Paléo pluvieux, Paléo heureux? On l’espère! Des précipitations sont au programme du festival presque tous les jours de cette 48e édition. Mais les organisateurs gardent la tête froide. Daniel Rossellat, le boss des lieux, en a vu d’autres. Et cette semaine, même si les nuages s’invitent à la fête, il ne compte pas se laisser perturber par quelques gouttes. «Franchement, la météo, je regarde sans trop m’y fier», lâche-t-il, lors de la conférence de presse d’ouverture lundi matin, avec le calme de celui qui a déjà affronté bien des tempêtes. «Elle change vite. Parfois, on connait les prévisions qu’après coup.» Pas de panique donc. Pour le directeur, inutile de se torturer l’esprit trop tôt: «Ça ne sert à rien de se stresser plus de 24 h à l’avance, ni de se réjouir trop vite, d’ailleurs.»
Pourtant, quand tout s’aligne, c’est magique. Celui qui est aussi syndic de Nyon évoque ces instants suspendus au Montreux Jazz ou au Paléo, où la foule chante en chœur sous un ciel clément. «Des concerts, des gens heureux… c’est ce qui rend l’événementiel extraordinaire.»
Et si ça prend feu?
Autre choc récent que Daniel Rossellat mentionne: la scène de Tomorrowland en flammes. Un gigantesque nuage noir et des images apocalyptiques. Un cauchemar pour n’importe quel organisateur. «Je ne vais pas dire que ça ne pourrait jamais arriver au Paléo, mais on a quand même un sacré niveau de préparation, assure-t-il. Notre dispositif de prévention incendie est solide. Ce qui a brûlé là-bas, c’était surtout des décors pas aux mêmes normes que ceux qu’on utilise. Et en plus, il y avait des effets pyrotechniques déjà installés.»
Le Paléo, c’est aussi une rigueur quasi militaire. À chaque incident ailleurs, les équipes scrutent, évaluent, mettent à jour leur «grille de risques». «Quand on la regarde, ça peut faire peur. Mais quand on voit toutes les mesures qu’on a prises, on se dit que le risque résiduel est supportable.»