À la tête du restaurant triplement étoilé L’Auberge du Vieux Puits à Fontjoncouse, le chef n’a pas caché son indignation, au micro de RTL, contre le rassemblement de 2000 fêtards qui s’est tenu dans la nuit de vendredi à samedi dans le massif des Corbières.

Quelque 2000 fêtards se sont rassemblés pour une rave party dans la nuit de vendredi à samedi à Fontjoncouse (Aude), en plein dans le massif des Corbières touché début août par un gigantesque incendie, a-t-on appris auprès de la gendarmerie et de la préfecture.

«Le préfet de l’Aude, Alain Bucquet, condamne avec la plus grande fermeté ce rassemblement aussi dangereux pour les participants qu’indigne pour les habitants directement frappés par l’incendie», a réagi la préfecture du département dans un communiqué. Il appelle les participants à quitter les lieux immédiatement», ajoute-t-il. Les gendarmes «sont fortement mobilisés» face à des participants à la rave «dont plusieurs ont fait preuve d’hostilité».


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Face à l’organisation de cet évènement, le chef étoilé Gilles Goujon, à la tête du restaurant triplement étoilé L’Auberge du Vieux Puits à Fontjoncouse, n’a pas caché sa colère. Au micro de RTL, il a exprimé son indignation : «Il y a des gens, il y a des vignerons ici qui ont tout perdu, mais tout perdu, leurs granges, de leurs vignes… Il y a même une dame qui est décédée dans le village d’à côté. Et eux, ils viennent faire la fête et danser sur nos cendres. Mais je trouve ça abominable ! C’est scandaleux, je ne comprends pas.» a-t-il déploré.

Gilles Goujon aux côtés de gendarmes sur une route menant à une rave party organisée au milieu d’un terrain calciné à Fontjoncouse, dans l’Aude, le 30 août 2025.
Idriss Bigou-Gilles / AFP

Un mort, 16.000 hectares parcourus par les flammes

La zone où se déroule la fête «est interdite par arrêté préfectoral à toute circulation (…), du fait de sa dangerosité et du risque incendie qui demeure sévère», rappelle la préfecture. Le feu du 5 août, parti de la commune de Ribaute à une vingtaine de kilomètres de Fontjoncouse, a parcouru 16.000 hectares et détruit 36 habitations, tuant une personne.

C’est le pire incendie depuis au moins 50 ans sur le pourtour méditerranéen français, selon la Base de données gouvernementale des incendies de forêt en France (BDIFF) qui répertorie depuis 1973 la surface totale parcourue par les flammes.