Lundi 18 août, les dirigeants européens ont fait bloc autour de Volodymyr Zelensky à la Maison-Blanche. Tous étaient reçus par Donald Trump, qui juge que Kiev ne doit pas entrer dans l’Otan. D’après vous, l’Ukraine doit-elle y renoncer pour mettre un terme au conflit ?

Avant sa rencontre, lundi 18 août, avec Volodymyr Zelensky, Donald Trump a déclaré sur son réseau Truth Social que son homologue ukrainien pouvait “mettre fin à la guerre avec la Russie presque immédiatement”. Il ajoute : “Souvenez-vous comment tout a commencé. On ne reviendra pas en arrière : Obama a “donné” la Crimée (il y a 12 ans, sans qu’un seul coup de feu soit tiré !), et il n’est pas question que l’Ukraine entre dans l’OTAN. Certaines choses ne changent jamais.”

Par ces propos, le président américain exclut ainsi toute restitution de la Crimée, annexée par Moscou en 2014, ainsi que l’intégration de l’Ukraine dans l’Alliance atlantique : deux lignes rouges fixées de longue date par la Russie dans toute perspective de paix. Or, ce lundi 18 août, Donald Trump s’est montré plus rassurant, affirmant que “ce n’est pas la fin” du soutien américain à l’Ukraine. “Je crois qu’on a de bonnes chances de parvenir” à la fin du conflit, a-t-il affirmé, tout en suggérant une rencontre trilatérale avec Vladimir Poutine.

Des échanges entre dirigeants européens

La rencontre bilatérale entre Trump et Zelensky a précédé une série de discussions menées à la Maison-Blanche avec plusieurs dirigeants européens : les chefs d’État ou de gouvernement du Royaume-Uni, d’Allemagne, de France, d’Italie, de Finlande, ainsi que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte. Un point d’étape est prévu mardi 19 août, en visioconférence, selon le président du Conseil européen, Antonio Costa.

Présent à Washington, Emmanuel Macron s’est félicité de l’ouverture diplomatique de Donald Trump. “Nous avons travaillé très dur ces dernières années pour instaurer une paix solide et durable […]. Toutes les personnes autour de la table aujourd’hui sont favorables à la paix”, a-t-il déclaré. Le président français a salué l’annonce d’une prochaine réunion trilatérale, et envisage une table quadrilatérale pour inclure les Européens dans les négociations.

Pour rappel, l’Otan et ses alliés poursuivent leur soutien afin de permettre à l’Ukraine d’exercer son droit à la légitime défense. Le premier avec des fournitures médicales, du carburant, de l’équipement de protection et les seconds avec notamment des armes et des munitions ou encore des analyses stratégiques.

publié le 19 août à 07h00, Charlotte Lesprit, 6Medias

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