L’entrée en vigueur des sanctions américaines contre la société pétrolière et gazière serbe, NIS, majoritairement détenue par le géant russe Gazprom, prévue le 1er octobre, a été reportée d’une semaine, a affirmé dimanche le président serbe Aleksandar Vucic.
Acteur principal sur le marché serbe du pétrole et du gaz, NIS gère la seule raffinerie du pays, qui approvisionne environ 80 % du marché serbe. L’entreprise est visée depuis janvier par les sanctions américaines contre le secteur énergétique russe, mais a bénéficié de plusieurs reports consécutifs depuis.
M. Vucic a annoncé dimanche qu’il avait obtenu un report des autorités américaines. « Nous leur avons parlé, et nous avons obtenu un report de huit jours », a-t-il déclaré aux médias lors d’un rassemblement pro-gouvernemental à Obrenovac. Il a indiqué que son gouvernement et la société NIS feraient « de nouvelles propositions » dans le cadre de leurs négociations « avec les Américains et d’autres ». La télévision publique serbe RTS a affirmé que l’entrée en vigueur des sanctions était repoussée au 8 ou 9 octobre.
NIS exploite la seule rafinerie du pays. M. Vucic a convenu la semaine dernière que les sanctions auraient un fort impact en Serbie, mais a assuré aux Serbes qu’ils n’avaient pas à craindre des pénuries. Les sanctions, introduites sous la présidence de Joe Biden, visent à réduire les profits du commerce du pétrole et du gaz russe après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, dont Belgrade est restée proche depuis 2022.