Anouk Grinberg : “Pour une fois, dans l’affaire Depardieu, les plaignantes ont été entendues”
Il est 10h ici à Paris. Bonjour à toutes et tous et bienvenue dans Parlons-en. Voici les titres de ce jeudi. Les États-Unis sont très proches d’un accord avec l’Iran sur le programme nucléaire de Teran annonça l’instant de Donald Trump depuis Dubaï. Sans plus de précision, le président américain affirme que l’Iran en a plus ou moins, je cite, accepté les termes. Les cours du pétrole ont immédiatement chuté. On écoute Donald Trump. Nous sommes très proches d’un accord. Nous négocions très sérieusement avec l’Iran pour une paix sur le long terme et si nous y arrivons, ça sera fantastique. Si tu ne vas pas à Istanbul, alors moi non plus. Volodimir Zelenski ne sera pas dans la ville turque aujourd’hui alors que Vladimir Poutine a aussi décliné l’invitation. reste que les délégations ukrainiennes et russes vont se parler directement pour la première fois depuis 3 ans, depuis le début de l’invasion russe à grande échelle de l’Ukraine. Pour se dire quoi ? On va y revenir dans le journal de 11h. Aujourd’hui, dans Parlons-en, je vous propose un témoignage fort et sensible du genre à vous habiter longtemps après l’avoir lu. La réalité intime d’une vie publique passée sous les lumières des plateaux de tournage. Une vie marquée par les violences sexuelles mais aussi par la volonté extraordinaire de ne pas se laisser engloutir ni par la violence ni par la haine envers les hommes. Cette vie c’est la vôtre à Nog Grambert. pour la raconter dans un livre coup de point. Merci beaucoup d’être là. On a beaucoup de choses à se dire, c’est parlons-en. Et c’est parti. [Musique] Bonjour à nos grand-mères. Bienvenue sur ce plateau. Vous êtes comédienne de théâtre et de cinéma. Vous peignez et vous écrivez. Vous signez respect aux éditions Juliard. Ce n’est pas votre premier livre, mais c’est évidemment le plus personnel. Livre qui est autant glaçant que lumineux, dans lequel vous décortiquer ce que les violences sexuelles que vous avez subis, comme celles qu’on subi des millions de femmes dans le monde, font au cœur et au corps à perpétuité. On va y revenir dans un instant. Gérard Pardieu a été condamné avant-hier à 18 mois de prison avec surcis pour des agressions sexuelles commises sur deux femmes en 2021 lors du tournage du film Les volés verts. Il a fait appel de ce jugement. Il se trouve que vous jouez dans ce film à Grambert et que vous étiez sur ce tournage. Qu’est-ce que ce jugement vous inspire ? Beaucoup de joie. Euh beaucoup de joie. J’ai l’impression que ça signe quand même la fin de l’impunité, en tout cas de l’impunité de cet artiste dont on disait qu’il était un monstre sacré qui était quand même euh avec la complicité euh du silence de ce milieu était devenu un monstre tout court. Il agrissait les femmes tous les jours, tous les jours, tous les jours. Là, il y en a deux qui ont porté plainte, mais il y en a des centaines ou peut-être des milliers qui qui ont pas osé dire la vérité, qui ont pas osé porter plainte et qui sont pourtant atteintes dans leur chair, dans leur âme jusqu’à la fin de leur jour par le mépris que cet homme distillé en elle, quoi. Et et puis ce qui est très bien aussi, c’est que de par Dieu, c’était adjoint les services d’un avocat ignoble, mais vraiment ignoble, immonde, d’une vulgarité qui va jusqu’au ciel et d’une vulgarité, d’une agressivité. et il n’a pas cessé durant le procès d’agresser les victimes qui avaient déjà été agressées vraiment violemment par de part Dieu. Euh et là c’est c’est bien c’est bien que qu’il y ait un un signal fort qui est donné à cet homme de pratiquer son métier avec plus de moral et plus d’humanité quoi. On voit derrière vous l’image d’Amélie qui était l’une des deux plaignantes. L’idée effectivement que les victimes des violences sexuelles souffrent à la fois toute leur vie et souffrent plusieurs fois. C’est cette idée de victimisation secondaire. C’est rarissime qu’un jugement en fasse mention. C’est important. Oui, c’est très important. C’est très important parce que le droit le droit à la défense doit pas être le droit d’humilier, doit pas être le droit de salir les femmes et cet avocat maître àous, j’ai même du mal à dire maître tellement il rampe par terre quoi, de de il remp il ne produit que du vomi. C’est lui derrière vous, pardon, c’est lui derrière vous, je le dis pour Ouais. qui est gominé, qui met du mascara, mais qui a la haine en lui, il a le diable en lui. Et euh c’est ça ça ne ça n’aide pas à ce que la vérité soit enfin entendue, reconnu, ça n’aide en rien. Et évidemment la victimisation secondaire, c’est un terme qui est pas si récent et c’est très peu fréquent que la justice euh le fasse valoir. C’est c’est quand c’est quand les la double peine d’une certaine façon c’est la double peine c’està-dire que non seulement une femme est agressée mais elle est agressée au moment du procès. On la traite de folle de