Publié le 15/07/2025 – 11:46 UTC+2•Mis à jour
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L’Espagne tente de faire pression sur Israël. Ce mardi 15 juillet, les ministres des Affaires étrangères européens se réunissent à Bruxelles afin de discuter sur la possibilité de prendre de nouvelles mesures à l’encontre d’Israël. Le gouvernement espagnol tentera de convaincre l’Union européenne d’adopter trois mesures concrètes.
Madrid cherchera à suspendre l’accord d’association“au moins pour la durée de la guerre”, a assuré José Manuel Albares, ministre des Affaires étrangères. Une demande que le pays considère comme “ni extravagante, ni extraordinaire”. Il poussera également pour qu’un embargo sur les ventes d’armes au pays soit approuvé et pour l’instauration de sanctions à l’encontre des responsables du blocage du processus de paix.
La pression diplomatique exercée sur Israël intervient à un moment d’instabilité croissante dans la région. Alors que l’offensive militaire sur Gaza se poursuit, le ministre israélien des affaires étrangères, Gideon Sa’ar, a déclaré, ce lundi, que son pays n’avait pas l’intention de maintenir un contrôle à long terme sur la bande de Gaza. “Nous n’avons aucun intérêt à gouverner Gaza après la fin de la guerre”, a-t-il déclaré, soulignant que la priorité est de démanteler les infrastructures du Hamas, d’assurer la sécurité aux frontières et de confier ensuite la gestion à des acteurs palestiniens internationaux ou considérés comme modérés.
Les frappes en Syrie aggravent les tensions diplomatiques avec l’UE
Sur le terrain, cependant, la situation continue de s’aggraver. Lundi, l’armée israélienne a lancé une attaque aérienne dans le sud de la Syrie, visant des chars du régime de Bachar el-Assad, sur fond de combats entre les forces gouvernementales et les milices d’opposition. Le bombardement israélien a eu lieu près de la frontière sur les hauteurs du Golan, qui sont soumises à de fortes tensions. Cette offensive rendre dans le cadre d’une opération plus large visant à réduire la présence de l’Iran dans la région.
Ces événements renforcent l’argument de pays comme l’Espagne selon lequel une position plus ferme de l’UE à l’égard du gouvernement de Benjamin Netanyahu est nécessaire.
Bien qu’aucun consensus immédiat ne soit attendu parmi les Vingt-sept, des sources diplomatiques affirment que plusieurs pays, dont l’Irlande et la Belgique, seraient prêts à envisager des mesures supplémentaires, tandis que d’autres, comme l’Allemagne et la Hongrie, continuent de se montrer réticents. Malgré cela, la proposition espagnole pourrait marquer un tournant dans la politique étrangère de l’UE concernant le conflit au Moyen-Orient (article en espagnol).