Pendant des années, Renaud a vu sa fille, Lolita, grandir entourée de copains pour qui il était presque devenu un père de substitution. L’un d’entre eux, également fils d’un homme célèbre, s’est confié dans une biographie parue le 10 octobre.
«Je n’ai jamais eu de parrain. Mais j’ai eu mieux. J’ai eu Renaud.» C’est ainsi que témoigne Arthur Jugnot, fils de l’acteur Gérard Jugnot et de Cécile Magnan, dans Renaud, le livre (éditions La Martinière), en librairie depuis vendredi 10 octobre. Entre les années 1980 et 1990, il a grandi aux côtés de Lolita, la fille du chanteur, mais aussi d’une petite troupe d’amies et de leurs parents. Ou plutôt de leurs mamans, avec Renaud comme figure masculine principale. Au milieu de toutes ces filles, le musicien et l’enfant formaient «un binôme».
L’adulte a tenté d’apprendre au garçon l’art de la pêche, «si heureux que quelqu’un de cette petite troupe s’y intéresse», sans grand succès. «En revanche il m’a appris à rire, à être espiègle, surprenant, à réfléchir en dehors des cases. Tout en faisant attention aux gens qu’on aime», détaille celui qui est devenu comédien. Il garde un doux souvenir de ces années : «J’ai connu Renaud entouré de femmes de tous âges, un féministe avant l’heure, tout en étant toujours drôle et jamais moralisateur, un homme qui m’a donné envie d’être généreux, comme lui. […] Mais surtout d’essayer de rendre la vie plus jolie, comme lui.» Un tableau idyllique, qu’il signe avec mélancolie : «J’ai eu la chance de connaître le Renaud d’avant ses démons. J’aurais tellement aimé que vous le connaissiez aussi.» Après un long combat contre l’addiction, le chanteur a désormais arrêté de boire, à en croire les déclarations de sa fille.
Gérard Jugnot et son fils Arthur : cette relation qu’ils ont reconstruite
Pendant ces années, il a profité d’une belle amitié avec l’interprète de Mistral Gagnant. Il se souvient : «On a passé beaucoup de moments rien que tous les deux. Il voyait peut-être en moi le petit garçon qu’il n’avait pas (encore) eu.» De son côté, Arthur Jugnot se reposait peut-être sur le papa de Malone, pour compoenser l’absence de son propre père. Une absence que Gérard Jugnot avait expliqué, en 2017 : «Sans doute parce que je me suis séparé de sa mère. Et puis j’étais très autocentré sur mon métier.» Depuis, les deux hommes ont trouvé des moyens de se retrouver et partagent «une complicité très forte».
Article écrit en collaboration avec 6Medias.