menteuse d’hystérique voire de voire de en tout cas on la tient responsable de l’agression qu’elle a subie. C’est au titre de l’attitude de son avocat, entre autres choses. Donc maître Assous que le tribunal a accordé aux victimes des indemnisations supplémentaires sous forme d’amende. Un avocat qui n’a pas changé d’un yota à sa ligne, y compris après la la condamnation en première instance dont on rappelle que Gérard Depardie fait appel. Il l’a redit après le procès. Les deux plaignantes ont menti. Gérard De Pardieu a-t-il dit condamné avant même d’être jugé. Et ça ça fait référence à nos Grbert à la première ligne de votre livre que vous avez écrit avant bien sûr ce jugement. Dans ce monde, je vous cite, malade de son pouvoir et de ses secrets, dire d’où vient le mal reviendrait à faire le mal. Oui, mais si ce n’est que le jugement dit l’inverse, euh là, les plaignantes ont été entendu pour une fois, pour une fois. C’est pas une affaire classé sans suite et je crois que ça tient pas seulement à la à la figure de star de Bardieu, ça tient d’abord à la répétition de de ces agressions. Il y a je sais plus combien de plaintes qui ont été déposées. Il y a combien de femmes qui l’ont une vingtaine une vingtaine. Il y en a combien qui ont pas porté plainte parce qu’il y avait prescription, parce qu’elles avaient peur mais enfin c’est un agresseur avéré. Et moi qui travaillé avec de part Dieu, je le sais, je l’ai vu euh il est toute la journée comme on a vu dans le complément d’enquête et il est et est et en toute impunité avec la complicité du milieu qui ricane des souffrances qu’on inflige aux femmes. On a fini de récaner, vous pensez ? Euh bon, il y a quelques crétins irrécupérables euh quelques quetard qui se croient vraiment tout permis sur cette terre mais j’ai l’impression qu’il y a quelque chose qui qui il y a une prise de conscience. Euh euh je crois que les hommes je sais pas s’ils comprennent le mal qu’ils font quand ils nous agressent. Ça, je sais pas s’il mesure l’ampleur des dégâts, mais au moins j’ai l’impression qu’ils ont un peu peur et qu’ils se tiennent et en effet un homme ça doit se tenir. Pourtant au procès, on a entendu comme deux mondes qui étaient incapable ni de s’entendre ni de s’écouter. On retiendra le témoignage de quelqu’un que vous connaissez bien, avec qui vous avez tourné, Fanny Ardent qui d’ailleurs en ce moment fait tourner son ami Gérard de Pardieu qui a eu ses mots qui est venu soutenir Gérard de Pardieu à l’audience et qui a eu ses mots on peut dire non à Gérard. Avec ces mots-là, on touche aussi à quelque chose de fondamental qui est celui la question de la culpabilité des victimes. Ouais. Mais bon, Fanny Ardan, elle elle est un peu comme ces femmes de pouvoir qui ont tellement ingurgité la loi masculine, le la loi de la domination, que elles en sont elles-mêmes les actrices et elle est venue là du haut de sa superbe défendre son ami. Moi, je comprends qu’on défende son ami, c’est sacré l’amitié. Ce que je trouve moins merveilleux, c’est quand on c’est quand finalement on on conforte son ami dans le déni des des agressions qu’il commet, ce qu’elle fait elle en disant “Mais non, c’est un homme génial, il est juste éruptif, volcanique et bon.” Non non non, il met des mains au cul, il parle de moules, de de chiat. Il est c’est il est extrêmement agressif avec les femmes et sans s’en rendre compte au procès, il disait “Mais qu’est-ce que c’est une agression sexuelle ? Il est c’était son procès quand même. Il aurait pu au moins se se se renseigner sur ce que c’est qu’une agression sexuelle. Il l’a pas fait.” C’est-à-dire qu’il est dans une dans un déni profond. si profond et fan ardent comme d’autres qui le qui le soutiennent ou plutôt qui excusent ses agressions je crois vraiment qu’ils ont tort ils ont tort devant Gérard qui qui au mieux mérite de se reconnecter avec ce qu’il a d’humain en lui est d’honnête on lui et de pouvoir dire ok ok j’ai merdé quoi. Je savais pas que j’avais pas le droit et je m’excuse mesdames, mais les gens qui soutiennent les agresseurs ont aussi tort euh parce que il y a il y a il y a un mouvement très important qui est né il y a 6 7 ans, j’en sais rien. Le Mou, c’est un mouvement colossal euh qui pourrait réformer nos relations entre hommes et femmes. Et il faut pas aller contre ce mouvement qui est un mouvement de vie, un mouvement très vertueux vertueux. C’est pas c’est pas c’est pas contradictoire avec la joie, avec la rigolade, avec c’est c’est juste que mettre un peu d’égalité dans les rapports, bah c’est joyeux et c’est pas un mouvement contre les hommes. On y reviendra. Vous avez assisté encore un mot sur sur ce procès, vous avez assisté aux audiences et à un moment les débats enfin si on peut qualifier des débats vous ont mis très en colère. Vous avez eu un cri, on vous a évacué de la salle. Vous parlez d’une forme de dégoût que vous avez ressenti. J’ai Ouais, j’ai pas j’ai pas vraiment crié, j’ai