TikTok, un danger pour les jeunes ? Parlons-en avec A. Delaporte, A. Benyamina et K. Roux
Il est 10h ici à Paris. Bonjour à toutes et tous et bienvenue dans Parlons-en. Votre rendez-vous avec l’info qui prend son temps. Voici les titres de ce mardi. Volodimir Zelinski demande à Donald Trump d’alourdir les sanctions sur Moscou pour le forcer à accepter un cesser le feu. Ça n’est pas la stratégie de Washington et ça n’est pas non plus ce qu’il s’est dit hier au téléphone avec Vladimir Poutine. La discussion s’est conclue sur la promesse d’ouvrir des discussions de paix entre l’Ukraine et la Russie. Mais rien de plus. Une immense récompense pour le Hamas. Voilà comment Benjamin Netaniaou qualifie le communiqué commun d’Emmanuel Macron, de Kir Starmer et de Marc Carni le canadien sur le plan israélien de contrôle de Gaza. Les trois dirigeants parlent d’actions scandaleuses, je cite, face auxquelles ils ne resteront pas les bras croisés. En attendant, les raid israéliens se poursuivent. La défense civile Gazaoui annonce 44 morts à Gaza pour la seule matinée d’aujourd’hui. À l’une en France, la détresse et la colère des victimes au procès le Squarneg du nom de ce chirurgien ex-chirurgien jugé pour des viols et agressions sexuelles sur près de 300 de ses patients essentiellement mineurs pendant des années. Des victimes qui s’interrogent sur l’impunité dont le praticien a pu bénéficier mais aussi sur le silence médiatique autour des débats. On reviendra sur ces titres dans le journal de 11h. Aujourd’hui, dans Parlons-en. Une question pour peut-être les plus jeunes d’entre vous qui nous regardez. Savez-vous vraiment ce qu’il se passe quand vous ouvrez l’application en forme de note de musique sur votre téléphone ? TikTok, le réseau social chinois préféré des adolescents, est accusé non seulement de zombifier nos plus jeunes, mais aussi de les mettre en danger en les exposant à des contenus violents ou en les encourageant à des comportements qui pourraient menacer leur réputation, voir leur vie. Sommes-nous, nous les adultes, condamnés à voir nos enfants accros au scrolling ? Faut-il contrôler ? Faut-il interdire TikTok ? D’autres pays l’ont fait. Adolescents en danger. Question posée ce matin à mes invités Arthur de la Porte, Amine Benjamina et Katiaarou. Merci d’être là tous les trois. On a beaucoup de choses à se dire. C’est parlons-en et c’est parti. [Musique] Bonjour Arthur de la Porte. Bonjour, bienvenue sur ce plateau. Vous êtes député socialiste du Calvados, président de la commission d’enquête parlementaire sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs. Commission qui a commencé ses travaux fin mars et qui doit plancher sur le sujet pendant 6 mois. Amine Benjamina, bonjour. Bonjour. Bienvenue sur ce plateau. Vous êtes psychiatre addictologue, auteur d’un livre qui vient de sortir intitulé Addiction manuel de premierers surtout de premier secours qui est sorti chez Marabou et dans lequel vous consacrez un chapitre précisément à TikTok. Katarou, bonjour, merci d’être là. Vous êtes chargé de plaidoyer liberté chez Amnestie International France, spécialiste des nouvelles technologies. L’abus de TikTok est-il dangereux pour la santé des adolescents ? C’est donc la question que pose cette émission aujourd’hui. Alors que votre commission d’enquête poursuit ses travaux, TikTok, c’est un peu plus d’un milliard d’utilisateurs actifs mensuel dans le monde. Ici en France, c’est 20 millions d’abonnés, un français sur 3. C’est fou, les français les plus jeunes, selon l’ARCOM, près d’un enfant sur deux, âgé de 11 à 12 ans, est en France inscrit sur TikTok alors que la plateforme interdit théoriquement aux mineurs de 13 ans, de moins de 13 ans de s’y inscrire. D’abord, quel est le problème avec TikTok ? On voit ça en image avec Sophie Samaille. septembre 2021, Marie 15 ans met fin à séjour. Peu de temps après sa mort, sa mère ouvre son compte TikTok et découvre l’impensable. Euh quand j’ai réussi à pouvoir accéder à son téléphone dans le sens où c’était trop dur pour moi avant, là j’ai vu les contenus que ma fille regardait et des contenus mortifères, des façons de se scarifier, des ben de lui montrer comment faire un nœud pour se pendre, des chansons qui prôent le suicide comme une libération. En fait, ben suicide-toi, tu iras beaucoup mieux derrière. Comme elle, plusieurs familles ont assigné le réseau social en justice, lui reprochant d’avoir recommandé à des mineurs des vidéos promouvant le suicide, l’automutilation ou les troubles alimentaires. Alors que 70 % des usagers de TikTok en France ont moins de 24 ans, une commission d’enquête créée le 13 mars dernier entend bien comprendre les effets et les dangers d’une telle plateforme sur les mineurs pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise. 6 mois d’enquête, 30 parlementaires et des centaines d’auditions seront nécessaires pour étudier les dispositifs utilisés par TikTok pour capter la tension ainsi que leurs effets psychologiques. Examiner les risques liés à l’exposition des jeunes utilisateurs au contenu dangereux et à l’addiction numérique sur la plateforme et proposer des mesures concrètes visant à protéger les mineurs. Miller, rapporteur du dossier, souhaite que l’algorithme soit mis en lumière et que le réseau ne soit pas accessible avant l’âge du lycée. La création de cette commission d’enquête répond à un phénomène de société préoccupant, l’accès de plus en plus précoce des enfants au téléphones portables et leur utilisation massive des réseaux sociaux. Les conclusions de cette commission seront présentées au plus tard le 12 septembre prochain avec de nouvelles mesures pour créer un modèle français d’encadrement de TikTok et des réseaux sociaux en complément des restrictions déjà en vigueur à l’échelle européenne. Katiaarou, quel est le pour ceux qui vivraient sur une autre planète et qui ne connaissent pas TikTok, en quoi ce réseau social chinois est singulier ? Qu’est-ce qui peut le différencer d’un autre réseau social dont on parle moins de potentiel danger comme Instagram ou Snapchat ? Alors, il faut savoir que l’ensemble des réseaux sociaux fonctionne avec le même modèle, c’est-à-dire la captation de l’attention des utilisateurs utilisatrices en utilisant des algorithmes de recommandation, c’est-à-dire des algorithmes qui vont pousser certains contenus, promouvoir certains contenus pour maintenir les jeunes utilisateurs, utilisatrices en ligne le plus longtemps possible. Ça c’est partagé par tous les réseaux sociaux. Maintenant, TikTok a vraiment poussé cette logique à l’extrême. L’algorithme de recommandation de TikTok est extrêmement puissant. Euh il va identifier, pister littéralement ce que les utilisateurs, utilisatrices font en ligne, ce qu’ils vont aimer, ce qu’ils vont partager, ce qu’ils vont regarder, ce qu’ils vont commenter et essayer d’identifier leur centre d’intérêt, de pouvoir définir un niveau de bien-être, euh des états émotionnels et à partir de là recommander certaines vidéos. Nous, on a fait une enquête technique euh fin 2023 sur justement le système algorithmique de TikTok et on a montré que pour des jeunes qui présentaient un intérêt sur les enjeliers à la santé mentale, il fallait entre 3 et 20 minutes pour que leur fil pour toi, c’est-à-dire le fil ultra personnalisé de cette plateforme soit inondé de vidéos liées à la santé mentale. Et en moins d’une heure, ces vidéos euh parmi ces vidéos, on va retrouver bah des vidéos qui viennent euh banaliser, normaliser, voire recommander le suicide et des pratiques comme l’automutilation. Donc littéralement, TikTok a poussé à l’extrême cette logique de propagation algorithmique coûte que coûte