de mail, de courriers que j’ai reçu témoigne du fait que la parole ne s’est pas encore libérée. Il y a un petit bout de cette parole qui s’est libérée mais là la parole ne s’est pas libérée et ce qu’il y a dans les placards est assez moche à regarder en réalité. Donc ayons conscience du caractère systémique de ces violences. C’est pas de par Dieu et ça y est maintenant on clos le sujet et on passe à autre chose. C’est vraiment un système qui favorise ça. Vous vous êtes confronté à cette même violence à laquelle se sont retrouvés les victimes dans ce procès de Pardieu parce que pendant cette commission d’enquête, il y a eu des moments particulièrement vifs. On va revoir une séquence dans un instant, mais je crois que vous avez votre avis sur la question, vous qui présidiez cette commission d’enquête. Ça pas vous allez nous donner votre avis. Ça a pas été simple tous les jours, j’imagine. Non, non, pas du tout, pas du tout. Ça n’a pas été simple. Ça ça a ravivé des violences aussi. Et je crois qu’on a tous pleuré hein dans cette commission tous les ou du moins, on a tous eu les larmes aux yeux, tous les membres de la commission, ce qui dit quelque chose quand même hein. Moi, j’ai jamais vu une commission d’enquête où ou comme ça, on avait tous et toutes des moments où on craquait quoi. Euh et pourquoi ? Parce que ça a été très dense, ça a été très intense et puis il y avait des témoignages absolument bouleversants quoi. Et moi je voudrais juste dire qu’on s’interroge parce que ça c’est un point très important, pardon, mais on s’interroge beaucoup sur la réhabilitation des auteurs de violence. On s’intéresse beaucoup moins aux personnes qui ont parlé et qui disparaissent. Je pense à à Maria Schneider, je pense à Adelle Nel, je pense à toutes ces femmes qui ont parlé sont de Vroy par exemple et qui ont disparu des écrans et euh elle y a jamais eu un mot pour elle. Donc moi, je voudrais que avoir des mots pour elles, mais je voudrais aussi qu’elles soient intégrées dans la réflexion parce que c’est pas parce qu’elles sont partis qu’elles ne sont plus là et elles doivent pouvoir continuer leur métier. Sans compter toutes les prescriptions dans ces dans ces dossiers, il y en a un certain nombre évidemment avec Gard de Pardieu. Alors 85 auditions et et tables rondes, je crois, pendant cette commission d’enquête parlementaire qui ont conduit parfois à des séquences assez virulentes. On pense évidemment à une séquence en particulier, c’est celle avec le producteur Dominique Bena. On va regarder de nouveau et puis on en reparle juste après. Moi, j’ai quand même vu des actrices un peu un peu dépasser les bornes. On va pas dans un hôtel avec un mettant en scène, excusez-moi, le Weinstein qui allait qui allait à Cann et toutes les actrices quand même, certaines actrices allaient dans sa chambre pour peut-être faire une carrière américaine. Je l’ai vu ça. J’ai même des actrices dont je me suis occupé qui sont allées. Alors à un moment donné, c’est peut-être c’est peut-être c’est pas une histoire de talent, c’est qu’elles elles veulent réussir. Vous avez eu des propos multiples pour de dénigrement quand même des femmes qui parlaient. Alors en fait compte vos sources c’est la presse. Il y a un moment donné ça va euh si c’est mon procès, je me taille he tout de suite hein. Mais déjà vous êtes vous êtes dans une commission d’enquête monsieur. Non mais une commission d’enquête, on a l’impression que voulez me faire dire quoi ? Non mais vous que Gérard de par Dieu, je ne dois pas dire que je l’ai apprécié à une époque. Vous qu’est-ce que vous voulez savoir ? Mais c’est la question en plus vous avez le droit encore de l’apprécier. J’ai le droit d’avoir mon opinion. Vous n’êtes pas là pour me pour me faire la morale. Je suis désolée madame. Absolument la R. Arrêter de faire la morale à tout