L’Armée de l’Air et de l’Espace française a lancé, le mardi 22 avril, une opération de grande envergure baptisée « Pégase Grand Nord 25 ». Cette initiative vise à affirmer sa présence sur les flancs nord et est de l’OTAN. Parallèlement, l’exercice Atlantic Trident en Finlande illustre une nouvelle page dans la coopération militaire internationale, surtout depuis l’arrivée récente de la Finlande dans l’OTAN.
Comment s’est déroulée l’opération Pégase Grand Nord 25
L’opération Pégase Grand Nord 25 s’est traduite par un déploiement stratégique d’avions militaires français en Suède, Pologne et Croatie. L’aventure a commencé par un passage en Suède (jusqu’au vendredi qui a suivi le lancement), avant de se poursuivre en Pologne du 25 au 29 avril, puis en Croatie dès le lendemain (un enchaînement rapide pour montrer la réactivité des forces françaises face aux demandes de l’OTAN).
Parmi les moyens mis en jeu, on comptait six Rafale, deux A400M et un ravitailleur A330 MRTT. Ce mouvement a une signification particulière puisque c’est la première fois que l’opération Pégase se joue près de la frontière russe.
Ambiance internationale et repères historiques
La mission s’inscrit dans une période tendue sur la scène internationale, avec des rapprochements entre Donald Trump et Vladimir Poutine qui font lever des sourcils du côté européen. En parallèle, le nombre d’avions mobilisés a été réduit de moitié par rapport aux deux dernières années, signe possible d’une réorganisation ou d’une meilleure optimisation des ressources.
De son côté, l’exercice Atlantic Trident se tient pour la première fois en Finlande depuis son adhésion à l’OTAN en 2023. Organisé à la base aérienne de Pirkkala près de Tampere, il réunit divers appareils alliés : des F-35 et F-15 américains, des Typhoon du Royaume-Uni, des F-18 Hornet finlandais ainsi que six Rafale français provenant de Mont-de-Marsan.
Entraînement et travail d’équipe
Atlantic Trident se concentre sur le renforcement de la coopération militaire entre alliés à travers une série d’activités variées telles que des vols d’entraînement, des manœuvres de combat aérien, des assauts posés et des opérations logistiques et de commandement. Au sol, des exercices communs sur la maintenance des appareils sont également menés, avec un ravitaillement assuré par du personnel américain, finlandais et anglais.
Le général Guillaume Thomas explique : « L’objectif, c’est de développer la capacité à opérer ensemble via des missions élaborées », tandis que le lieutenant-colonel Vincent précise : « Le but, c’est de se connaître et de se faire confiance pour pouvoir se lancer ensemble dans l’action ». Ces propos illustrent bien les défis que ces entraînements conjoints cherchent à relever.
Effets sur la stratégie
Ces opérations arrivent à un moment où la guerre en Ukraine a précipité plusieurs changements majeurs sur la scène internationale, avec des préparatifs militaires russes qui font lever des sourcils du côté européen. La Finlande, qui partage une longue frontière avec la Russie, profite désormais d’un espace aérien stratégique pour mener des actions militaires intenses. Le capitaine Pierre déclare : « Notre rôle est de restaurer la mobilité aérienne de manière à redonner des marges d’action à la force ».