malgré les implications qu’il peut avoir dans la vie réelle. Amine Benjamina, j’imagine que vous avez beaucoup d’adolescents dans votre cabinet. Ce qu’on vient de dire, vous l’entendez dans leur bouche ? On l’entend. On l’entend. non seulement dans la pratique clinique, alors j’ai un service dans lequel j’ai un hôpital de jour 15 23 ans. C’est exactement la cible de TikTok mais pas que TikTok. Évidemment ce que vient d’être dit tout à fait vrai. TikTok à et c’est finalement le symbole absolu de de cette logique des réseaux sociaux pour laquelle il y a aucune éthique et aucune honte quelque part à développer quelque chose qui va jusqu’au bout de la capacité à capter l’attention et à commercialiser faire de cette captation un profit considérable au point où lorsque vous l’avez peut-être pas dit parce que j’ai coprésidé la commission à écran du président de la République, on était en train de d’auditionner les experts et on a vu tomber cette espèce espèce de de finalement de du paraachèvement de TikTok où il proposait carrément TikTok Lite de payer les jeunes lorsque il passait du temps. Donc on est arrivé à ce qui était vraiment le le le maximum la le maximum possible du cynisme à travers ce réseau social. Mais attention derrière TikTok, c’est vrai qu’il une commission TikTok, c’est très bien parce que on on tape à la tête d’une certaine manière, mais tous les réseaux sociaux entre guillemets sont jaloux de ce que TikTok a mis en place. Lorsque vous allez sur les réels d’Instagram ou sur ce que fait Snapchat et parfois même YouTube, on est sur cette même logique en mettant en avant TikTok comme étant le diable. Mais ce qui se passe, c’est une logique de captation qui vend finalement l’intégrité psychologique de nos enfants. Il faut l’avoir en tête. C’est tout un travail de de la société qui doit se mettre en place et ce qui est ce qui ce qu’on oublie, on vous le dira probablement au cours de cette émission, c’est qu’on culpabilise les parents parce qu’on a affaire à des mineurs disant que tiens, les parents ne surveillent pas leurs enfants. Tout ça va va paire et va ensemble. La spécificité Arthur de la porte de TikTok, c’est ce sont ces vidéos courtes qui s’enchaînent à un rythme effrainé au point que beaucoup d’adolescents témoignent de ce qu’ils ont perdu la notion du temps. Ils ont l’impression d’y rester 5 minutes, ils y sont depuis 2h. En quoi selon vous ce réseau présente un danger spécifiquement pour les plus jeunes ? Ça vient d’être dit par le professeur. C’est l’un des réseaux ou c’est le réseau le plus dangereux dans la manière dont il a été fabriqué. En fait l’algorithme de TikTok c’est le plus efficace de tous. C’est le plus facilement, c’est celui qui arrive à déterminer le plus facilement quelles sont les préférences des utilisateurs. Et parfois en fait, on va euh simplement rester 2 secondes de plus, mais il va le savoir, il va le sentir et derrière, il va proposer en fait, il va adapter du contenu et il va se rendre compte très bien de ce qui fait que les gens restent le plus longtemps. Et donc comme il arrive à détecter les préférences de manière pernicieuse, bah derrière en fait, il va aussi orienter la la captation de l’attention. Par exemple, on est face à des parents la semaine dernière, vous avez passé un extrait, qui pour certains ont perdu leurs enfants, c’est-à-dire que leurs enfants se sont suicidés parce que pour certains, ils étaient harcelés au collège, ils étaient un peu tristes et ils sont mis à regarder des vidéos avec des musiques tristes. Et là, TikTok s’est mis à leur proposer des contenus qui leur disaient “Bah si tu es triste, enfin, c’est ta dernière soirée.” Euh c’est en fait des incitations au suicide derrière, c’est comment se pendre, comment se scarifier. Et donc tout ça en fait TikTok va suggérer du contenu qui incite derrière à avoir des comportements extrêmement dangereux et ça il le fait plus que les autres plateformes. C’est-à-dire que par exemple si on parlait de YouTube, il y a en effet des plateformes qui ont tendance à copier l’algorithme parce que à copier les formats de vidéo courtes mais par contre ils vont mettre plus de barrières de protection. En fait, TikTok, il laisse faire tant qu’on leur tape pas dessus. Et ça, c’est un vrai problème. Ce que je comprends euh euh Katiaou, c’est qu’une fois que l’algorithme vous a ferré, qu’il a compris vos sujets, il vous enferme dans une forme de sillon. Alors si on aime l’équitation ou la coiffure, a priori c’est sans danger. Quoique il y a aussi l’histoire du temps passé, on y reviendra bien sûr. Mais si comme beaucoup d’adolescents, on n’est pas forcément intrinsèquement suicidaire ou dépressif quand on est adolescent. Mais si on est dans un trouble, si nous dans un moment de doute, un moment de mélancolie, il creuse ce sillon pour vous emmener euh infiné sur des choses plus engageantes malheureusement. C’est c’est absolument ça. Il faut bien comprendre que l’algorithme en soi n’est pas conçu pour promouvoir des contenus toxiques par exemple. Mais dès lors qu’il identifie que tel utilisateur présente un intérêt pour tel sujet, il va pas se poser la question des conséquences potentielles dans la vie réelle ou des dommages que euh la proposition de vidéo pourrait engendrer. Il va tout simplement euh promouvoir un maximum ses vidéos effectivement pour des profils, pour des des raisons économiques parce que ce qui se passe c’est que la plupart des réseaux sociaux et TikTok également fonctionne sur la base de revenus publicitaires. Donc la logique c’est de maintenir le plus longtemps possible les jeunes en ligne pour capter un maximum de données personnelles pour établir des profils ultra personnalisé et ensuite vendre ces ces données à des espaces à des publicitaires. Donc on est vraiment dans l’exploitation de failles psychologiques afin de maximiser les profits de l’entreprise. Et donc pour des enfants effectivement ou des jeunes qui présentent déjà des fragilités psychologiques ou qui sont voilà dans des situations un peu compliquées et bien effectivement ça va venir les entraîner dans des spirales de contenu toxique. Nous on a eu beaucoup de témoignages de jeunes qui nous disent à la fois leur dépendance mais aussi leur impuissance à s’extraire en fait de ces de ces spirales là. L’un des problèmes étant que ces contenus existent et soit surtout en libraxie. On va y revenir dans un instant. Mais euh euh Amine Benjamina, on parle de cerveau d’adolescents qui ne sont pas arrivés réellement à maturité avec des capacités, vous le savez mieux que moi, cognitives euh de contrôle, celles qui inhiblent les comportements qui ne sont pas précisément arrivés au bout de ce qu’ell pourrai faire et c’est c’est pour ça qu’ils sont en danger. C’est pas le fait du hasard. On sait que le cerveau mature jusqu’à 23 ans vraiment. C’est pour ça que la boîte crânienne est un peu souple. Et puis on a un cerveau qui continue à maturer. Toutes les pratiques répétitives ont un impact sur l’évolution et sur la maturation du cerveau. On parle évidemment des drogues, vraiment je les compare alcool, tabac, cannabis, c’est la raison pour laquelle tout comportement, toute consommation précoce est un facteur péjoratif et de vulnérabilité pour plus tard. C’est la même chose pour ce qu’on appelle les comportements, ce qu’on d’ailleurs qu’on appelle les comportements addictifs, notamment le jeu pathologique, tout ce qui s’enit. Donc lorsqu’on est sur un système algorithmique qui vient l’algorithme c’est des mathématiques. Le cerveau c’est de la circuiterie hein d’une certaine manière qui viennent d’une certaine euh influencer imprimer au sens physique un système en devenir, on