Pour comprendre le contexte, il faut remonter à juin dernier. Le 10 juin, le Royaume-Uni a décidé de sanctionner deux ministres d’extrême droite du gouvernement israélien. Il s’agit des ultranationalistes Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir, dont le pays a décidé de geler les avoirs et de leur interdire l’entrée sur son sol. En cause, leurs incitations répétées à la violence contre les communautés palestiniennes.

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Une mesure également prise par le Canada, l’Australie, la Norvège et la Nouvelle-Zélande. Les députés LSAP Franz Fayot et Yves Cruchten ont ainsi demandé la position du gouvernement luxembourgeois quant à ces décisions.

En réponse, ce 11 juillet, le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Xavier Bettel (DP) assure que «le Luxembourg est ouvert à toute discussion de nouvelles mesures, et a soutenu toutes les mesures contre des colons israéliens violents».

Son ministère tient à rappeler dans sa réponse parlementaire «que l’Union européenne, avec le soutien du Luxembourg, a adopté deux séries de mesures restrictives contre des colons violents et extrémistes et des entités israéliennes apparentées dans le Territoire palestinien occupé (TPO) pour leurs activités de colonisation illégales et le harcèlement de la population palestinienne locale».

De nouvelles propositions seraient en cours

Pour preuve, le 19 avril 2024, «l’UE a inscrit quatre personnes et deux entités sur la liste du régime mondial de sanctions de l’UE en matière de droits de l’homme, suivi, le 15 juillet 2024, d’autres inscriptions contre cinq autres personnes et trois entités».

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De nouvelles propositions pour inscrire d’autres personnes sur la liste seraient en cours de discussion et le Luxembourg «soutient pleinement ces propositions».

Xavier Bettel nuance toutefois que «les sanctions contre des personnes ne peuvent être prises qu’à l’unanimité des membres de l’UE, cette unanimité n’existe pas actuellement». Il rappelle enfin que le Grand-Duché a soutenu, «avec une poignée d’autres États membres», la demande néerlandaise visant à ce que la haute représentante et vice-présidente de la Commission (HRVP) évalue le respect de l’article 2 de l’accord d’association UE-Israël, «afin de déterminer si Israël viole la clause relative aux droits de l’homme de cet accord».