le monde. Ça fait quand même 10 minutes qu’on parle de la même chose. Ça veut dire que quoi ? Je pense que Mou est inutile. Ça va, franchement, j’ai jamais dit ça. Mais le problème c’est que vous vous voulez réduire des choses par des petites phrases. C’est c’est quelque chose. Alors que excusez-moi, s’il y a bien quelqu’un qui est féministe, c’est moi. Voilà, c’est une séquence évidemment parmi beaucoup d’autres mais qui a été beaucoup diffusée à ce moment-là. Dominique Pesnard qui quoi ? qui euh minimise, qui essaie de de justifier, qui qui est dans un autre espace-temps, qui est dans un autre espace-temps. Ce temps-là est terminé et tant mieux. Et dans la fin de ce temps-là parce que derrière, il y a beaucoup de victimes, il y a beaucoup de personnes qui ont quitté le monde de la culture qui avaient d’énormes talents à cause de ce monde-là. Donc dansons sur la fin de ce monde. Et euh oui euh il est dans un autre espace-temps, il est dans il est euh ailleurs, il est dans un ailleur qui qui le rassure. Mais euh maintenant ça n’est plus ça et tant mieux. Et merci aux femmes qui ont permis que ça ne soit plus ça. Hm. Euh à l’époque de cette commission d’enquête parlementaire, il y avait une tribune qui avait été portée par des avocats, 19 avocats euh signataires d’une tribune reconnaissant euh certes les conclusions accablantes, mais mettant en cause la méthode qui comparait euh ces auditions euh à un procès pénal. Euh qu’est-ce que vous aviez à répondre à cela ? J’ai rien à à répondre à ça parce que franchement c’est ces 19 avocats voilà qui ont quand même eu un un retentissement dans les médias qui me surprend un peu parce que déjà nous n’avons jamais empiété sur le terrain de la justice et je peux vous dire que nous avons été extrêmement vigilants à ça. exprimé he Oui, c’est une bah qui a peur de ça très bien qui constatent que ça n’est pas le cas aussi ça aurait été très bien. Et par ailleurs une commission d’enquête c’est un droit parlementaire, c’est un droit constitutionnel. est extrêmement important que les députés puissent éclairer leur débats pour pouvoir faire ensuite des propositions de loi à la hauteur des enjeux. Là, je pense que nous avons été à la hauteur de cet enjeu. En plus, nous l’avons fait de manière transpartisane. Et euh oui, il y a 19 avocats qui sont pas contents. Il y en a une partie d’eux euh dans d’entre eux qui défendent des personnes qui sont accusées et qui sont actuellement impliquées dans des procès. Bon, écoutez, très bien. Moi, je j’ai pas de temps à perdre avec ça, quoi. En tout cas, l’affaire euh est largement euh considérée l’affaire de Pardieu, hein, bien sûr, comme un un test clé pour euh le me-tou du cinéma et et dont la société française évidemment va s’emparer euh de la suite. Comment l’industrie cinématographique aussi va réagir. Ça tombe plutôt bien parce qu’azard du calendrier euh démarre ce soir le festival de Cann. On va retrouver tout de suite. Je ne crois pas au hasard. Vous ne croyez pas au hasard ? Mais peut-être effectivement Alberic de Gouville qui est sur la Croisette. Bonjour Albéric. Je parlais tout à l’heure de de l’écho que devrait trouver le jugement à Cann. C’est un alors on va pas dire hasard mais ça tombe au même moment ce coup d’envoi du festival qui se fait dans des conditions quand même exceptionnelles cette année dans un contexte chargé hein. Oui Ellisabeth et le moins que l’on puisse dire c’est que Thierry Fremot le délégué général du festival de Cann est pour le moins embarrassé. hier en conférence de presse, il disait “J’accueillerai le jugement en tant que citoyen avant d’ajouter je préfère encore que cette conférence de presse a lieu aujourd’hui que demain.” Voyez, il est vraiment embarrassé parce que Gérard Pardieu, c’est effectivement un monument et c’est une grande partie de l’histoire du festival de Canne. Il a eu 20 films qui ont été présentés en sélection officielle, dont compétition et cela depuis 1976. En 76, il y avait Novocento, 1900 de Bertulucci. Tiens tiens Bertulucci. 