a plus de chance de devenir dépendant ou addict d’une certaine manière. Alors évidemment c’est le gros mot que je viens de sortir, il y a pas de dépendance, il y a pas d’addiction aux écrans, on le sait parfaitement. Et puis TikTok se défendra en disant “Nous, on n’est pas responsable de ce qui se passe. Nous n’avons pas ciblé quelqu’un pour faire de lui un futur suicidé.” Vous voyez ce que je veux dire ? Donc simplement, il y a un système qui est bête et méchant, qui n’identifie personne au bout et au bout du bout, il y aura toujours une ou deux personnes qui finiront par passer euh passer à l’acte. C’est ça qui est ça vient taper un système cognitif à un moment où il ne sait complètement. Alors, c’est-à-dire TikTok concerne aussi euh les adultes, mais les adultes ont une capacité à pouvoir se défendre. Euh et la parole de l’adulte euh par rapport aux jeunes, et ça c’est important de le dire, on est dans un monde actuellement dans une société dans laquelle on a évacué la place de l’enfant et de l’adolescent. Ils se retrouvent dans un espace dans lequel ils ont évacué l’adulte parce que l’adulte les a évacué de l’espace. Ils sont seuls. Ils sont seuls de plus en plus. Posons-nous cette question, on l’a posé pour la commission. Ça fait partie des 29 propositions. On est dans un espace, on a évacué l’adulte, on est sur des avions sans enfants, des voyages sans enfants. Il se retrouvent dans un espace dans lequel ils se sentent entendus compris avec une une utilisation de de sentiment assez binaire. Propose TikTok, c’est mal, c’est bien, mais on n’est pas sur une gamme sur une gamme très large de d’émotions ou de Mais ce sont des émotions qui parlent au aux adolescents. Ouais. Non, mais je dirais que c’est plus compliqué que ça parce qu’en fait TikTok, il va profiter justement de de zone grise. Quand un adolescent va avoir mal, va pas bien se sentir, il va trouver une espèce de communauté de gens qui pensent comme lui, partagent globalement ses émotions et en fait il va trouver des repères là-dedans. Et donc c’est comme ça que on va avoir bah des communautés TCA qui vont se constituer, trouble du comportement alimentaire où on va se dire bah tiens, eux aussi me ressemblent, eux aussi par Tachat. Et en fait, ils se refilent leur technique comme ça via les réseaux sociaux. C’est beaucoup plus simple finalement que de parler de ça dans la cour du collège sur la Oui, allez-y. Non, mais et donc c’est pour ça que c’est c’est finalement des fois on va dire “Ah bah il y a quelque chose de positif parce qu’on forme communauté et donc c’est pas c’est pas noir et blanc justement et c’est ça le problème c’est que c’est beaucoup plus difficile à réguler sur la disponibilité des contenus et bien il y a il y a vous avez pris une décision là ces dernières heures. Votre commission va auditionner l’influenceur controversé Adé Laurent le 10 juin prochain. Alors, Adelant c’est un créateur de contenu, par ailleurs acteur pornographique qui produit des contenus misogynes masculinistes voire pire. Combien de minutes si j’arrive sur TikTok me faut-il pour pouvoir ? Mais disons il n’y a pas de barrière qui m’empêche d’aller voir ces contenus ? Non, normalement, il y a pas de barrière en fait. Et par ailleurs, si vous regardez ces contenus, vous allez en voir de plus en plus. Et euh là, je voyais qu’il faisait une vidéo sur Twitter pour se défendre de la suppression de son compte en disant “Je fais pas de contenu qui sont interdits au mineurs.” En tout cas, je Alors, il suffit d’aller sur son compte Twitter, accessible à tous sans barriage et on voit des vidéos pornographiques. Donc voilà, on a son compte TikTok a été voilà mais son son compte TikTok a été supprimé. Donc en fait, on a ici un influenceur qui est extrêmement violent qui véhicule des un imaginaire sexiste. Je rappelle quand même que le sexisme est puni par la loi. Euh aujourd’hui, on peut pas avoir des propos sexistes comme ça sans conséquence. Et bien en fait aujourd’hui, il ne se rend pas compte de ce qu’il fait. Il ne se rend pas compte que euh enfin si il le sait très bien en fait qu’il touche des jeunes et que ces jeunes en fait vont découvrir la sexualité, le porno à travers lui. Et en fait moi ça me pose problème parce que ces influenceurs-là ont l’impression qu’ils n’ont pas de mineur et TikTok en fait ne fait rien pour empêcher les mineurs de regarder ses contenus ce qui est en fait le véritable problème. S’il faisait des contenus finalement euh pornographiques sur des plateformes pornographiques, pas de problème. Et en fait là c’est la confusion, c’est l’incapacité de vérifier l’âge. Et quand on voit TikTok, ils nous disent franchement nous on fait bien notre travail, on arrive à mettre en place des mécanismes extrêmement puissant pour empêcher que les jeunes accèdent. Et quand je vais dans une classe de CM2 et que je leur dis “C’est qui pour vous les influenceurs sur TikTok que vous regardez ?” CM2 me disent “Alent en CM2.” En CM2. Voilà. Donc en fait la réalité c’est qu’il y a un décalage entre le discours public d’Adé Laurent de TikTok et la réalité. Et quand on a fait nous notre grand questionnaire et j’en profite pour faire de la pub pour le site de l’Assemblée nationale où vous allez dessus, vous avez une enquête qui a déjà été répondu par plus de 25000 personnes dont la moitié de lycéen qui demande un peu les usages, qui demande les influenceurs problématiques et qui a recueilli des témoignages notamment sur Adel Laurent. C’est l’influenceur le plus cité dans cette commission d’enquête comme le plus problématique. Voilà. Donc nous, on a choisi de prendre en considération cette enquête citoyenne et de le convier. C’était pas lié en fait à la décision de TikTok de le suspendre. On avait déjà pris cette décision avant mais voilà, il s’avère qu’il y a une conjonction dans l’actualité. Il y a ces contenus euh euh nuisibles, inquiétant, sans parler de tout ce qui relève de la désinformation. On en a beaucoup parlé euh à propos des élections en Roumanie notamment, mais c’est un autre sujet. Il y a aussi tous ces challenges qui sont autant de d’insultes à l’intelligence, ingurguité du du Dolipran. Euh là encore, c’est pas nécessairement propre à TikTok et j’entends certains dire “Oui, mais alors quand on est adolescent, comme le disait d’autres mieux que nous, on n’est pas sérieux, euh faire des faire des des choses qui n’ont pas beaucoup de sens, c’est un peu propre à l’adolescence. En quoi ces réseaux sociaux aggravent ça ou ne vont finalement que dans le sens d’une espèce de jeunesse qui aurait besoin de se prouver des choses à elle-même ? Alors, c’est intéressant parce que effectivement TikTok se présente comme une plateforme de divertissement, euh créativité et euh à l’origine, c’est ça les réseaux sociaux, ça peut être des espaces effectivement formid d’expression, de partage pour sortir de l’isolement parfois de mobilisation dans certaines régions du monde. À la base, c’était surtout des chorégraphies et exactement. Maintenant, ça pose la question de de la responsabilité parce qu’effectivement quand on écoute TikTok et les réponses, nous on a on a beaucoup interpellé TikTok dans le cadre de nos recherche. On a eu un certain nombre de réponses encore ce mois-ci et le mois dernier des lettres de TikTok avec une énumération des mesures qui sont mises en place. Ce qui est intéressant, enfin ce qui est intéressant, ce qui est assez frappant plutôt, c’est de voir la manière dont finalement l’entreprise replace la responsabilité sur les utilisateurs, sur les jeunes, sur les parents et se dédoine complètement de toute responsabilité. On a on n’est pas responsable de l’usage qu’on fait