Publié le 15/07/2025 – 16:29 UTC+2•Mis à jour
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Donald Trump a approuvé, ce lundi 14 juillet, à la suite d’une réunion avec le secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte, un plan visant à ce que les alliés européens achètent plusieurs milliards de dollars d’équipements militaires américains.

Dans le cadre de ce nouvel accord, les États-Unis vendront des armes aux membres de l’OTAN, qui les fourniront ensuite à l’Ukraine.

“Nous allons fournir des armes à l’OTAN en grande quantité”, s’est réjouit Donald Trump. “Ce sont eux qui vont les livrer et ils vont en payer 100 % du coût.”

Des livraisons d’armes accrues, combinées à de potentielles nouvelles sanctions promises par Donald Trump si les combats ne cessent pas dans les prochains cinquante jours, pourraient pousser le président russe Vladimir Poutine à engager des négociations de paix, une issue que le président américain défend depuis des mois, sans résultat jusqu’à présent.

Le système Patriot au cœur des discussions

Mark Rutte, qui a travaillé avec les pays européens pour coordonner l’achat d’armes américaines, a déclaré que l’Allemagne, la Finlande, la Norvège, la Suède, le Royaume-Uni et le Danemark font partie des acheteurs. Le Canada participera également aux livraisons, a-t-il assuré, précisant que la rapidité avec laquelle doit se faire ces ventes est “essentielle”.

Si Donald Trump est resté évasif sur les détails de la livraison, cet accord concerne notamment la vente de dix-sept systèmes Patriots, que Kyiv ne cesse de réclamer à Washington afin de renforcer ses capacités de défense face à l’intensification des attaques russes.

Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a rencontré son homologue américain, Pete Hegseth, pour discuter des détails, notamment des batteries Patriot et de l’augmentation des dépenses de défense. “Nous sommes déterminés à assumer une plus grande responsabilité en matière de dissuasion et de défense de l’Europe”, a-t-il affirmé.

Le gouvernement allemand a proposé de financer deux systèmes Patriot supplémentaires. La Grèce et l’Espagne font également partie des membres de l’OTAN qui disposeraient de Patriot de réserve à envoyer à l’Ukraine.

Lors de la quatrième conférence annuelle sur la reconstruction de l’Ukraine la semaine dernière à Rome, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que Kyiv avait demandé un total de “dix systèmes Patriot” à Washington ainsi que “le nombre correspondant de missiles pour ces systèmes”.

Le président ukrainien a ajouté que l’Allemagne était prête à payer pour deux systèmes, que la Norvège paierait pour un système et qu’il y avait “une réponse claire des États-Unis [selon laquelle] d’autres partenaires européens rejoindront le schéma de financement des systèmes Patriot américains”.

L’Ukraine exploite déjà au moins six systèmes Patriot, fournis par les États-Unis, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Roumanie.

Le système de missiles Patriot, considéré comme l’un des meilleurs au monde, peut détecter et intercepter un large éventail de cibles aériennes, en particulier des missiles balistiques haut de gamme. Son utilisation pourrait se montrer critique alors que Moscou multiplie les attaques nocturnes de missiles et de drones dans le cadre de sa guerre totale contre l’Ukraine.

Les missiles Tomahawk pour frapper Moscou

Les médias américains ont également rapporté que Donald Trump pourrait fournir à l’Ukraine des missiles Tomahawk, dont l’avantage est leur longue portée.

Selon la modification apportée, les missiles Tomahawk peuvent atteindre des distances de 1 600 à 2 500 kilomètres. À l’heure actuelle, aucun autre missile de l’arsenal de Kyiv ne peut atteindre une telle distance, à l’exception des nouveaux drones de frappe à longue portée. Lancés depuis l’Ukraine, ces missiles pourraient atteindre Moscou et Saint-Pétersbourg.

Outre sa portée, le Tomahawk a été conçu pour voler à une vitesse subsonique tout en maintenant une faible altitude, ce qui le rend difficile à détecter par les radars. Ils sont également dotés d’une plus grande ogive et peuvent transporter une charge conventionnelle ou nucléaire.

Des missiles Tomahawk ont été utilisés contre des cibles en Iran le mois dernier et, s’ils sont fournis à l’Ukraine, ils pourraient pénétrer profondément dans le territoire russe.

Selon des rapports publiés par des médias américains, Donald Trump aurait demandé à Volodymyr Zelensky de frapper Moscou en cas de livraisons d’armes à longue portée.