La radiotélévision publique KAN a affirmé, mercredi 15 octobre 2025, qu’Israël allait autoriser la réouverture du point de passage de Rafah et que « 600 camions d’aide humanitaire » allaient être acheminés dans la journée dans la bande de Gaza « par l’Onu, des organisations internationales agréées, le secteur privé et les pays donateurs ».
Cette mesure, que les autorités israéliennes n’ont pas confirmée, est réclamée à cor et à cri par l’Onu et les grandes ONG alors que la bande de Gaza est en proie à un désastre humanitaire, deux ans après le début de la guerre. Fin août, les Nations unies ont déclaré une famine dans plusieurs zones du petit territoire, ce que conteste Israël.
Selon le Bureau des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Israël a permis ces derniers jours l’entrée d’aide humanitaire et médicale, notamment de gaz de cuisine, pour la première fois depuis mars, ainsi que des tentes supplémentaires pour les déplacés, des fruits frais, de la viande congelée, de la farine ou des médicaments.
Aide humanitaire retardée à cause des corps des otages ?
Mardi, accusant le Hamas de retarder la restitution des dépouilles, Itamar Ben-Gvir, ministre de la Sécurité intérieure d’extrême droite, avait appelé le premier ministre Benyamin Netanyahou à couper totalement l’aide humanitaire. Le président américain Donald Trump (voir ci-dessous) a aussi exhorté le Hamas à restituer les dépouilles, étape qu’il juge nécessaire pour passer à la prochaine phase de son plan. Le Hamas n’a pour l’instant remis que 7 dépouilles sur les 28 retenues à Gaza.
« S’ils ne se désarment pas eux-mêmes, nous les désarmerons », a déclaré le président américain Donald Trump mardi soir à propos du Hamas. « Cela se passera vite et peut-être violemment », a-t-il encore dit devant la presse à la Maison-Blanche, sans donner plus de précisions sur la forme que prendrait une telle opération de désarmement, ni sur le délai qu’il donnait au mouvement islamiste palestinien.