1900 de Bertulucci avec Gérard Pardieu et Robert De Niro. Deiro, lui recevra ce soir une palme d’or d’honneur. En 77, il commence à avoir des films en compétition. Le premier, c’est le camion de Marguerite Duras. Ensuite, il y aura des films de Bertremblier. Là aussi, un cinéaste qui était effectivement plutôt controversé. Bertrand Blier Maurice Piala qui obtiendra la Palme d’or en 2000 en 1987 avec sous le soleil de Satan. Et puis pas de controverse là en 1990, Sirano de Bergorac de Jean-Paul Rapn pour lequel Gérard de Pardieu obtiendra un prix d’interprétation masculine. Et puis 2 ans plus tard en 92 il devient le président du jury du festival de Cann. Donc vous le voyez Ellisabeth, très difficile d’effacer Gérard de Pardieux de l’histoire de ce festival. H malgré tout après cette condamnation Albérique, on image on imagine mal Gérard de Pardieu revenir un un jour sur le tapis rouge à Cann. Bah ça semble vraiment difficile maintenant. Sa dernière venue avec un film en compétition, c’était qu’il y a 10 ans en 2015 avec Valley of Love de Guillaume Niklou avec aussi Isabelle Huper et depuis et bien Gérard Pardieux imaginez qu’il revienne à Cann après même s’il a fait appel même s’il va faire appel après ce jugement et ses 18 mois de prison avec surcis ça paraît totalement inimaginable d’autant que le contexte beaucoup de choses sont passées par là et notamment bien sûr évidemment la vague mitou d’ailleurs dans le festival de Can. Maintenant, il y a une parité dans les juris cette année, c’est peut-être une coïncidence, mais les quatre juries de la sélection officielle sont prévidés par des femmes. Symboliquement, par exemple, la quinzaine des réisateurs a été rebaptisée il y a quelques années, la quinzaine des cinéastes. Il y a effectivement beaucoup de signes. Il y a eu une polémique il y a 2 ans quand Johnny Depp est venu présenter un film de Mywen hors compétition. Et puis bah surtout le grand moment, ça a été l’année dernière, Judic Dodrech avec son courtmétrage Moi aussi qui a été présenté ici à Cann avec une montée des vares avec des femmes victimes de violence sexuelle. Julie Grudrche qui a vraiment été ça a été un déclic dans l’histoire du festival de Cann pour la vague Mou et puis cette année la présidente du jury c’est Juliette Binoch et Juliette Binoche il y a un an déjà elle revenait elle dénonçait des violences auxquelles elle avait dû faire face à ses débuts cette année elle dit tout simplement et bien l’histoire du festival de Cann c’est un tournant c’est un tournant la vague mitou est absolument historique dans les comportements dans les comportements sur les tournages notamment dans un milieu du cinéma essentiellement masculin pendant de très longues années, sauf pour les actrices, mais aussi pour les petites mains. Sandrine Rosseau en parlait tout à l’heure, pour les petites mains comme les scripts ou les monteuses. Effectivement, des profils particulièrement visés. Merci beaucoup Alber qu’on va évidemment retrouver pendant toute pendant toute ce festival de de Cann Sandrine Rousseau pour conclure l’embarras à Cann ça nous dit quoi ? Ouais, ça dit tout. Et euh Fremo ne doit pas regarder cette sanction comme un citoyen mais comme le président du festival de Cann ou comme le responsable du du festival de Cann et de tout ce qui de tout ce que ce festival de Cann a aussi euh permis construit comme impunité. Et en fait euh je dis à monsieur Fréo, si vous ne ne réagissez pas davantage, vous faites partie du problème. Voilà, c’est très clair. Maintenant, il va falloir ouvrir les yeux et avoir des paroles un peu plus fortes que juste je le prends en tant que citoyen. Hm. Uh.