de notre technologie. on n’est pas responsable et c’est effectivement et cette question des challenges, elle est elle est apparue notamment l’année dernière parce que dans le cadre de la nouvelle loi sur les services numérique adopté par l’Union européenne en 2022, mise en œuvre depuis 2023, les plateformes dont TikTok sont euh obligées de publier des évaluations des risques. Parmi les risques, il a des risques systémiques liés à la plateforme. Et dans la première évaluation publiée par TikTok l’année dernière, on retrouve justement cette question de challenge en disant finalement ce qui est compliqué, ce qui est problématique, ce sont ce que postent les jeunes eux-mêmes. Ces challenges qui peuvent dégénérer et aboutir à des conséquences parfois dramatiques. Là encore, c’est replacer la responsabilité sur les jeunes ou les parents qui ne font pas assez, qui n’empêchent pas. Mais on parle là d’un système qui en soit dans sa conception est addictif. On va mettre en place un certain nombre de un certain nombre de mesures quand je dis on TikTok liste un certain nombre de mesures pour limiter euh par exemple le temps passer en ligne pour filtrer un certain nombre de mots clés de hashtags pour rafraîchir le fil euh pour toi de la plateforme. Mais ces mesures-là elles étaient déjà en place. Nous quand on a fait notre étude et qu’on a montré qu’il y avait ces spirales de contenu toxique, elles ne sont clairement pas suffisantes. On demande aux parents, on demande aux jeunes de lutter contre une addiction que l’entreprise crée elle-même puisque c’est son modèle d’activité et de développement. Donc il y a une vraie contradiction et un vrai déniation. La popularité numérique aujourd’hui, la popularité sur les réseaux sociaux à à aggraver à alimenter ces ces ces ces caractères qui sont assez propres à l’adolescence d’une certaine façon. Si vous voulez exister, vous devez exister sur le plan numérique. Moi, je viens d’une génération, on existe en travaillant, en écrivant, en publiant. Non, mais quand on est adolescent, on existait jusqu’ici dans au lycée, dans son cercle d’amis et cetera. intéressant ce qui vient d’être dit. Moi je je on l’a dit, on le répète, ces réseaux sociaux fonctionnent sur le mode de la liberté, de la responsabilité et qui est qui est le finalement synonyme de l’autorégulation. C’est pas la peine d’aller on va pas embêter les gens en mettant des régulateurs. C’est un peu comme ça que c’est qu’il fonctionne et c’est comme ça qu’ils se défendent même sur le plan juridique international. Lorsqu’on a été audition, lorsqu’on a auditionné des parlementaires européens au niveau de la commission, la plupart du temps c’est ils se défendent de cette manière. une vraie liberté de contenu. On n’est pas responsable de ce qui se passe. On a nous avons mis un système euh pour interdire à moins de 13 ans mais rien n’est vraiment contraignant. Il y a une majorité une majorité numérique à 15 ans, personne la respecte. On est sur un système qui est d’une grande hypocrisie. Euh et et vous l’avez dit, ce qui est en face, c’est tout le contraire. On met une technologie d’une puissance absolue qui vient anhiler tout ce que je viens de dire et on fait porter la responsabilité à la fois aux mineurs et aussi aux parents. On y reviendra. H justement cette question de la responsabilité, qu’est-ce que peut faire le législateur ? Bah nous en fait là déjà on est sur une phase de diagnostic, on n’est pas en fait dans une phase d’écriture de la loi parce qu’on sait très bien qu’il y a des enjeux européens d’abord sur la régulation des plateformes. Mais déjà rien que si on lisait bien de droit européen, en fait les 13 ans c’est une obligation. C’est-à-dire qu’on peut pas avoir de réseau social avant 13 ans. C’estour je installer l’application sur mon téléphone, j’ai juste à dire j’ai plus an aucun problème. Et donc en fait il y a un vrai sujet sur les mécanismes de vérification d’âge et ça pour le coup ça concerne toutes les plateformes. Ça me permet de revenir sur un élément que vous évoquiez tout à l’heure. Il y a il y a tout le reste. Et en fait pourquoi on a pris TikTok comme un objet ? parce que pour nous c’est celui où il y a le plus de danger. Mais en fait à partir de ce qu’on va essayer de préconiser comme règle à TikTok, on va atteindre toutes les plateformes. On prend le plus dangereux mais derrière en fait l’idée c’est que ça s’impose à X qui est extrêmement problématique, à Instagram et cetera. Donc voilà, nous on a un sujet qui est en effet comment on fait déjà appliquer le droit, comment on arrive à mettre des sanctions aux plateformes parce qu’aujourd’hui TikTok et d’ailleurs ils ont été sanctionnés la semaine dernière par la Commission européenne sur un autre motif euh mais ils ont été sanctionnés quand même. Comment ils sont sanctionnés par rapport à la mise en danger des plus jeunes ? Parce que moi je considère qu’il y a une mise en danger délibérée et comme le disait le professeur tout à l’heure à des fins économiques mercantiles parce que tout ceci c’est un business pour les tiktqueurs, pour Adé Laurent, il gagne beaucoup d’argent grâce à ça et évidemment pour TikTok derrière dans en toile de fond bien sûr il y a notre rapport et là pour le coup je nous englobe tous collectivement à nos téléphones portables. Ce n’est pas TikTok qui nous a rendu addict à nos téléphones. Et en sous-jacent, il y a donc autour de la question de la la responsabilité, celle que nous adultes, l’exemple que nous adultes donnons à nos enfants. Comment comment dire à son enfant n’y va pas, ne passe pas des heures à scroller quand nous-même adultes peut-être vous professeur euh on le fait quand même. Ben ça a été un des éléments sur lequels on a essayé de discuter parce que je pensais le principe d’exemplarité est réel et d’ailleurs en dehors du en dehors de du comportement il y a pour les tout petits a ce qu’on appelle la technopérence entre 0 3 ans dans la commission parmi les 29 propositions on a très clairement préconisé d’interdire le fait de d’avoir un support numérique auprès d’un enfant entre 0 et 3 ans. Entre 3 et 6 ans. Il y a une discussion mais pareil. Donc ça c’est important et puis euh il est clair que c’est un objet fantastique qui a fait avancer beaucoup de choses, qui nous a permis d’être connectés en contact pendant le Covid qui a qui est une véritable démocratie territoriale et économique. Et il faut le rappeler, c’est important. C’est mais ça a été dévoyé par le caractère mercantil nos limites. C’est ça qui est qui est triste. C’est un peu comme le principe des personnes qui ont des difficultés avec vous parlez des TCA, il faut bien se nourrir pour vivre. trouble des conduises alimentaires pour les personnes obèses qui veulent bah elles ont besoin de manger, on va pas leur interdire de manger. C’est pareil, vous me retirez mon téléphone, vous retirez 80 % de ma capacité d’exister professionnellement et personnellement. Le plus important, c’est arriver à raisonner. Et pour raisonner, il faut pas hésiter à couper là où ça fait mal. TikTok étant symboliquement ce qui représente vraiment le dévoiement d’une technologie intéressante de loisir qui est devenue une technologie d’aliénation et puis même de mort de la part de nos enfants. Là là-dessus, il faut aller faut aller francoer. Les adolescents qui ne sont pas représentés sur ce plateau, malheureusement pour nous, nous avons un peu vieilli, nous diraient “J’agine, moi sans TikTok, j’ai pas de vie sociale, tous mes copains y sont. Qu’est-ce que je fais ?” Vous parliez de la question bah dans réseau social, il y a social. En réalité, il ne crée pas vraiment une sociabilité. Euh peut-être