Invitée à réagir aux propos du CEO de Lux-Airport Alexander Flassak, qui estime que l’aéroport du Findel a besoin d’une extension, la ministre de la Mobilité et des Travaux publics Yuriko Backes (DP) a donné la position du gouvernement sur ce sujet, dans une réponse à une question parlementaire du député Sven Clement (Parti pirate).
Pour elle, les choses sont claires: «Vu l’évolution du nombre de passagers – un doublement en 10 ans -, une extension est nécessaire». Pour rappel, l’aéroport de Luxembourg a accueilli 5,1 millions de passagers en 2024.
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Par contre, la ministre ne livre pas de détails sur la forme que prendra cette extension, mis à part les chantiers en cours.
«Actuellement, certaines zones du terminal sont déjà en cours de rénovation, et d’autres espaces seront progressivement ajoutés pour l’usage des passagers. Les plans d’extension de l’aéroport sont encore en cours d’élaboration. Il n’est donc pas encore possible de mentionner un montant pour les travaux à ce stade», explique-t-elle.
Une emprise foncière limitée
Rappelons que dans un article publié par Virgule en septembre dernier, le CEO de Lux-Airport indiquait que l’ajout d’une piste est impossible. «Il faut toujours prendre en compte les distances de sécurité. Vous n’êtes pas libre d’installer une piste où bon vous semble. Dans notre cas, une deuxième piste n’est pas possible, car nous sommes limités par la place», soulignait-il. Pour lui, la croissance de l’aéroport est surtout «une question d’optimisation. (…) L’espace n’est pas illimité et nous devons faire bon usage de celui-ci», en prenant l’exemple de la nouvelle caserne des pompiers, construite sur quatre étages.
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Dans la réponse de Yuriko Backes à la question parlementaire de Sven Clement, il est également question de la politique menée concernant les vols. Ainsi, la gestion des créneaux, en particulier des heures de pointe, ne devrait pas fondamentalement changer.
Par ailleurs, «le gouvernement travaille avec l’Administration de la navigation aérienne (ANA), l’aéroport et les compagnies aériennes concernées pour limiter les vols pendant l’interdiction nocturne». Enfin, «la croissance continue des activités aériennes commerciales entraîne une augmentation des temps d’attente pour les vols de loisir, ce qui nécessite des réflexions structurelles à moyen et long terme», indique la ministre.