Coventry intronisée au CIO –
La Suisse est en perte de vitesse dans le mouvement olympique
Kirsty Coventry prendra la tête du Comité international olympique dès mardi. Pays hôte de l’institution, la Suisse ne compte plus que deux membres au CIO.

Même si le conseiller fédéral Martin Pfister (2e depuis la gauche) était assis au premier rang lundi, la Suisse compte de moins en moins de membres au CIO.
AFP
C’est très précisément à 00 h 01 ce mardi 24 juin 2025 que Kirsty Coventry deviendra la première femme à présider le Comité international olympique, vieux de 131 ans. Thomas Bach lui a donné les clés de la maison olympique ce lundi à Lausanne. Une prise de pouvoir que la Zimbabwéenne de 41 ans doit aux membres du CIO, qui lui avaient accordé 49 des 97 bulletins du premier tour de l’élection en mars dernier.
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Son prédécesseur Thomas Bach a renforcé la présence féminine et drastiquement rajeuni ce conglomérat de dirigeants sportifs. Une évolution qui correspond aussi à une lente disparition de la présence helvétique.
Gianni Infantino absent de la cérémonie
Sur les 105 membres que compte aujourd’hui le CIO, il ne reste plus que deux Suisses: Denis Oswald et Gianni Infantino. Nommé en 1991, le Neuchâtelois est l’un des plus anciens élus encore en poste. Son collègue valaisan, patron du football mondial, était absent lundi de la cérémonie d’intronisation de Kirsty Coventry à Lausanne pour cause de Coupe du monde des clubs aux États-Unis.
«Je ne pense pas qu’on puisse parler de perte d’influence, atténue Denis Oswald. Mais c’est vrai que la place de la Suisse est moins marquée que ces dernières années. Cela s’explique très simplement, il n’y a plus de Suisse à la tête de grandes fédérations internationales, si on fait exception de Gianni Infantino à la FIFA. Par le passé, il y avait Gian-Franco Kasper à la Fédération de ski, René Fasel au hockey sur glace ou Patrick Baumann au basketball. Leur rôle leur permettait d’être membre du CIO et c’est surtout via leur fédération respective qu’ils avaient cette influence.»
Denis Oswald s’était lui-même présenté comme candidat à la présidence du CIO en 2013, s’inclinant face à Thomas Bach. Douze ans plus tard, l’avocat de 78 ans aurait pu être celui qui a transmis le flambeau à Kirsty Coventry. «Je n’ai aucun regret, assure l’ancien président de la Fédération internationale d’aviron (entre 1989 à 2014). En voyant ce qu’a accompli Thomas Bach, je ne me dis pas: «J’aurais fait aussi bien ou mieux.» Il a été président à une époque marquée par énormément de crises, comme des guerres ou le Covid. Il s’est montré à la hauteur des enjeux.»
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