Le ministre des Affaires étrangères, Xavier Bettel, a clôturé vendredi une visite de travail de deux jours en Espagne.
Sa présence à Madrid a coïncidé avec le refus exprimé par le Premier ministre espagnol d’augmenter l’effort de défense de son pays, comme l’exige l’OTAN.
Le gouvernement luxembourgeois s’est clairement positionné : si les pays de l’Alliance atlantique s’accordent, lors du sommet de La Haye, sur un effort de défense de 5 % du PIB (RNB pour le Grand-Duché), le Luxembourg ne va pas s’y opposer. Il s’agirait d’un investissement supplémentaire considérable, après l’engagement de porter dès cette année l’enveloppe à 2 % du RNB (de 780 millions d’euros à 1,2 milliard d’euros). Au départ, le cap était fixé à 2030.
En Espagne, le Premier ministre, Pedro Sanchez, a estimé, jeudi, qu’une augmentation des dépenses de défense et de sécurité était «déraisonnable» pour son pays.
La préparation du sommet de l’OTAN a figuré à l’ordre du jour de la réunion de Xavier Bettel avec son homologue espagnol, José Manuel Albares. Le communiqué officiel ne précise pas si le chef de la diplomatie luxembourgeoise a tenté de prendre un rôle de médiateur.
Les deux ministres ont également évoqué la guerre d’agression russe contre l’Ukraine et la situation au Proche-Orient. Dans ce contexte, Xavier Bettel a mis en garde contre les «conséquences négatives des attaques d’Israël contre les infrastructures nucléaires et civiles iraniennes, ainsi que les attaques iraniennes contre des cibles civiles israéliennes».