là-dessus, Katiaou. Alors, effectivement, sur nous, sur l’enquête qu’on a mené, on a montré que ça pouvait entraîner les adolescents et donc les isoler dans des contenus extrêmement toxiques et les pousser parfois à à commettre le pire. Euh à la base, cette enquête, elle part elle partait d’un questionnaire qu’on avait envoyé. Alors là, pour le coup euh au niveau mondial, dans plus de 45 pays, euh ce que nous disaient les jeunes, c’était effectivement euh bah en fait nous on a on a envie d’être sur TikTok et sur les réseaux. On a envie de partager un certain nombre de choses, on a envie de s’exprimer. Parfois ça nous permet effectivement de pas de pas nous sentir seul. Par contre euh on ne on n pas envie d’être enfermé dans des chambres d’écho, dans des bulles de filtre. On n pas envie finalement de perdre tout contrôle, mais on n pas envie que cette plateforme soit interdite, se se ferme complètement. L’idée finalement c’est de transformer ces réseaux sociaux, c’est pas de les interdire parce que là se pose effectivement des questions en terme de liberté d’expression et d’autres et d’équilibre de droit, mais c’est comment on fait pour changer en fait le modèle d’activité de ces plateformes ? Bien sûr, il y a une mesure qui est très simple puisque c’était effectivement on allait directement là où ça fait mal, c’est la publicité ciblée. Interdire la publicité ciblée qui est vraiment le le fonctionnement de de ces plateformes et de TikTok notamment et bien effectivement ça changera le modèle d’activité. Et donc là, il y a d’autres manières de penser ces plateformes, de maintenir un espace d’expression libre, créatif, de partage en ligne, tout en préservant les les autres droits fondamentaux à côté de la liberté d’expression et notamment le droit à la santé, la santé mentale et la non discrimination par exemple. Donc il y a des manières de faire, faut écouter les jeunes, ils sont aussi assez lucides sur sur ce qu’urance. Non, j’entends cette proposition d’interdiction de la publicité ciblée. Le problème, c’est que aujourd’hui le modèle de la plateforme fait que les influenceurs vont être améliorés par exemple à la vue, hein. Et c’est pas que la publicité qui est problématique, c’est l’algorithme qui va forcer à ce que les contenus soient les plus choquants possible. Et donc, il y a tout ce modèle en fait économique qu’il faut retravailler. Mais le problème, c’est que TikTok va pas retravailler ça en un jour. Et à un moment, moi je pense que si rapidement ça n’évolue pas et quand on voit les ravages que ça fait déjà, il va falloir faire un exemple, taper du point sur la table. Pour moi, il y a un moment où en effet, il va falloir envisager la suspension de TikTok tant qu’ils n’auront pas réglé ça et en disant aux autres attention l’Australie a carrément interdit au moins les prochains sur la liste. Mais moi mon problème avec l’interdiction ciblée, c’est que quand on est interdit au moins de 15 ans, qu’est-ce qui se passe quand on a 16 ans ? Aujourd’hui, on a des vrais sujets sur des jeunes filles de 13 14 mais aussi 16, 17, 18 ans qui ont par exemple, on a vu la semaine dernière une famille avec une jeune qui s’était suicidée. Elle avait eu TikTok à 15 ans et demi. Donc en fait ça ne règlera pas le problème. L’interdiction mineure pour moi, c’est une solution qui a peut-être un petit côté symbolique mais c’est un peu desmago et ça permet d’éviter de se poser la vraie question qui est la question de comment on s’attaque à un modèle économique, comment on s’attaque au big five, comment on s’attaque à une olégarchie numérique qui derrière assujettit la société et comment on s’attaque, mais vous le savez mieux que moi, Amine Benjamina à l’état de santé mentale de nos adolescents au-delà de ce qui s’exprime de façon euh de façon plus large, plus forte encore sur les réseaux sociaux, c’est bien C’est bien qu’au départ il y a quelque chose qui ne va peut-être pas chez certains adolescents. Pas à chaque fois. Simplement je deux trois points. Nous avons fait pendant la commission on a on a fait un accaton avec des jeunes entre 13 et 18 ans. Et une des conclusions qui nous a surpris c’est que les jeunes vous disent on sait qu’on est victime, aidez-nous à nous retirer de ce de c’est vraiment un comportement d’adct. Ils le disent ils le disent. C’est vrai qu’on est dedans, on est aidez-nous, on veut bien le garder mais qu’on soit pas victime de ces réseaux sociaux. Donc on a on converge vers les mêmes résultats sur les jeunes. Le problème c’est que et ça c’est très important parce qu’on a beaucoup travaillé sur le sujet l’imputabilité des pathologies psychiatriques sur lié à la consommation des réseaux sociaux. C’est un sujet extrêmement touchy délicat parce que il y a des répercussions extrêmement importantes là-dessus. Peut pas dire que les réseaux sociaux rendent dépressif anxieux, c’est faux. En revanche, on voit qu’il y a une comorbidité, c’està-dire une coexistence entre une hyperconsommation de ces réseaux sociaux et la survenue de trouble du sommeil, d’anxiété, dépression, d’isolement. Alors, il peut y avoir aussi des préexistences de mal-être qui sont d’une certaine manière médié par une forme de communauté qui est thérapeutique, virtuelle qui aide. Est-ce que l’inverse c’est vrai ? Est-ce que quand on réseau ça va un peu mieux ? C’est bidirectionnel et là où c’est ça se complique, c’est bien directionnel. Et donc ce qui est utile et là je c’est le psychiatre qui parle. Ce qu’on fait c’est qu’on prend en charge les deux. C’est on a à faire à une consommation qui est associé à une problématique psy quelle que soit sa nature, on prend en charge les deux, on diminue la consommation des produits, en l’occurrence les réseaux sociaux et on traite la pathologie dans son environnement. Et là ça ça ça questionne sur la je le dis hein, peut-être que là je suis en train de faire du de la socio mais c’est la réalité. On questionne sur l’enfant dans notre société, l’enfant dans la famille. C’est extrêmement important le rôle de ce de ce produit. Toutes les familles ne sont pas d’accord sur le principe que le digital est le diable. Il y a des familles qui n’ont pas accès, qui n’ont pas la culture, qui sont totalement discriminés sur le plan social, territorial, qui ont besoin de cet ordinateur parce qu’ils ont le seul gamin qui est capable d’ouvrir un ordinateur et de pouvoir répondre à EDF, à voilà, tout ça est un élément à prendre en compte. sur les inégalités sociales que pose cette question aussi. C’est très important nombre de parents qui qui n’ont pas le temps, qui n’ont pas les connaissances, les compétences pour alerter leurs enfants il sont pas tous soumis à la même en fait il y a en fait plus largement dans la société un rapport différent à l’enfant en fonction du milieu social. Tous les parents n’ont pas les mêmes accès à ce qu’on pourrait dire des formes de parentalité bienveillante. Et donc on a des parents qui se retrouvent à mettre leurs enfants devant la télé parce que pour eux ils n’ont pas le choix et que par ailleurs ça les calme, ça les tranquillise et ils pensent que ça aide les enfants aussi à aller mieux. Mais derrière ça, il y a en effet toute une éducation à la parentalité à mener. Mais on peut pas dire que ça soit simplement une question sociale, enfin une sociale au sens de différence de de revenu ou quoi. Parce que dans les parents qu’on a auditionné la semaine dernière, il y en avait qui avaient mis des mécanismes de contrôle parental. Il y en avait qui avaient accompagné leurs enfants qui parlent d’eux et qui étaient ingénieurs, cadre et cetera et qui derrière ont vu leurs enfants se suicider. Donc en fait personne n’est à l’abri. C’est