Ce direct est désormais terminé.
Cédric Jubillar a retrouvé le box des accusés de la cour d’assises du Tarn, mercredi 24 septembre. Lors de cette troisième journée d’audience, Bernard Lorvellec, le directeur d’enquête, est revenu, pendant deux heures à la barre, point par point sur les investigations qui ont conduit les gendarmes à faire de l’accusé de 38 ans, l’unique suspect du meurtre de son épouse, Delphine Jubillar-Aussaguel. Il a listé les éléments les plus accablants : la dispute du couple le soir de la disparition de l’infirmière de 33 ans, rapportée par leur fils Louis, ses lunettes retrouvées cassées, les cris d’une femme “qui n’arrivait pas à reprendre son souffle” entendus par les voisins, les incohérences de la téléphonie de Cédric, comme de Delphine Jubillar, cette même nuit du 15 au 16 décembre 2020. “Au terme de cette enquête, il nous est apparu que cette maman radieuse, pleine de vie et pleine de projets, avait des opportunités qui s’offraient à elle : il n’en sera rien”, a-t-il déclaré.
“Je n’ai pas tué Delphine”, affirme l’accusé à la barre. Invité par la présidente du tribunal à réagir aux propos tenus ces dernières 24 heures, l’accusé a de nouveau, mercredi, clamé son innocence : “Je n’ai pas tué Delphine.” Hier, Cécile A., l’administratrice judiciaire qui représente légalement ses enfants, a témoigné de la souffrance de leur fils Louis, 11 ans, “convaincu que son papa est responsable et demande qu’il dise où est le corps, pour que l’on puisse retrouver sa maman”.
Une gendarme assure avoir “mis tous les moyens” pour retrouver Delphine Jubillar-Aussaguel. Au programme de la troisième journée d’audience, les témoignages des gendarmes, ainsi que du directeur d’enquête. “Je n’ai eu qu’un objectif : retrouver madame Jubillar. J’y ai mis tous les moyens et je me suis assurée que l’enquête était menée au niveau approprié”, a déclaré à la barre Sophie L., qui a dirigé les opérations lors des sept premiers jours de l’enquête, avant l’ouverture du procédure pour “enlèvement” et “séquestration”.
La personnalité de Delphine Jubillar-Aussaguel au cœur de l’audience de mardi. Lors de la deuxième journée de procès, l’enquêteur de personnalité a été interrogé sur la vie de la victime et sa relation avec l’homme aujourd’hui accusé de son meurtre.
Quatre semaines d’audience, quelque 300 médias présents. Le programme qui attend la cour d’assises du Tarn est dense et l’attention médiatique sera intense. Au total, 65 témoins et 11 experts seront appelés à la barre. Quelque 300 médias sont accrédités pour suivre les quatre semaines d’audience, qui doivent durer jusqu’au 17 octobre, afin de trancher sur la culpabilité ou non de Cédric Jubillar. S’il est jugé coupable, il risque la réclusion criminelle à perpétuité.
En détention à l’isolement depuis juin 2021. Cédric Jubillar est emprisonné à la maison d’arrêt de Seysses (Haute-Garonne), soupçonné d’avoir fait disparaître à Cagnac-Les-Mines (Tarn) celle qui était son épouse depuis 2013, infirmière de profession et mère de leurs deux enfants. Son corps n’a jamais été retrouvé.