Les menaces de Donald Trump vis-à-vis du pouvoir en place à Téhéran se font de plus en plus précises. Le locataire de la Maison-Blanche a en effet appelé mardi à la reddition de l’Iran. Il a également assuré que les Etats-Unis pouvaient aisément tuer le guide suprême iranien, au cinquième jour de la confrontation militaire avec Israël.
Le président américain a réuni son conseil de sécurité, au moment où les spéculations s’intensifient sur une éventuelle participation directe des Etats-Unis, malgré le fait qu’il ait dit privilégier une solution diplomatique. Cette réunion, qui a eu lieu dans la salle de crise de la Maison-Blanche, a duré environ une heure et vingt minutes, selon un responsable de la Maison-Blanche qui a requis l’anonymat.
Netanyahou veut tuer Khamenei
« Capitulation sans conditions », a écrit Donald Trump dans un message sur sa plateforme Truth Social. Les Etats-Unis « savent exactement où se cache le soi-disant “guide suprême” » iranien, l’ayatollah Khamenei mais ne comptent pas « l’éliminer (le tuer !), du moins pour le moment », a-t-il menacé.
La veille, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou avait assuré que tuer l’ayatollah Khamenei « mettra fin au conflit », appelant aussi les Iraniens à se soulever. Emmanuel Macron a, lui, estimé qu’un « changement de régime » en Iran serait synonyme de « chaos ».
L’Iran a juré de bombarder Israël sans relâche pour mettre fin à l’attaque israélienne d’une ampleur sans précédent lancée le 13 juin, avec l’objectif affiché de l’empêcher de se doter de la bombe atomique. Les Occidentaux soupçonnent l’Iran de poursuivre ce but, ce que Téhéran dément, défendant son droit à un programme nucléaire civil.
Trump pas « d’humeur à négocier »
Après le lancement de l’attaque israélienne, les Etats-Unis ont choisi de renforcer leur « dispositif défensif » au Moyen-Orient, et d’y envoyer leur porte-avions Nimitz. Ils ont annoncé mardi la mise en place d’une « task force » pour aider les ressortissants américains dans la région.
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Donald Trump est par ailleurs rentré à la Maison-Blanche écourtant sa présence au sommet du G7 au Canada. Il avait d’abord affirmé souhaiter « une fin réelle » du conflit et « pas un cessez-le-feu », mais dit désormais n’être « pas spécialement d’humeur à négocier » avec l’Iran, avec qui les Etats-Unis avaient relancé en avril des pourparlers sur le nucléaire. Et lundi déjà, il avait menacé en conseillant aux habitants de Téhéran d’évacuer « immédiatement ».