fait je je supportais plus ce tapis de mensonge que Assous que l’avocat de de part Dieu déroulait avec une agressivité insupportable et et puis il me prenait à partie moi dans la salle alors que j’avais pas le droit de dire un mot parce que c’est comme ça le public a rien le droit de dire. Il est il est vraiment sans foi, ni loi cet homme. Euh en effet, on m’a viré, on m’a viré mais comme comme on m’a viré de la salle, on fait terre les femmes. Euh c’est pas On fait terire les femmes qui savent la vérité parce que en tout cas dans cette salle, ouais, je la connaissais la vérité. J’y avais assisté de nombreuses fois. Il se trouve que vous donnez vous dénoncez depuis longtemps le comportement de Gérard de Pardieu. Il a des voix dans le cinéma qui n’ont pas compris pourquoi vous aviez accepté de tourner avec lui en 2021. À ces voieslà et à d’autres. Ce livre est une forme de réponse. Euh, j’ai pas entendu ces gens qui ne comprenaient pas que j’avais travaillé avec de par Dieu. J’ai jamais entendu ça. Mais euh ce que je peux dire, c’est que euh ce Mens avait très envie de travailler avec moi. Il m’avait déjà proposé un film des années avant, j’avais pas pu le faire. Celui-là était euh joli a priori, finalement il est pas si bien que ça le film, mais il était à l’origine, il a raconté un vrai truc, on me proposait un vrai rôle. Je vois pas pourquoi moi je m’effacerai devant euh quelqu’un qui est dégoûtant. Euh c’est au dégoûtant de s’en aller ou dégoûtant de se tenir. Euh après, est-ce que h ce livre euh répond à ses accusations ? Euh euh je crois qu’il répond à il répond pas à ça, il répond à tant d’autres choses. D’autres choses. Il se trouve que Gérard de Parieu, vous le connaissez bien effectivement, vous l’avez dit depuis longtemps. C’est un fir c’est un film de Bertret qui l’a révélé en 74 les Valseuses. On reparlera de votre relation avec Bertrlier dans un instant. Vous dites à propos de Deard Dieu et de Bliz avant d’agresser les femmes sur les tournages dans la vie, De par Dieu l’avait fait dans les film et il en avait récolté des lauriers blicillé sa violence envers les femmes et il en était fier. Oui oui, ils ont été une paire de délinquants et Bliz, Bertrand Blier avait un imaginaire euh il se délectait d’humilier les femmes. C’était un divertissement pour lui et je pense qu’il a trouvé en de par Dieu un un altère égoer les femmes dans dans les valisseuses. Euh le film commence avec un par dieu qui qui pourchasse une vieille dame euh terrifié parce que de par Dieu lui montre enfin la menace de lui toucher le cul avec son doigt. Euh le film ne fait qu’égrainer des violences. Miu est traité de connee comme un objet, elle est traitée comme un objet. Il y a une scène vraiment tellement douloureuse où on voit ces deux hommes qui tête une femme dans une micheline et qui se fait quasiment violer. Et là vraiment la question du consentement, elle est très très présente quoi. C’est que une femme agressée qui ne dit rien, qui se laisse faire, n’est pas forcément consentante. Elle est juste sidérée, pétrifiée. Elle est elle est objectivée objectif elle devient un objet pour ces hommes et oublié ça le faisait rire ça. Ouais. Dire qu’on ne ressort pas indemme de la lecture de respect. Le livre que vous avez signé peut paraître une expression galvodée mais c’est un fait hein. Ce texte est en partie le récit glaçant d’une vie marquée par les violences sexuelles. Cette vie c’est la vôtre à nos Gramber. Un viol à 7 ans, un inceste à 12 ans, l’omerta dans votre famille, une série inimaginable inimaginable d’agression sexuel et de relations toxiques qui vous ont amené à vous haïr. C’est ce que vous écrivez, et avoir peur du monde. Vous les avez tu longtemps publiquement. À quel moment cette envie de dire, de l’écrire publiquement, est-ce que ça correspond pour vous ? À quelle à quelle urgence, à quel besoin ce livre répond ? J’ai en effet euh euh été vraiment très souvent agressé depuis l’enfance jusqu’à jusqu’à l’âge adulte euh parce que souvent la première violence creuse le lit d’autres violence. Et ce qui fait partie de la violence sexuelle, c’est le silence qu’on vous impose. C’est la bouche qu’on vous coue pour taire. Ça c’est cette espèce de folie dans laquelle on vous on vous enferme. On vous Ouais. on vous traite en folle et on vous on vous fait terre. Euh j’ai vécu comme ça. On quand je dis qu’on vous fait terre, c’est pas seulement le monde qui vous fait terire. C’est vous qui vous taisez. Il y a quelque chose la souition, c’est pas seulement les autres qui vous l’imposent, c’est soi qui on a plus que cette solution. On a plus que la solution de de vivre en écrasant les souvenirs, en écrasant la vérité au fond de soi, en l’écrasant si fort qu’on sait même plus de quoi on est fait et ce qu’on a vécu. Et j’étais arrivée à un moment de ma vie il y a un an où euh le silence c’était plus possible. Je je pouvais plus vivre sous la loi du plus fort. Euh je pouvais