En Belgique, un enfant sur trois ne part pas en vacances. Mercredi, environ 500 d’entre eux vivront une parenthèse enchantée à Blankenberge ou à Paris grâce à la Journée des oubliés des vacances, organisée par le Secours populaire Wallonie-Bruxelles.
Plonger ses pieds dans le sable ou poser devant la Tour Eiffel : ces plaisirs simples, un enfant sur trois ne les connait pas en Belgique car il ne part pas en vacances. Mercredi, environ 500 d’entre eux mettront le cap sur Blankenberge ou Paris pour conjurer leur sort, le temps d’une Journée des oubliés des vacances.
Alors que la rentrée pointe doucement le bout de son nez, 150 petits Hennuyers et leurs accompagnateurs font leurs bagages. Avant de retourner à l’école lundi, ils passeront une journée au bord de la mer grâce au Secours populaire Wallonie-Bruxelles. Trois cars partiront de Couvin/Momignies, Courcelles et Charleroi pour ce ramassage « pré-scolaire ». Parmi les 150 vacanciers, on compte une personne encadrante pour sept enfants.
À lire aussi
Un ratio revu à la hausse (un accueillant pour cinq jeunes) pour celles et ceux qui découvriront la Ville Lumière. Les quelque 200 enfants bruxellois et 150 jeunes de Liège et Flémalle y retrouveront en effet 80.000 autres sur le Champ-de-Mars, le jardin qui s’étend à l’ombre de la Tour Eiffel.
Si Paris revient régulièrement dans les destinations choisies, l’ASBL belge opte généralement pour des escapades locales. Le Secours populaire Wallonie-Bruxelles dépend en effet des dons. « Nous ne recevons pas le moindre centime de subvention publique », rappelle le président de l’ASBL, Robert Tangre.
Reflet de la précarité des enfants qui goûteront, mercredi, aux joies de ces courtes vacances, rares sont celles et ceux qui reviennent au fil des ans. « Ce sont des jeunes qui vivent dans des foyers pour femmes battues ou placés par la justice par exemple », illustre le président du Secours populaire. Ce dernier contacte CPAS et ASBL partenaires pour l’inscription des enfants. Mais bientôt, « vacances, j’oublie tout » : à la mer ou à Paris, les animations transporteront ces jeunes au quotidien difficile dans un autre univers.