Publié14. juin 2025, 13:59
Par rapport à l’avenir: La Gen Z suisse se dit inquiète, mais va mieux que ses voisins
Une étude révèle que les jeunes Suisses sont plus confiants en l’avenir que les Allemands, malgré des peurs liées au coût de la vie et à l’instabilité politique.

La Gen Z n’est pas dupe: elle reconnaît les effets néfastes des réseaux sociaux et est très favorable à une interdiction pour les plus jeunes.
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Mal à l’aise au travail, anxieuse pour son avenir… La génération Z n’a pas vraiment bonne presse. Le sociologue allemand Rüdiger Maas, auteur du livre «Génération inapte au travail», vient de publier une étude représentative sur les 16-29 ans en Suisse, rapportée dans la «NZZ». Et le constat est étonnamment optimiste. Alors que les jeunes Allemands sont marqués par un profond malaise, leurs homologues suisses affichent un bien-être supérieur.
Plus de 80% se disent fiers de leur pays – indépendamment de leur origine ou lieu de vie, bien que seuls 40% se disent prêts à défendre le pays avec une arme et 20% à donner leur vie pour la patrie. Leur niveau de sentiment de sécurité s’élève à 68 sur 100, contre seulement 39 pour les Allemands. Un paradoxe, puisque les jeunes Suisses sont davantage victimes de vols. Mais ils ont bien plus confiance dans leurs institutions.
Effet néfastes des réseaux
L’image reste toutefois contrastée. Les femmes redoutent davantage la précarité que les hommes, et les craintes politiques diffèrent selon le genre: les hommes redoutent la migration, les femmes, le populisme de droite. Si la droite dure (UDC) est prisée des jeunes hommes, la gauche (PS) séduit deux fois plus de jeunes femmes. La génération Z n’est donc ni uniformément progressiste, ni totalement conservatrice. Les deux genres restent à parts égales très préoccupés par le coût de la vie, l’effondrement du système de retraite et un déclin financier personnel.
Autocritiques, les jeunes reconnaissent les effets néfastes des réseaux sociaux: 70% les jugent nocifs et 85% veulent les bannir à l’école primaire. Enfin, si l’université jouit d’un fort prestige (85%), l’apprentissage est, lui aussi, mieux perçu qu’en Allemagne – un plutôt bon signe dans un pays qui valorise la formation duale.