plus vivre longtemps comme ça. En fait, j’ai le hasard de la vie a fait que dans un moment où j’étais très heureuse, très j’avais plein de projets, je faisais plein de trucs, j’étais très vivante et puis boum, une maladie grave me tombe dessus. Une maladie qui fait contrôle la mort, en tout cas qu’on se bagarre avec un vin contre. Et cette maladie-là m’a mise en vie comme jamais avant. J’avais une patate et cette patate, cette gnac euh euh s’est accompagné de façon euh très virulente d’un besoin de faire la clarté dans ma propre vie, de ne pas mourir empoisonné et de pas de cracher le poison parce que écrire c’est pas cracher mais c’est comprendre comprendre ce qu’on m’a fait comprendre pour et et comprendre aussi en quoi j’y ai participé. Oui. Non, bien sûr. Vous racontez comment, qui sont les hommes qui vont qui vous ont détruites en partie, mais surtout et c’est ça qui est très singulier, c’est que vous essayez de comprendre enfin d’expliquer et peut-être de vous expliquer à vous-même chemin faisant comment vous avez participé à votre propre démolition. Oui, mais parce que le viol pour moi ça s’est passé, j’étais une enfant, j’avais 7 ans. Quand ça vous arrive, ça c’est tellement violent, tellement incompréhensible ce qui vous arrive que c’était comme pour la plupart des gens quelqu’un que je connaissais bien, en qui j’avais confiance, que j’aimais beaucoup. C’était quasiment mon père de substitution et quand ça arrive, on peut pas encaisser cet enfer. Alors, il y a quelque chose qui se passe en vous qui est comme le le cerveau débranche, on on se dissocie de soi, on parce qu’on peut pas encaisser ça. Et moi, en tout cas, je suis devenue comme une pierre. Je sentais plus rien, plus aucune commande ne répondait. Je voulais hurler, il y avait pas un son qui sortait. Je voulais évidemment fuir. J’étais paralysée. Ça a duré longtemps, 1 heure presque. Euh et puis ce viol là, j’ai jamais enfin j’ai essayé de le dire à mon père, il a rien compris. m’a ramené chez le violeur lendemain euh et un viol comme ça l’inceste quelques années plus tard m’ vous apprennent de façon euh [Musique] euh vous vous apprennent le mépris de vous euh et on a l’impression que on ne peut plus ça change tout le rapport au monde et aux autres. On n plus on n plus on n plus on n’est plus rien qu’un objet. Euh et on s’offre en pâure aux autres croyant que c’est la seule solution pour avoir une place sur la terre pour être considéré comme comme vivant et pas une lock. Et et on passe son temps à tricher, à faire semblant, à faire croire à tout le monde qu’on va bien, à faire croire à toutes les femmes, à tous les hommes qu’on est la femme la plus libérée du monde alors queon est brisé à jamais. C’est pas pour rien que vous êtes devenu actrice. C’est peut-être pas pour rien que je suis devenue actrice. Je pense que j’ai appris très jeune à être double, à me dédoubler, à à faire comme si Après, il se trouve que quand on fait vraiment le métier d’acteur, euh euh jouer, c’est pas que faire comme si jouer, c’est être dans une vérité. Euh et peut-être que le jeu m’a m’a m’a m’a permis de de pas vivre complètement dehors de moi-même et euh parce qu’en fait il faut être très faut être très aligné pour jouer très très vrai. Aujourd’hui, on appelle ça le processus de dépersonnalisation. Des millions de victimes racontent ce même processus. Vous appelez ça la pierre, vous l’avez dit, qui vous a avalé ou que vous avez vous-même avalé, que vous avez fait vôtre et c’est avalé par cette pierre que vous avez vécu toutes ces années avec le réalisateur Bertrand Blier qu’on évoquait tout à l’heure qui est décédé au mois de janvier, Blier avec lequel vous avez eu votre fils et que vous avez tourné ces films, trois films, une relation d’emprise et de soumission y compris chimique. vous dites aujourd’hui à ceux qui regardent les films et notamment mon homme qu’ils doivent avoir conscience que ce qu’il regardent de la torture. Ouais. Ouais. Euh blij quelques années. J’avais déjà fait deux films avec lui et un enfant. Et euh il était c’était un réalisateur euh qui m’avait qui me dévorait, qui pour qui j’étais euh l’objet de tous ces délires, de tous ces fantasmes cinématographiques et pas que. Euh la vie était un terrain d’essai pour lui. Et quand il a écrit cette histoire de mon homme qui est qui raconte l’histoire d’une qui aime faire son métier, euh moi je voulais pas du tout du tout jouer ça. Je suis pudique, je voulais jamais faire des passes de devant devant l’homme avec qui je vivais. Euh ça m’amusait vraiment pas quoi. Et puis euh il m’a il me traitait de folle. Il me disait que que j’avais du put dans la tête. Euh et quand je dis qu’il me traitait de folle, c’était grave pour moi parce que je viens d’une femme qui était folle et ma terreur dans la vie était d’être comme elle et de et de potentiellement faire du mal à mon fils autant que ma mère avait pu m’en faire à moi par son désespoir quoi. pour arracher