pas parce qu’on aura une approche saine du réseau social à la maison que derrière les enfants ne seront pas exposés. Et donc en fait le sujet c’est vraiment la plateforme, c’est vraiment l’algorithme, c’est vraiment le mécanisme là. Et il faut pas rendre les parents responsables et ça a été dit tout à l’heure, il faut pas moraliser les parents. Mais c’est vrai que aujourd’hui plus largement dans la société bah c’est c’est un fait, on n’ pas les mêmes accès, on a des inégalités qui sont liées au milieu social. Il y a un rôle de l’école, c’est sûr. Il y a un rôle des parents, c’est sûr. Mais plus largement, c’est que peut faire la société pour éviter que les jeunes s’ennuient parce que en fait le problème aujourd’hui et ça a été dit, moi je je garde un souvenir de l’audition de Serge Tison qu’on a pu avoir dans une commission d’enquête qui nous dit “Mais en fait, on se dit Serge Tiseron c’est un grand pédopsychiatre.” Enfin voilà, il voilà, il a pensé justement c’est comment on n pas d’écran avant 3 ans ? Enfin, ce qu’on disait tout à l’heure, comment on est accompagné jusqu’à 6 et cetera. Il nous dit en fait on pensait que les enfants étaient en danger dans la rue et en sécurité dans leur chambre. C’est l’inverse qui se passe. C’est qu’aujourd’hui on pense que l’espace le plus sécurisé de la chambre est en fait le plus dangereux parce que c’est celui où l’enfant est livré face à lui-même. Il faut que les enfants réapprennent à jouer dans l’espace public, à être dans des terrains vagues et cetera. Et finalement l’une des meilleures mesures pour lutter contre ces phénomènes de de d’enfermement dans les réseaux sociaux, c’est de réouvrir la rue aux enfants. Euh il y a un sujet qu’ dont on a pas parlé. Encore une fois, je je reviens à la responsabilité des parents. Quand on voit le comportement de certains parents vis-à-vis de leurs enfants sur leurs propres réseaux sociaux à diffuser des photos de leurs enfants, des vidéos de leurs enfants, la question de la protection des données personnelles euh des enfants sur ce type de réseau social, elle est primordiale aussi. Est-ce que les adolescents ont conscience de ce qu’ils donnent à la plateforme d’une certaine façon ? Alors, il prob pas assez puisqueeffectivement il y a il y a il y a une espèce de de d’habitude en fait à être sur les réseaux, les images, les vidéos, tout ça, ça fait partie du quotidien. Enfin, le téléphone il est dans la poche, c’est un peu un prolongement de la main. Enfin effectivement, c’est beaucoup plus intégré que peut-être pour d’autres générations. Euh et peut-être qu’il y a aussi cette on parlait tout à l’heure de lucidité sur l’addiction mais sur finalement le fait que bah tout ce qui est en ligne reste. Il y a toujours une trace numérique qui qui perdure. On n pas forcément en tout cas les gunes n’ont pas forcément conscience de ça au moment où en fait. Donc euh ils sont effectivement pris dans les pratiques, ils sont partagés avec euh avec les paères et donc euh c’est pas forcément la question euh de euh comment telle donnée pourrait être utilisée euh plus tard euh dans un sens qui me plairait pas forcément. Ça effectivement c’est c’est une question. Euh mais ce qui ce qui est ce qui est très intéressant, c’est que dans tout ce qu’on se dit là, il y a il y a la question de des mesures euh urgentes à prendre effectivement pour pouvoir euh bah protéger, on va dire, les les jeunes utilisateurs, utilisatrices. Il y a effectivement la question, moi je rejoins hein fondamentalement de de du risque systémique, c’estàdire vraiment lié à la conception de la plateforme elle-même. Si ça ne change pas, on pourra mettre beaucoup de mesures. Au final, on se retrouvera toujours avec des réseaux qui des réseaux prédateurs en fait en terme de données personnelles, mais aussi dans dans les comportements et dans l’influence. Mais ce qui est ce qui est vraiment frappant, c’est que TikTok ne reconnaît aucune responsabilité dedans. On on est en train de se dire qu’en tant que jeune, en tant que parent, en tant qu’enseignant, en tant encadrant, accompagnant, il y a une responsabilité de savoir comment ça fonctionne, d’éduquer, de sensibiliser, d’avoir des bonnes pratiques numériques, de mettre des limites et cetera. C’est c’est extrêmement important. Mais si TikTok ou les autres entreprises de réseaux sociaux en face ne prennent pas des mesures systémiques, effectivement on narrivera pas à opérer la rentrer dans le rapport de force. Il faut il faut rentrer dans le rapport de force. Mais TikTok ne reconnaît pas. Par exemple, on a eu une lettre ce mois-ci hein de de TikTok suite à à plusieurs interpellations. On a fait le suivi des recherches qu’on a publié en 2023 en disant qu’est-ce que vous avez mis en place depuis quand on regarde la liste ? On a une lettre ce mois-ci, une lettre le mois dernier de de TikTok. C’est extrêmement décevant. TikTok ne reconnaît pas le fameux effet rabbit hole, donc ce cet effet d’entraînement dans des spirales de contenu toxique parce que l’algorithme pousse effectivement les contenus les plus incendiaires, les contenus les plus clivants, les contenus les plus extrêmes parce que c’est ce qui fait réagir et donc ça c’est pas du tout reconnu par la plateforme. Mais est-ce que dire ça vous qui travaillez avec sur la dictologie am Benjamina, c’est pas comme dire à des trafiquants de drogue pour reprendre la comparaison que vous avez utilisé tout à l’heure. Bah ça serait bien quand même bien d’arrêter de déverser sur les marchés européens X drog parce que on ne peut pas nous utilisateurs ou parents faire face. Est-ce que le le vœu pieux n’est pas le même d’une certaine façon ? Ben un peu mais en vérité moi je disais jamais ça. Je parle de la réduction des risques, c’est plus efficace. Je vous laisse notre débat. C’est la raison pour laquelle je pense qu’on trouvera la solution en impliquant ces ces fournisseurs parce que ils sont très puissants, ils sont lobbyistes et ils ont une capacité à rebondir qui est phénoménale. D’ailleurs, on les a vu pendant 3 mois et je les ai revu récemment avec ma secrétaire d’état numérique. D’ailleurs, TikTok n’est pas venu à la réunion où ils étaient tous conviés, vous le savez. H je voudrais juste répondre à votre question qui me semble importante. Cette technique et cette cette technologie récente 20 ans c’est très très peu et c’est arrivé ça a été ça a été une progression fulgurante au cours de l’acqu on a été tous sidérés parce qu’on avait entre les entre les mains quelque chose de fantastique. Les réseaux sociaux qui allait les critiquer il y a 20 ans, il y a 15 ans, il y a 10 ans, il y a 5 ans, il y avait un mimétis social et celui qui n’avait pas son compte. Facebook à l’époque maintenant Instagram était quasiment un ringard ou bien quelqu’un qui n’était pas dans la société ou antiprogrès. Et donc c’est maintenant qu’on se réveille tous de manière concomitante. Pourquoi ? Parce qu’on voit que nos enfants ont été perdus quelque part, on été une forme de génération perdue hein. Voilà, on s’est dit qu’est-ce qui se passe ? Et c’est à travers notre rapport qu’on s’est dit bah c’est vrai qu’on l’a appelé à la recherche du temps perdu pour les enfants mais les adultes aussi. On moi je me retrouve on est tous moi je regarde la télé allumée avec mon mon Instagram et et et mes mails et mon WhatsApp et je me critique pas parce que j’ai toujours le sentiment que moi j’en fais moins que l’autre. Je suis arrivé à m’ retirer mon compte hypocritement. Donc il y a une vraie une réalité qui s’est imposée à nous. On se réveille ensemble, on trouvera la solution ensemble. Arture de la porte. Ce que je pouvais dire par rapport à