Mathieu Warnier, Media365, publié le mercredi 13 août 2025 à 09h30

Après avoir pris la quatrième place du Tour de France, Oscar Onley a confié avoir été surpris par sa performance mais en tire une source de motivation pour l’avenir.

Oscar Onley n’avait pas fait le déplacement pour rien. Alors qu’il restait sur une troisième place au Tour de Suisse derrière João Almeida et Kévin Vauquelin, le leader de l’équipe Picnic-PostNL restera une des révélations du dernier tour de France. En effet, le Britannique a pris la quatrième place du classement général à seulement un peu plus d’une minute du podium. Et pourtant, lors d’un entretien accordé à l’ancien coureur Luke Rowe dans le cadre du podcast Watts Occurring, Oscar Onley a admis qu’il « n’y avait pas d’objectif lié au classement général » mais que ses performances en début d’épreuve ont donné le ton. « Au moment de disputer le premier contre-la-montre individuel et vu que j’étais bien placé, on m’a dit de tout donner pour voir où nous pouvions nous situer, a-t-il résumé. Dans les jours qui ont suivi, tout s’est passé de manière assez naturelle pour me faufiler au sein du Top 10. » Admettant qu’il s’attendait « à craquer lors d’une étape ou de perdre du temps » en haute montagne, un domaine dont il n’était pas familier, le natif de Kelso a pris ce qui lui arrivait avec le sourire, lui qui voulait jouer un rôle sur la première semaine, marquée par des étapes pour puncheurs.

Onley focalisé sur les Mondiaux

« Dans un coin de ma tête, je m’attendais ou au moins j’espérais être là mais ce sont les étapes de montagne qui ont été une vraie surprise, a-t-il confié. Il est clair que Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard était meilleurs mais j’étais le troisième ou le quatrième dans la hiérarchie avec Florian Lipowitz et Primoz Roglic. » Mais, ce qui a changé son regard sur sa propre performance, c’est l’étape arrivant au sommet du Col de la Loze, durant laquelle il a pu tenir face au Slovène et au Danois. « Je me souviens être dans leur roue et penser qu’il n’y avait pas mieux que ça, a-t-il lancé. C’était assez sympa. » Après le Tour de France, Oscar Onley a tout de suite enchaîné avec la Clasica San Sebastian, dont il a pris la 13eme place. Toutefois, il ne faudra pas attendre le Britannique sur la Vuelta ou les classiques canadiennes. En effet, le Britannique a pris la direction d’Andorre pour un stage en altitude lui permettant de préparer ce qu’il présente comme « le véritable grand objectif de la fin de saison », c’est-à-dire les championnats du monde organisés à Kigali en septembre prochain. « Beaucoup de coureurs vont faire la Vuelta ou d’autres courses donc j’essaye de tirer avantage du fait de ne me concentrer que sur les Mondiaux, a-t-il confié. Avec une bonne préparation et en sortant du Tour de France, j’espère pouvoir faire mieux que l’an passé. J’étais dans le coup jusqu’au dernier tour puis plus rien. »

Onley vise « au moins le podium » du Tour de France

Quant à l’avenir, Oscar Onley ne cache pas que son résultat sur le Tour de France lui a donné l’envie de revenir pour essayer de faire mieux. « Il est clair que ce résultat me donne beaucoup de motivation mais, pour être tout à fait honnête, ce n’est pas quelque chose que j’étais certain de pouvoir faire, a-t-il ainsi affirmé. Je suis réaliste. Ce n’est pas parce que j’ai pu terminer quatrième cette année que je pourrais monter sur le podium ou faire de même l’an prochain. » Conscient qu’il « suffit d’un mauvais jour ou d’un peu de malchance et c’est terminé », le leader de l’équipe Picnic-PostNL assure se « concentrer sur l’idée de terminer au moins sur le podium » mais ne veut pas s’interdire de rêver à mieux. En tout cas, participer au Tour de France restera une révélation pour Oscar Onley, qui ne veut plus manquer ce rendez-vous. « Je n’ai jamais fait le Giro et je n’ai participé qu’à une étape de la Vuelta mais le Tour de France est tellement plus important que toutes les autres courses, a confié l’Ecossais. Je dois donc continuer à y participer. Il n’y a rien de mieux dans ce sport. » Mais il ne pourra plus bénéficier de l’effet de surprise après avoir brillé cette année.