mon consentement, m’a traîné de force chez un psychiatre de star et ils se sont entendus entre hommes pour me mettre sous neuroleptique pendant plusieurs années pour que pour que je me taise, pour que je me soumette, pour que je fasse ce film là. Et chaque jour, il fallait que que je sublime ce qui me faisait horreur. Euh après le film est sorti, ça s’est mal passé. Euh j’étais insultée dans la rue, j’ai même été frappée par des gens. Blier a jamais pris ma défense, il a jamais assumé son projet. Et c’était encore une fois la femme qui portait la honte. Euh peut-être comme les comme les on on on les ait. Euh, on va à elle, mais on les ait. Moi je les gens me parlaient plus, je pouvais plus aller, je sais pas faire des courses dans les magasins, acheter de la viande chez le boucher. Les gens me parlaient pas me euh et puis heureusement euh heureusement euh je crois que j’ai atteint le fond avec ce film là. le fond de j’avais le fond de la résistance au mal, je pouvais plus et à un moment je suis partie. Voilà. Pourtant euh votre participation au film de Bliz vous ont valu honneurs de la profession. Oui, mais ça m’a pas rendu heureuse. Non, pas du tout. Mais ce que je veux dire, c’est que personne n’a compris, personne n’a vu, personne n’a su. C’était Non non euh non, personne n’a vu qu’il m’avait déchiqueté. Personne personne n’a voulu voir. Personne n’a voulu voir. Vous n’avez pas donné Vous n’avez pas donné à voir. Je trichais. Je trichais. Je faisais, on n pas tellement d’autres d’abord, j’avais pas tellement d’autres solutions que d’essayer de jouer bien euh et de jouer donc comme si cette histoire là était ma propre histoire. Euh ce qui a pu laisser croire beaucoup de gens du cinéma que je m’étais délecté de cette suite d’humiliation. Euh et ils m’en ont d’ailleurs tenu, ils m’ont ils m’ont ils m’ont rendu responsable de ce film comme si c’était moi qui l’avait écrit, pensé, imaginer. Euh et puis oui la la c’est pas seulement une affaire de pudeur, c’est je crois une affaire de solitude. et que quand on est il y a un niveau de solitude qui fait qu’on peut plus parler et au milieu de tous ces gens euh qui applaudissaient le fait d’humilier une femme, de la rabaisser, euh qu’est-ce qu’on peut dire quand on est tout seul ? Vous avez lu un pré d’interprétation à la berlinale, on évoquait tout à l’heure Fardan. Vous dites à propos de mon homme euh du film euh “J’ai servi d’instrument de propagation à ce moment-là à la culture du viol.” Oui, moi aussi. Pourquoi vous dites moi aussi ? Non, vous aussi je veux dire euh bon parce qu’on a évoqué Fanard tout à l’heure, à ce moment-là de votre vie, vous avez servi malgré vous à propager cette cur. Oui, j’ai été l’instrument d’un imaginaire mortifère et j’ai accepté ça. J’ai accepté ça. Alors, pour mon homme, j’ai accepté ça parce que parce que là vraiment j’étais soumise à j’étais j’étais en effet, il m’a fait prendre des neuroleptiques qui ont ratatiné mes résistances. Mais euh dans les autres films que j’ai fait avec lui, hein, de trois soleils ou même Merci la vie, je me suis pas rendu compte au début, je me suis vraiment pas rendu compte que cet homme-là euh euh racontait des histoires dégueulasses quoi, et qui se servait de moi pour les éclairer. Vous en avez aujourd’hui une forme de culpabilité ? Non. Non, je comprendre ça comprendre comme j’ai tenté de le faire dans le livre euh chasse la culpabilité. C’est remplacé par de l’intelligence par j’ai même plus vraiment de colère envers tous ces gens. Vous avez quoi ? Ben bizarrement, depuis que le livre est sorti, euh ça fait un mois à peu près, c’est bizarre, c’est comme si cette chose qui avait rempli toute ma vie quasiment euh était très loin, comme si j’avais déposé un sac et comme si aussi le fait d’être cru et là c’est pas par la famille, c’est pas par le milieu, c’est pas par tous ceux qui m’ont fait du mal, mais par la société qui a accueilli ce livre avec tellement de chaleur. Tout ça a fait que aujourd’hui je suis c’est comme si c’est comme si depuis la sortie du entre le moment où le livre est sorti aujourd’hui c’est comme si 20 ans s’était passé. C’est loin. C’est loin. Je suis euh je suis très paisible et j’ai pas de culpabilité. C’est pas à moi de l’avir. Non. Avant d’écrire, vous l’avez dit tout à l’heure, vous vous dites que vous aviez la bouche couse. C’est l’image que vous utilisez au début du livre. On me l’avait cousu et je n’avais pas arraché les fils pour parler. Quelqu’un, me semble-t-il qui a participé à ce que vous arrachiez ces ces fils. On l’a croisé tout à l’heure en image au moment du du procès de de Part Dieu. C’est votre c’est votre compagnon le mathématicien Michel Brouet qu’on qu’on a déjà reçu ici dans Parlons-en qui est très engagé aussi dans la lutte contre les violences sexuelles et sexistes auquels vous consacrez des pages lumineuses de ce livre comme celle d’ailleurs sur votre fils ou comme votre ami Saramoun qui a fait le portail