ça, c’est que aujourd’hui il y a une prise de conscience collective y compris chez les jeunes. Il faut être très honnête avec ce que nous a dit euh Laaknil par exemple quand on l’a auditionné, c’est qu’il y a des phénomènes de désappropriation. C’est-à-dire que les jeunes se rendent compte qu’ils sont d’une certaine manière dépendants aux réseaux sociaux et ils peuvent développer même à 13 14 15 ans un regard critique. Et l’intérêt de ce qu’on fait là, de la commission d’enquête, de ce discours général sur l’alerte sur les dangers des réseaux sociaux, c’est que ça participe de ces phénomènes de prise de recul, de mise à distance des applications et parfois on quitte l’application. Et moi, j’appelle à des applications éthiques. Le problème c’est qu’on n pas les moyens technologiques, en tout cas financiers de développer de bons réseaux sociaux. Mais il y en a, c’est possible. Et donc en fait avec un peu de volonté politique, on pourrait dire bah voilà les mauvais réseaux sociaux, on arrête des réseaux qui consomment moins de données. Parce qu’on dit que souvent ça consomme beaucoup de données, mais qu’est-ce qui consomme de la donnée ? C’est l’algorithme qui va chercher à détecter nos préférences. C’est ce qui va nous vendre de la publicité. Donc à partir du moment où un réseau ne vend plus de publicité, ben il est beaucoup plus économe, beaucoup plus écologique, beaucoup moins dangereux pour les gens. Mais par contre voilà, il faut un peu d’argent derrière quand même. Euh sur les les leviers, je crois que vous devez euh auditionner aujourd’hui le patron de l’Arcom qui est l’autorité euh l’autorité des médias euh ici en France. Euh il y a un sujet hein de savoir si ces plateformes sont des médias. Elles elles disent qu’elles ne sont pas responsables de ce qu’elles diffusent. En l’occurrence, elles diffusent notamment l’information qu’elles éditorialisent. Elles gagnent de l’argent face à ça. Grâce à ça, pardon. Est-ce que les considérer comme des médias serait une façon de les ramener dans le giron du débat public ? C’est un combat qui pour l’instant n’a pas été gagné parce que il y a eu ce débat il y a 10 15 ans quand on a créé toute l’architecture européenne sur la réglementation des plateformes numériques et en effet ils se disent comme hébergeur de contenu et pas éditeur. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu’ils n’ont pas la responsabilité éditoriale des contenus qui sont postés. Celui qui poste l’influenceur et le responsable et pas TikTok. Et TikTok va dire bah moi, je mets en œuvre les moyens pour supprimer. Regardez, je suis quelqu’un qui va, si on détecte un contenu problématique, le modérer, mais c’est une modération à postériori et pas a priori ce qui serait imposé à un éditeur de contenu parce que eux disent “Regez, on est sur du live, on n’est pas en capacité de contrôler ce que dit la personne et c’est la personne elle-même qui doit assumer cette responsabilité.” Et donc voilà, on est sur un vrai débat juridique quasiment philosophique derrière tout ça. Moi, j’ai la conviction que ce sont des éditeurs parce que ce qui éditorialise, c’est l’algorithme. En fait, c’est le fait qu’on ait un algorithme surpuissant qui va sélectionner le contenu que vous voyez qui fait que à partir du moment où vous mettez dans le fil pour toi, bah en fait la plateforme devient un média parce qu’elle vous a prémâché le travail auquel vous allez enfin les contenus auquels vous allez être exposé. Oui, j’allais rebondir parce qu’effectivement cette question de la régulation, elle est extrêmement importante et pour le coup ces deux dernières années, il y a quand même eu des développements parce qu’effectivement depuis 20 ans ce que ce que vous décriviez voilà, on réagit, on se rend compte aujourd’hui un petit peu de de l’ampleur du phénomène avec donc cette fameuse loi sur les services numériques qui a été adoptée au niveau européen, le DSA effectivement euh en en 2023 qui a été en enfin 2022 et qui a commencé à être mis en application en 2023. C’est la première euh c’est 2024 je crois qu’il a été en Oui, en fait était progressif en fait les premières mesures 2023 et ensuite ça s’est étalé en en 2024. Euh mais euh mais c’est vrai que c’est la première tentative de réguler et de poser des obligations au à l’initiative de très grandes plateformes du numérique en terme de transparence, en terme de rendre compte. La prise en compte des risques systémiques, ce dont on parle depuis tout à l’heure, est inclus dans le DSA avec bah la l’obligation de publier tous les ans des rapports d’évaluation et de mettre en face des mesures d’atténuation. Alors évidemment maintenant la question c’est la mise en œuvre, c’est comment on on oblige effectivement à à mettre en œuvre et comment on arrive à suivre et comment on s’assure que ça effectivement ça ça va dans le bon sens. Mais on a quand même un cadre qui est intéressant, qui est pas parfait de notre point de vue, mais qui va quand même relativement loin sur certains aspects. Il existe et notamment la question de la des risques systémiques liés à la santé mentale comme les risques systémiques en période électorale et cetera. Tout ça est inclus dans le DSA et c’est plutôt une bonne chose. Donc maintenant euh c’est effectivement les régulateurs, lesateurs qui vont aussi être en en première ligne. La difficulté c’est aussi que voilà ça ça touche qu’une région du monde. Nous, on est aussi très sensible forcément Amnestie internationale à ce qui peut se passer aussi au niveau international et on se retrouve effectivement avec bah des zones dans le monde qui ont qui utilisent énormément TikTok par exemple qui en ont besoin aussi en terme de liberté d’expression euh de mobilisation et qui sont absolument pas protégés les utilisateurs parce qu’il n’existe pas ce genre de régulation parce qu’on dit un TikTok en réalité il y a des TikTok à titre informatif je dis donc on rappelle que TikTok c’est un réseau chinois en Chine les contenus sont surveillés bien sûr La pl se ferme au bout de 40 minutes comme quoi c’est c’est c’est possible d’un mot. Oui. Allez-y. Juste un point pour vous dire que l’hypocrisie de la part des des réseaux sociaux, on parle évidemment de il n’y a pas de responsabilité du contenu. Elon Musk depuis le départ sur X quand il a arraché, il a dit grande liberté puisque vous savez que c’est un réseau social dans lequel vous avez des contenus pornographiques qui n’est pas le cas dans les autres réseaux sociaux. C’est scandaleux ce que l’on veut mais il expliqué ça sous parce que il y a une grande liberté et donc sa responsabilité il l’a dégagé parce que moi je suis propriétaire des réseaux social dans lequel les gens sont libres. Voilà juste cette remarque. Non non mais juste dire parce qu’on est ici quand même sur France 24 et que bah c’est aussi un par d’un sujet international. Aujourd’hui c’est pas un sujet franco-français, c’est un débat au minima européen mais surtout mondial. Et c’est vrai qu’en Chine, on a tendance à se dire que l’application protège plus les mineurs. Oui. Euh ils sont moins exposés à des contenus violents, ils ont plus des contenu pédagogiques, historique et cetera. C’est pas non plus la panassé. Il y a quand même des contenus choquants pour les mineurs en Chine. Oui. Puis alors tout est très chinois par mais voilà la contrepartie de ça c’est que c’est quand même extrêmement autoritaire qu’il y a eu une polémique sur le fait que par exemple tous les contenus à l’échelle internationale y compris aux États-Unis où on dénonçait par exemple le génocide des Wigour était censuré sur la plateforme. Voilà donc il y a des effets à l’échelle des démocratiques qu’on a pas évoqué