Nouveaux amis. À la suite du sommet de l’Otan, l’objectif, défendu par Donald Trump, de consacrer 5 % du PIB de chaque membre à la défense d’ici à 2035 est lancé. Mark Rutte a cédé à sa demande et les 31 membres, qui consacraient seulement 2 %, vont voir doubler leurs dépenses.

Pour certains observateurs, Mark Rutte est prêt à tout pour satisfaire le président américain, qui n’est pas un partisan de l’Otan. Il reproche à l’organisation d’être une ponction financière, car les États-Unis sont de loin le membre le plus important. Pourtant, Donald Trump a publié sur Truth Social, peu avant ce sommet, un SMS élogieux provenant de Mark Rutte au sujet du bombardement américain sur les installations nucléaires iraniennes.

« Je pense que lorsque quelqu’un mérite des éloges, il faut les lui rendre. Le président Trump mérite tous les éloges, car sans son leadership, sans sa réélection à la présidence des États-Unis, nous n’aurions jamais pu parvenir à un accord sur le sujet des 5 % », confie Mark Rutte dans une interview pour le New York Times.

« Nous allons égaliser »

Les réactions fustigent l’ancien Premier ministre des Pays-Bas, qui, en appliquant la demande de Donald Trump, apaiserait l’ego du président. Le nouveau secrétaire général de l’Otan – depuis la fin de l’année 2024 – dit connaître les critiques et s’en moquer. « Je dois faire mon travail. Je dois veiller à ce que l’Otan reste unie. Depuis le président Dwight David Eisenhower, les États-Unis sont notre plus grand allié et ils ont payé plus que les Européens. Pour la première fois en soixante-cinq ans, nous allons égaliser. Sans Trump, cela ne serait pas arrivé » poursuit-il.

Depuis la création de l’Otan, les États-Unis fournissent les troupes, le renseignement, la logistique et l’arsenal nucléaire nécessaires au bon fonctionnement de l’alliance. « Il n’y a absolument aucun doute sur le fait que les États-Unis sont totalement engagés dans l’Otan et dans l’article 5. Ce qui irrite vraiment, c’est le fait que les Européens n’ont pas payé leur juste part. » Car l’article 5 de l’Otan stipule qu’une attaque contre l’un des 32 pays membres entraînerait la riposte de tous.

Production industrielle de défense

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« Nous ne disposons tout simplement pas de la base industrielle de défense pour produire les armes dont nous avons besoin pour nous assurer que nous pouvons dissuader les Russes ou les Nord-Coréens ou qui que ce soit d’autre de nous attaquer. Mais nous y travaillons dès à présent », ajoute Mark Rutte. Car avec cette nouvelle règle, le problème devrait pouvoir se résoudre.

Égaliser les dépenses, en toute connaissance de cause, parce que les États-Unis ont l’ascendant : « Je n’ai aucun doute sur le fait que l’Amérique est le leader mondial et au sein de l’Otan, les Européens assumant leur juste part du fardeau, ce n’est que positif. Cela rend l’Otan plus forte, plus juste et plus meurtrière – exactement comme elle devrait l’être », soutient-il.
 

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