qui est sur la couverture. D’ailleurs, est-ce qu’on peut dire un mot de la photo que vous avez choisi pour illustrer ce livre ? Il y a quoi dans ce regard d’Anneau Grambert ? On me dit qu’il y a une infinie tristesse. Euh moi, je me rendais pas compte. Ce que je crois, c’est que Sarah Moun qui est une très très grande amie avec qui j’ai souvent fait des photos, elle a elle a le génie de de de capter quelque chose de votre âme. Et même si cette jeune cette femme était je sais pas je sais pas quel âge j’ai, je dois avoir 35 ans un truc comme ça. Et mon âme à moi, c’est la même aujourd’hui. Sauf que je crois que cette tristesse est est partie dans un fleuve, je l’ai plus. Euh je Le fleuve debout à côté duquel vous avez longtemps marché. J’ai quoi ? Le fleuve debout à côté duquel vous avez longtemps marché, c’est l’image que vous utilisez. à côté duquel j’ai longtemps marché ou dans lequel je j’ai plongé pour me noyer et pour noyer des sensations de dégoût. J’ai quand je parle d’un fleuve debout, c’est je parle de tous ces hommes qui comme par manie voulait coucher avec moi tout le temps et je savais pas dire non. J’étais euh j’étais leur objet. J’avais pas d’autres solutions. Euh et plus j’étais malheureuse de ça et plus je donnais l’air d’être heureuse euh et presque victorieuse de ma vie alors que c’était un naufrage. Et vous me parliez de Michel Brouet, c’est vrai que il était pendant des années, il il m’a il m’apportait des articles qui racontaient des violences, des viols euh et presque tous les jours, il m’amenait des nouvelles informations et moi je je les repoussais. J’étais j’étais finalement euh assez indifférente au féminisme, assez indifférente au destin des femmes. Euh mais parce que j’étais anesthésiée par ma propre histoire. Et à force de m’amener ces ces ces articles qui témoignait d’un d’une vraie réalité catastrophique quand même dans le monde où le la moitié du genre humain torture l’autre moitié du genre humain, la moitié la moitié minoritaire. Ouais. Euh à un moment, j’ai dit à Michel mais arrête arrête quoi, tu tu comprends pas que c’est pas une vérité sociologique pour moi. Et en disant ça, j’ai senti qu’un mur solide s’écroulait en moi et et pour laisser apparaître, laisser émerger une histoire vraie que j’enfouissais enfouissais enfouissais depuis tellement d’années et qui était euh l’histoire des des violences que j’avais subi et auquel je m’étais articulé croyant que c’était la vie. Je croyais que c’était la vie. Je croyais que c’était la vie de toutes les femmes et et pour la supporter, j’y j je je je je jouais une forme de consentement. J’étais actrice de ça. C’est lui qui a mis les mots et notamment le mot inceste sur ce que vous a fait subir votre frère quand vous avez 10 ans. 12 ans. Vous aviez 12 ans, pardon. Vous vous ne vous l’étiez jamais dit comme ça. Non, j’aurais jamais osé. Je d’abord mon frère était pour moi sacré, je intouchable. Euh et puis c’était une vérité que je me serais jamais accordé. Le mot était trop gros. Alors que alors que voilà, un frère ne doit jamais jamais toucher sa sœur. Sa sœur, c’est pas une femelle. sa sœur, c’est une petite sœur. Moi, j’aimais mon frère d’un amour pur et je l’aimais aussi parce que parce que j’étais sûre que il était pas comme les autres hommes à à à à à vous forcer à faire du sexe, quoi. Je et c’est et le malheur de l’inceste mais comme le viol avant quand j’étais enfant, c’est que ces choses-là sont dévastatrices et d’autant plus dévastatrices qu’elles se font avec amour. C’est avec amour. Avec amour. Hm. En tout cas, moi j’aimais mon frère, je l’aimais beaucoup. Euh lui, il a joué avec une petite, mais quand quand la confiance, l’affection euh ou l’amour euh est mêlé au mal, au mal. L’incest. Quand l’affection est liée au mal, alors ça vous démolie à jamais parce que et ça vous démolie à jamais, c’est-à-dire on est c’est comme si on éétait plus quelqu’un, on est juste et pour toujours un l’objet des autres et un objet de mépris. Vous évoquez à ce propos un sujet, me semble-t-il largement tabou. celui de l’impossible l’impossibilité d’une vie sexuelle au sens où la société l’entend aujourd’hui communément. Pour les femmes victimes de violence sexuelle, vous écrivez que presque 50 ans après le viol et l’inceste, si Michel Michel Brouet vous touche, vous dites que vous avez à ce moment-là l’âge de l’enfant que vous aviez quand il vous est arrivé tout ça. Oui, c’est c’est crois c’est ça le traumatisme, c’est que le passé ne passe pas et et les et le la force l’enfant que j’ai été agressé euh elle est là présente, plus présente que le présent. Il me faut beaucoup de sang froid de et d’amour et de mais de sang froid surtout pour euh me dire quand on me touche, quand il me touche euh que il me violente pas, que il me veut pas de mal, c’est inscrit en moi, c’est inscrit dans la chair, j’ai des flashes euh dès que la nuit tombe, dès que l’heure de l’amour arrive. J’ai des flashes de