aujourd’hui mais qui sont extrêmement importants. On l’a vu sur ce qui s’est passé par exemple dans l’élection en Roumanie. Euh il y a des influenceurs qui sont rémunérés par des acteurs étrangers sur les réseaux sociaux et cetera. Donc voilà, c’est évidemment un phénomène qui dépasse largement le seul sujet de la santé mentale. Bien sûr a des informations. C’est un sujet capital évidemment. Pour conclure, pour conclure, c’est aussi important de noter effectivement que ça fait 7 ans euh que la plateforme s’est ouverte au à l’international. Euh il n’y a toujours pas d’évaluation de l’impact sur les droits de l’enfant. C’est vrai, ça fait 7 ans et donc là dans la dernière réponse, TikTok nous a dit que euh ils allaient euh lancer mais ça fait 7 ans que c’est ouvert et que cette démarche n’a toujours pas été euh été effectuée. Il y a pas de d’évaluation indépendante de l’impact sur les sur les droits de l’enfant. Et nous, on a enquêté au Kenya et aux Philippines qui sont deux des pays où le taux d’utilisation des réseaux sociaux sont parmi les plus forts au monde. Donc là, les utilisateurs, ils sont laissés complètement à eux-mêmes. En fait, il faut avoir vraiment cette vision d’ensemble et comprendre qu’en fait, il y a une vraie responsabilité des entreprises et que si elles prennent pas des mesures fortes systémiques, on va se retrouver avec les mêmes impacts sur les droits humains et notamment les enfants. Merci beaucoup à tous les trois d’avoir participé à cette discussion. Amine Benjamina, on vous retrouvera tout à l’heure à la commission d’enquête. C’est en direct sur le site de l’Assemblée parlementaire sur le site de l’assemblée présidé par vous Arthur de la porte député Calvado. C’est donc président de cette commission d’enquête qui va poursuivre ces travaux encore quelques mois. Merci beaucoup Katiaou. On vous retrouve on retrouve vos vos travaux sur la question sur le site d’Amnestie International France. une émission à retrouver en podcast et en replay bien sûr. On se retrouve dans un quart d’heure pour la suite de ce rendez-vous d’info et le journal de 11h. À tout à l’heure. [Musique]
Sait-on vraiment ce qu’il se passe lorsque nous ouvrons l’application TikTok sur nos téléphones ?… Le réseau social chinois préféré des adolescents est accusé, non seulement de zombifier les plus jeunes utilisateurs, mais aussi de les mettre en danger en les exposant à des contenus violents, ou en les encourageant à des comportements qui pourraient menacer leur réputation, voire leur vie. Sommes-nous condamnés à voir nos enfants accros au scrolling ?
#TikTok #addiction #danger
En savoir plus avec notre article : https://f24.my/BBPQ.y
🔔 Abonnez-vous à notre chaîne sur YouTube : https://f24.my/YTfr
🔴 En DIRECT – Suivez FRANCE 24 ici : https://f24.my/YTliveFR
🌍 Retrouvez toute l’actualité internationale sur notre site : https://www.france24.com/fr/
📲 Recevez votre concentré d’information sur WhatsApp : https://f24.my/WAfr
et sur Telegram : https://f24.my/TGfr
Rejoignez-nous sur Facebook : https://f24.my/FBfr
Suivez-nous sur X : https://f24.my/Xfr
Bluesky : https://f24.my/BSfr et Threads : https://f24.my/THfr
Parcourez l’actu en images sur Instagram : https://f24.my/IGfr
Découvrez nos vidéos TikTok : https://f24.my/TKfr
25 comments
ALDI Braunschweig❤️ ? HEM Tankstelle Braunschweig🤔
si on accepte le principe de la liberte, tout le monde est libre de faire son choix et meme les enfants alors pourquoi refuser aux gens de choisir de qu'ils veulent voir? donc cela veut il dire que le liberte ou certaines applications des technologies et scientifiques doivent peut limiter pour le bien de tous alors c 'est une opportunites de profit des businessmen?
le probleme c'est pas tiktok mais le fait que plus aucun parent a le droit d'éduquer sont enfants sous peine de le voir etre placé par la justice , tiktok a bien sur une responssabilité car ils devrez ban definitivement ces commentaire et vidéo , mais en france les jeune ne sont plus soutenue ni surveiller
Soyons franc: Si TicToc n'était pas chinois on parler de liberté d'expression maintenant
Vs les europeens il n'y a pas de mots pour vous qualifié… Si tic-toc etait de vous, vous n'allez pas etres aussi déranger. Vs etes les numeros 1 à avoir gâter le monde , vous avez rdv avec la terre bientot pour le jugement. Ce sont vos enfants meme qui sont pourris au lieu de parler de tic-toc et vous tout ce que vous avez fait sur cette terre qui nous a ete donner avec amour???
Cette application est définitivement une plaie pour la génération z et alpha. Voilà pourquoi j'ai pris la décision de ne jamais l'installer.
Pffff les Short YouTube c'est exactement pareil…. Mais quand c'est Chinois là, c'est mal…
Lobotomie cybernétique qui permettra à la Chine de dominer la planète …
C est pas seulement Tik tok qui a ce type d 'algorithme qui se base sur des choses quecdu regarde en premier pour de cibler et te proposer des contenus semblables et memes des pubs.
Un des buts de ces algorithmes est de te garder plus longtemps sur l application et ca permet de t envoyer des pubs des produits qui ont payer l application pour leur donner une visiblite. Nous sommes Dans un monde business , les entrepreneurs doivent vendre pour etre riche , les createurs d applications aussi doivent aussi vivre en vendant leur services.
Ah les méchants chinois. Par contre les réseaux sociaux américains, eux, ils sont gentils, hein? Ha Ha HA
c’est le wokisme et le gauchisme qui menacent nos jeunes
2:50 et suite. Pourquoi pas créer des téléphones portables BRIDéS comme les mobs ou les trotinettes ?
Même principe : Limitations de vitesse <==> Limitations des Sites accessibles
Si une LOI répressive imposait aux fabricants de produire un quotas de téléphones bridés qui seront ensuite vendus en France, et mêmes quotas pour les points de vente, alors peut-être qu'on aurait le début d'une solution même partielle. Et surtout qu'on ne vienne pas parler de "perte de liberté", hein ! Quant aux parents des gosses toctocs, à eux de faire leur job.
le problème c'est pas tiktok. le problèmes c'est le telephone. s'il est interdit aux -18 ça ira mieux
Quand le government ne peut pas controler le media social c'est un danger. C'est bien
Les bon cotés de TikTok s'il vous plait?
Seulement TikTok, mais pas Instagram, ni YouTube, ni Facebook ? Pendant des années, les effets néfastes sur les enfants ont été documentés, mais les politiciens n’ont jamais levé le petit doigt pour protéger les enfants. Pourtant, quand TikTok a exposé les crimes contre l’humanité commis contre les enfants palestiniens, là, les politiciens et les médias ont commencé à bouger pour stopper TikTok, comme si tous les autres étaient irréprochables car ils n’exposent pas les criminels.
C'est pareil pour toute application, chinois ça pause problème .
Ce sont les mêmes lois qui régissent les applications
L'intelligence artificielle fait déjà des dégâts. Chatgfaiscaca ça va être pire.
Bon débat
Vous auriez du bannir l'application pour de vrai depuis le 25 janvier…
L'application qui détruit chaque humain en les rendant instable psychologiquement
Parents coupables
tiktok est utile par exemple il montre ce qui se passe en syriealors que c est sencure par toutes les chaines il montre bien la detresse des gens de gaza alors qu elle est bien dissimule partout, il donne des conseils utiles en tout domaine, toutefois il faut pas rester longtemps pas plus de 30 minutes par jour de preference divise par 2, car eprouvant psychologiquement vous mettant la vie reelle en plein visage il demoralise
024: "LES CRAVATES! LES CRAVATESSSS!!!!"
Pourquoi les medias Francais sont presque tous sur tiktok??
Comments are closed.