« Mission réussie » pour les forces d’opérations spéciales de l’armée ukrainienne. Kiev a revendiqué, dans un communiqué publié ce dimanche sur Telegram, avoir frappé dans la nuit un navire de guerre russe lance-missiles.

« Dans la nuit du 4 octobre 2025, les forces d’opérations spéciales ukrainiennes ont ciblé le petit navire lance-missiles russe Buyan-M Grad du projet 21631 (numéro de coque 575) », annonce les forces armées ukrainiennes.

« Des dommages critiques »

« L’opération a eu lieu à 4h31 du matin dans les eaux du lac Onega, l’une des plus grandes étendues d’eau d’Europe de l’Est. Les premiers rapports indiquent que la frappe a touché le côté droit du compartiment de la centrale électrique du navire, ce qui a causé des « dommages critiques » sur l’appareil.

Le bateau faisait route de la mer Baltique vers la mer Caspienne, probablement pour renforcer le groupement de la flotte russe dans la région sud. « Les forces d’opérations spéciales continuent de mener des actions asymétriques et sensibles dans le but d’arrêter l’ennemi », résume le communiqué.

The Ukrainian Special Operations Forces struck the missile ship Grad of Project 21631 Buyan-M on Lake Onega (Republic of Karelia, Russia).

The missile carrier was en route from the Baltic Sea to the Caspian Sea. The strike hit the starboard side of the ship’s engine compartment.… pic.twitter.com/41qkKKguQy

— Anton Gerashchenko (@Gerashchenko_en) October 4, 2025

Le navire touché fait partie de la classe Buyan-M, parmi « les navires les plus modernes et récents de la flotte russe ». Le « Grad », son nom officiel, avait été mis en service en mer Baltique le 29 décembre 2022. Il est essentiel pour l’armée russe puisqu’il peut abriter le complexe de missiles Kalibr.

Le Kalibr est, tout simplement, à la Russie ce que le célèbre Tomahawk est aux États-Unis, c’est-à-dire, son missile le plus puissant avec une portée de frappe aussi longue. « Cette arme est l’un des plus grands atouts militaires de la Russie », résume auprès du Washington Post, Mark Cancian, conseiller au sein du think-tank américain Center for Strategic and International Studies.

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Le « SS-N-30A », de son nom de code auprès de l’OTAN, est surtout craint, avec sa charge explosive de 450 kg, à cause de « son potentiel dévastateur » vanté par Sergueï Choïgou, le ministre russe de la Défense.