L’Ukraine pourrait être la grande perdante du sommet à venir entre Vladimir Poutine et Donald Trump. Pour tenter d’éviter ce scenario, Volodymyr Zelensky peut au moins compter sur le soutien de nombreux dirigeants européens. Ceux-ci ont en effet appelé dimanche à maintenir la pression sur la Russie.
Les présidents russe et américain doivent se retrouver le 15 août en Alaska, aux Etats-Unis, dans le cadre des efforts du président américain pour trouver une issue au conflit que la Russie a déclenché en février 2022. Cette rencontre très attendue se déroulera sans le président ukrainien, qui ne cesse pourtant d’exiger d’être partie prenante.
Les Européens également écartés des pourparlers
« Toute décision qui serait prise contre nous, toute décision qui serait prise sans l’Ukraine, serait une décision contre la paix », a averti Volodymyr Zelensky sur les réseaux sociaux, ajoutant que « les Ukrainiens n’abandonneront pas leur terre aux occupants ». L’armée russe contrôle actuellement environ 20 % du territoire ukrainien.
Au cours d’une conversation téléphonique avec le Premier ministre britannique Keir Starmer samedi, Volodymyr Zelensky a en outre exhorté ses alliés européens à prendre des « mesures claires » pour définir une approche commune, alors que ces derniers sont aussi écartés des pourparlers. Dans la nuit de samedi à dimanche, les principaux dirigeants européens ont d’ailleurs dit être convaincus que « seule une approche combinant une diplomatie active, un soutien à l’Ukraine et une pression sur la Fédération de Russie » pouvait réussir.
« Nous saluons le travail du président Trump pour arrêter le massacre en Ukraine » et « sommes prêts à soutenir ce travail sur le plan diplomatique ainsi qu’en maintenant notre soutien militaire et financier substantiel à l’Ukraine » et « en maintenant et en imposant des mesures restrictives à l’encontre de la Fédération de Russie », ont déclaré Emmanuel Macron, Giorgia Meloni (Italie), Friedrich Merz (Allemagne), Donald Tusk (Pologne), Keir Starmer, Alex Stubb (Finlande), et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Vers des échanges de territoires ?
« La voie de la paix en Ukraine ne peut être tracée sans l’Ukraine », ont-ils ajouté rappelant leur attachement « au principe selon lequel les frontières internationales ne doivent pas être modifiées par la force » et précisant que « la ligne de contact (ligne de front) actuelle devrait être le point de départ des négociations ».
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Un règlement du conflit comprendra des échanges de territoires « au bénéfice de chacun », a assuré Donald Trump vendredi, sans donner plus de détails. « On parle d’un territoire sur lequel les combats font rage depuis plus de trois ans et demi […], c’est compliqué », a-t-il encore dit. La diplomatie s’active donc pour tenter de sortir de l’impasse.