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Karin Keller-Sutter et Guy Parmelin sont venus à Washington. Ils ont vu Marco Rubio, secrétaire d’Etat dépourvu de pouvoir décisionnel. Et ils n’ont pas été reçus par Donald Trump, seule personne qui compte dans l’administration américaine. La mission de la dernière chance pour faire baisser les droits de douane de 39% imposés à Berne s’est révélée être un échec. «La Suisse continuera à négocier», a annoncé le Conseil fédéral à son retour des Etats-Unis. Mais la blessure est réelle: économique, comme à l’ego. A ce sujet, Berne ne doit cependant pas prendre le dédain américain personnellement.

De très nombreux autres pays se sont fait similairement écraser par les tariffs décrétés par les Etats-Unis cette semaine. Sans forcément comprendre pourquoi. Le président rappelait ce vendredi dans un post Instagram le sénateur démocrate du New Jersey, Cory Booker, s’appuie sur le calcul suivant: «Nous nous basons sur le bon sens, le déficit, la manière avec laquelle nous avons été traités au cours du temps et des chiffres bruts. Nous nous basons sur les faits et l’Histoire, et il n’y a jamais eu quelqu’un à la Maison-Blanche qui comprenne les chiffres comme moi.» Trump avait lui-même exposé ce principe il y a un mois lors d’une séance de question télévisée.