Gérard Depardieu a été condamné mardi à 18 mois de prison avec sursis pour des agressions sexuelles commises sur deux femmes lors d’un tournage en 2021. Il écope aussi d’une peine d’inéligibilité de deux ans et sera inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles. L’acteur de 76 ans était absent au délibéré. Sandrine Rousseau, députée écologiste et social – NPF, était sur France 24 pour réagir à cette actualité.
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42 comments
Nous ne pouvons plus respirer avec ces fausses affaires d'agression sexuelles , ce sont des femmes toujours désespérées qui veulent trouver des arrangements financiers face aux hommes riches
Effectivement, ce n'est pas parce-que l'artiste est grand que l'homme l'est tout autant. J'adorais et j'aime toujours les rôles qu'il a campé, pour autant je déteste l'homme qu'il est et qu'il semble être davantage devenu depuis le décès de son fils.
cette femme n'a aucune légitimité
‘’ 18 mois de prison avec sursis ‘’ est une plaisanterie puisqu’il va pouvoir continuer à vivre tranquillement sa vie chez lui et pourquoi pas recommencer. Et cela prouve qu’il existera toujours une justice 🧑⚖ à deux vitesses..
Gerad F était et sera tjrs un grand artiste mais ce n est pas une bonne raison pour satisfaire ces ' besoins charnels ' Il va méditer sur le sort que lui réserve son avenir….!
la France havre de paix pour les prédateurs sexuels.une sentence de 18 mois avec sursis une vraie blague. comme on dit au Québec une sentence bonbon
DU SURSIS SERIEUX QUELLE PREUVE DE CETTE JUSTICE DES VIP QUI RENTRENT CHEZ EUX TRANQUILLE ET RECOMMENCER
J'ai rien suivi desole. Gérard Depardieu a v des femmes?
Tout mon soutien à Depardieu
Une décision de justice n'est pas une revendication politique. Nota bene.
Comme tous les politiciens vous regardez le verre à moitié plein.
Soutien à Depardieu
Le plaisir chez Rousseau : l'annonce d'une 18 mois avec sursis.
On détruit un homme à cause de quelques blagues un peu lourdes, on en est là maintenant en France en 2025
Sandrine faire la promotion de la la décadence morale à Cannes est devenue monnaie courante ( nudité féminine ) les actrices qui ont joué avec Gégé ne le connaissait-elles pas ? Elles en ont touché combien? Pour certaine la nudité sur le plateau était un impératif pour la suite de leur carrière, mais surtout ne pas en parler, mais se plaindre par après là ça y va et toujours pour du pognon.
Depardieu était un grand acteur
Il est coupable ou pas coupable
Nous les pauvres gens de la société civile on a que les médias pour être informé de ces situations
Depardieu c’est un dieu
Zemmour un amour
Pas de harengs ici
"personne n'est en dehors de la Justice sur les violences faites au femmes". J'aurais tellement aimé que la journaliste lui demande si dans ce cas, quand un suspect est relaxé pour prescription ou défaut de preuve comme M. Bayou, M. Darmanin ou autres, elle accepte le verdict et reconnaît avoir bafoué la présomption d'innocence.
MERCI A SANDRINE ROUSSEAU POUR SON ENGAGEMENT. Elle participe à la construction d'un nouveau monde qui sera meilleure pour toutes.
Blablabla, avec une voix qui se veux fluette alors que le fond est encore plus Féroce qu’une meute de loup enragés
Il est juste que cet homme réponde de ce dont il est accusé. Et oui, Mme Ardant se fourvoie en pensant l'aider, dans le continuum de ce qu'il représente aux yeux de ses admirateurs/trices.
Tout le monde se souvient combien Klaus Kinski (celui qui teint le rôle de 'Aguilera la colère de dieu'), lui aussi fut adulé par toute une génération d'allemand(e)s. Cependant, lorsqu'on lit le témoignage hulcérant de sa fille Pola Kinski (Kindermund, 'parole d'enfant'), c'est là qu'on voit l'homme' qu'il était en réalité. Tôt ou tard les symboles illusoires doivent tomber, car à travers ces symboles c'est toute une société qui entretient ce mensonge, c'est une société paralysée par l'aveuglement.