d’enfants qu’on agresse et et l’enfant c’est pas forcément moi, c’est d’autres enfants mais c’est mais c’est et c’est et ils habitent ces enfants là logent dans mon corps plus que moi-même. Alors, avec tout l’amour de Michel, c’est possible parfois de passer entre les mailles de ces de ces horreurs que je revis et mais c’est vrai que euh peut-être ça va encore changer mais grâce à Mitou, grâce au mouvement tout grâce à la parole des femmes. C’est comme si j’avais enfin eu le droit de dire “Je veux plus, je veux plus que tu me touches comme on touche les femmes. Je peux plus, j’y arrive plus, je peux plus.” Et je veux pas faire semblant avec toi comme j’ai fait semblant avec tous les autres. Et en fait, je crois qu’on est des millions de femmes euh à vivre ça, mais pas oser le vivre. Et moi, je peux que inviter les femmes à dire ce qui leur va, ce qui leur va pas parce qu’en fait ça ouvre la voix à tellement d’autres possibles où l’amour règne là vraiment et où on invente des relations qui sont pas la répétition des violences. Parce que on n’est pas infini dans l’alphabet qu’on a des gestes d’amour. Entre les gestes d’amour et les gestes d’agression, il y a pas un gap immense. C’est à peu près le même alphabet et il faut qu’on invente des alphabets qui nous vont à nous. Euh et et et il faut que la il faut inviter les hommes à avoir envie de de moins imposer leur sexualité. Et ce faisant, on recrée aussi une discussion qui n’existe peut-être pas ou plus ou à demi mot. Il y a il y a une autre personne à nos grand-mères qui traverse votre livre. C’est votre mère aujourd’hui disparu. Vous l’avez évoqué tout à l’heure une vie qui a bossé pour le dire rapidement. Vous dites qu’elle n’aurait pas eu la même vie si elle était née après Mitou. Je comprends que vous non plus, d’après ce que vous disiez à l’instant. Est-ce que vous croyez euh que quelque chose a changé fondamentalement, non pas tellement dans l’expression de la violence ? Long est encore le chemin, mais dans la possibilité effectivement des femmes à imposer le respect. J’ai l’impression oui que les femmes se connaissent mieux, euh qu’elles se respectent davantage, qu’elles ont qu’elles ont une possibilité la possibilité de euh de dire plus clairement ce qui leur va, ce qui leur va pas et de mener leur vie. Euh ma mère par exemple était aurait été une artiste merveilleuse si elle s’était autorisée à dire non, si elle avait pas euh accepté comme un destin le fait de d’avoir quatre enfants 5 ans, le fait d’être marié à un PDG, euh d’être d’avoir seul à assumer la charge des gamins. Et comme elle a pas su dire non, attends, elle a glissé dans le désespoir, dans la dépression grave grave grave. Elle a passé des années à faire des allers-retours constants entre les hôpitaux psychiatriques et la maison. La maison où elle où elle était vraiment pire qu’une loc. Et euh je j’espère vraiment que euh les femmes d’aujourd’hui et les et euh vivront plus jamais ça. Mais je je je crois vous sentir que oui, il y a quelque chose de la société qui a changé. Euh peut-être pas dans tous les milieux. Il y a il y a des milieux euh où où quand même on considère la femme comme le la prolétaire quoi. Les violences sexuelles étant le sujet de tout milieu, toute zone géographique, toute classe sociale, toute profession. Ouais. Ouais. Aujourd’hui comme hier. Oui. Respect, c’est le titre de ce livre qui sort chez Juliard. Mot cinéma. On vous retrouvera bientôt au cinéma à nos grand-mères, je crois cet été. Euh cet été, il y a un film qui sort euh qui s’appelle Les orphelins et puis euh je vais je vais partir là dans quelques jours tourner un peu avec Jean-Pierre Jeunet et puis euh euh puis il y a d’autres films qui se préparent, des premiers films surtout. Euh je suis très contente de de ça, de que les jeunes euh aujourd’hui viennent à moi et viennent à moi sans qu’il ait aucune casserole. Euh ils ont un regard tout neuf sur une femme assez neuve. Ainsi vous pouvez être tout à fait aligné dans votre jeu aussi. Ouais. Ouais. Et puis euh j’ai je sais pas le je je sais pas par quelle grâce euh et par et je sais que ça vient aussi d’un d’un travail de mon côté, mais euh je je suis vraiment passée de la chenille au papillon. Ouais. Merci beaucoup d’être venu ce matin sur le plateau de Parlons-en respect qui est sorti chez Juliard. Merci infiniment à nos grand-mères. On se quitte un petit quart d’heure et on va reprendre le fil qu’on a quitté il y a tr quart d’heure. Le fil de l’actualité internationale à partir de 11h un tout nouveau journal. à tout à l’heure. [Musique]
Aujourd’hui dans “Parlons-en”, un témoignage fort et sensible, du genre à vous habiter longtemps avoir l’avoir lu. Dans “Respect”, l’actrice française Anouk Grinberg signe un livre personnel et raconte comment elle, enfant violée, est devenue, à l’âge adulte, une “proie” pour les prédateurs – notamment pour le réalisateur Bertrand Blier, décédé en janvier. Elle est notre invitée.