A Me too suivra, Me too inceste,
ce n'est que le tout début d'un combat sans fin, sur le respect de la conscience de son corps, l'intégrité des personnes les plus vulnérables, la liberté de la parole et le soin de l'écoute, la reconnaissance et réparation des victimes, femmes ou enfants, face aux violences et crimes de l'identité.
Il est essentiel que ce cas fasse école.
Monstre sacré monstre sacré
Tout est relatif
C’est juste un homme qui joue des rôles
That’s it
C est sa raison de vivre,
Honteux !! 18 mois c'est une blague !!…
On parle de justice !
La justice pour les riches, connus ou homme de pouvoir est une blague !! Je suis dégoûtée !!
Condamnation d'un agresseur sexuel.
Une bonne nouvelle.
« Un monde qui s’en va… » je la trouve optimiste… où est la prison ferme, même pas 1 jour?
Bizarrement, je serai toujours admiratif de M Depardieu, quant à la Roussette, inutile et profiteuse, je ne pourrai jamais en dire autant. Le commentaire d'un homme surement pas déconstruit pour dérouler le tapis rouge à des truies opportunistes
Que Depardieu soit condamné est une chose, aller à la télé pour s'en réjouir est une autre chose ! Misère humaine !
.
merci, Sandrine ! 🤦
Et tous bos potes lfistes vous les dénoncé quand ????
Quel ignominie
Notre misérable système
judiciaire est totalement
inhumain et défaillant
La justice française ne fait
que des doigts et des bras d'honneurs en guise de verdict dans les tribunaux et même en dehors à toutes celles
qui sont victimes de viols
ou d'agressions quelconques
quoiqu'elles fassent
ces femmes seront toujours
des victimes coupables
et les coupables sont
toujours innocentés ou
ont des peines avec sursis
Ce monde fonctionne indéniablement à l'envers
il en même voué à l'échec perpétuellement
et les lois tout comme les mauvais comportements continueront même dans un futur lointain.
Comme d'habitude
Sérieusement ! 😡
Moi j ' ai adoré Depardieu, acteur. Et je sais plaisanter avec des blagues tres, tres lourdes et de Q. Ca me fait juste rire. Mais il a dépassé ce stade. Il est devenu un engin frustré, dominé par sa libido. Une épave à la dérivé, qui ne se soucie plus de voir la personne en face qui se marre avec lui, ou subit. Il mérite de la prison ferme. C est un pervers lambda .
la séquence de la commission d'enquête…ALED
Et Ppda qui est plus grave ??????
Effectivement il y a un droit à la ré -abilitation , et il y a un droit à l’erreur mais
Quand il y récidive ou sérialité, la bémol pour réabiliter .
L'avocat de la défense de Gérard Depardieu est un être exécrable et méprisable.
Merci, Sandrine Rousseau qui ne lache rien🫶
Si j etais un homme ma vie serait 3 fois plu simple ….
c'est vrai qu'on la rêverait moins bizarre, moins '' vieille fille qui fume de la beuh pour la première fois avec un sourire qui fait peur'' , mais elle est comme elle est = et elle a un certain courage malgré tout .
ça lui fait du bien ses 18 mois dans le groin au Depardieu, je trouve qu'il se la pétait pas mal quand même ses derniers temps, ses changements de nationalités, ses paroles abusives et son air d'être au dessus de la meute, non non t'es pas au dessus, tu es tout en bas et tu te glisses dans la boue comme les jambons que tu aimes tant mon dodu.
Bonjour. Je souhaiterai témoigner auprès de vous à propos d'une histoire de harcèlement homophobe et de tentative de meurtre dans la Loire en mars dernier. C'est une expérience qui m'a traumatisé, j'ai besoin d'aide …
Soit loué ce lapsus à 6 min 05 sec ! 🙂 L'horrible désir de carrière des politiciens inutiles
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