#Anouk Grinberg #respect #Depardieu
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37 comments
« Nous lançons une nouvelle phase intensifiée de l'opération "Chars de Gédéon" à Gaza. 🎯 Notre objectif est clair : le retour de nos otages et la défaite du régime du Hamas. Ces deux objectifs sont indissociables. 🔗
🚀 Cette offensive comprendra une attaque à grande échelle, accompagnée du déplacement massif de la population vers une zone "stérile de Hamas". 🏃♂️🏃♀️ Nous poursuivrons les frappes aériennes, l'élimination des terroristes et le démantèlement des infrastructures du Hamas. 💥
🏗️ Nous appliquerons le "modèle de Rafah" : raser les infrastructures terroristes et intégrer ces zones dans une zone tampon israélienne sécurisée. 🛡️
⚠️ Concernant l'hôpital Nasser à Khan Younès, nous avons frappé car il servait de centre de commandement et de contrôle du Hamas, utilisé cyniquement par l'organisation terroriste malgré la présence de civils. 🏥❌
🕊️ Notre priorité reste la sécurité de nos citoyens et la restauration de la paix. Nous continuerons d'agir avec détermination jusqu'à l'atteinte de nos objectifs. » 🇮🇱
Elle ne s'exprime pas tres bien la dame
Assousse doit être radié. C’est une honte à la justice française.
Sans doute la meilleure entrevue depuis longtemps sur les violences faites aux femmes . Merci Anouk Grimberg ❤❤❤❤❤❤❤❤
Bravooo❤❤❤❤❤
Anouk Grinberg Mérite Sa Place Chez Cyril Hanouna Sur W9 Bravo Anouk !
Elles sont méchantes avec les gentils, soumises avec les méchants, puis vont vers les gentils avec leur haine et leurs traumatismes.
Tant de souffrances vécues!.. et garder toute se dignité sans haine ni esprit de vengeance, juste une lutte pour se battre pour la vérité et la justice ! Bravo, Anouck Grinberg !
Merci ❤
quel courage madame. ❤ les naufragés des violences… merci la violence que nous avons vus dans tellement de film qui ont fait peur à notre jeunesse. nous sommes devenues femmes avec ce cauchemar sous les yeux.
Merci Anouk Grinberg pour si bien exprimer les sentiments de tant de femmes, dont les miens. Votre clarté et votre franchise me touchent et m'inspirent infiniment. Vous apportez l'espoir d'une transformation réelle. Je vous souhaite tout le bonheur du monde.
🌹❤❤MERCI !❤❤❤❤
Merci Anouk❤
"Il est gominé, il met du mascara" mdr
remarquable entrevue, quel talent pour mettre en mots toutes ces horreurs , bravo Anouk Grinberg…c'est poignant!
Merci mesdames ❤
Merci à une formidable Anouk Grinberg et à une excellente journaliste! Que les violences contre les femmes CESSENT! et que les coupables soient punis. Qu’enfin la société ouvre les yeux et change positivement.
Et ensuite ca va être : à la recherche du nouveau vio à la mode, tellement on a que ça à faire de ses journées.
C'est bon, il a été condamné, foutez-lui la paix maintenant, sinon ça s'appelle du harcèlement moral.
❤ merci de divulguer pour toutes les autres femmes ,qui n'ose parler 💞
Merci Anouk ❤
« Une paire de délinquants » « un partenaire pour agresser les femmes » en parlant de Blier et Depardieu
Toi, moi, nous, Anouk.
Gratitudes pour la qualité de cette rencontre. Grand Merci à vous deux.
respect Anouk Grimberg.
Merciii Anouk ❤
soutien a vous Anouk!
Avec un tel avocat Depardieu ne pouvait que perdre toutes les confrontations …il s’est tiré une balle dans le pied et ça doit lui coûter cher en plus !
Je me souviens de voir ce film "mon homme" et de me sentir si mal à l'aise. Merci à Anouk de s'exprimer sur ce cinema de déviants sexuels, qui pendant trop longtemps humilia les femmes et permit aux hommes d'aller au bout de leurs pires fantasmes.
Que cela cesse enfin sera un vrai fait de civilisation, et que les etres humains trouvent une autre maniere de vivre ensemble, tranquillement, sans violence.
Madame je vous envoie mes pensées les plus affectueuses : ce qui vous racontez au sujet de blier ne m'étonne pas . les valseuses qui ont été encensées à l'époque m' avaient
ecourée. Et dieu sait si ce film a fait bien rire des tas de spectateurs . Merci pour votre courage !!!!!!!
Ah ça alors je la soutiens
Échange très cohérent entre ces deux femmes et quel courage Anouck Grinberg. Entretien poignant…
Bravo à la journaliste, très respectueuse et professionnelle, ce qui est rare, elle ECOUTE !!! et merci infiniment à Anouck Grinberg, votre regard sur ce qui vous est arrivé me permet de comprendre les comportements de la mère de ma petite fille. Tout ce travail que vous avez fait de percevoir l'intime et de transmettre au travers de votre livre et de cette interview va nous éclairer comme vous ne pouvez pas l'imaginer !!!🙏
Le droit à la défense n’a pas le droit d’insulter les victimes!
En fait il n’a pas gagné!
Et peu importe s’il revient le mal est fait ainsi que l’attitude de l’avocat!
Avoir de la classe et du respect lui ne l’avait pas!
victimes oui
mensonges
quel a,fait
marrante cette dame.
elle insulte l avocat de,Depardieu
Respect !
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