Charles Leclerc a décroché un nouveau
podium pour Ferrari au Grand Prix des États-Unis, mais cette
performance s’est construite sur une stratégie audacieuse… et
risquée.

Depuis la troisième place sur la grille, Charles Leclerc a
surpris tout le monde en étant le seul pilote de tête à partir avec
les gommes les plus tendres. Ce choix lui a permis de bondir dès le
départ et de dépasser Lando Norris pour s’emparer de la deuxième
position derrière Max Verstappen.

Mais cette stratégie comportait un risque évident : une
dégradation plus rapide des pneus. Leclerc l’a reconnu après la
course : “J’étais un peu inquiet quand j’ai vu que j’étais le
seul en tendres. C’était un pari risqué, mais on voulait profiter
du grip pour trouver de l’air libre.”

Ce pari a initialement payé, mais le Monégasque a rapidement dû
composer avec une usure prononcée de ses pneus, ouvrant la porte à
un retour de Norris.

Une bataille intense avec Norris

Leclerc et Norris ont animé la course par une lutte stratégique
et propre pour la deuxième place. Le pilote McLaren a repris
l’avantage au 21ème tour, profitant d’un meilleur rythme en
médiums. Ferrari a tenté de réagir avec un arrêt anticipé pour
repasser sur les pneus jaunes, ce qui lui a permis de reprendre
temporairement l’avantage après la première salve d’arrêts.

Mais dans les derniers tours, Norris — passé lui aussi en pneus
tendres — a refait son retard et a fini par dépasser la Ferrari,
reléguant Leclerc à la troisième marche du podium.

Un podium qui fait du bien à Ferrari

Malgré la déception de perdre la deuxième place, Leclerc a salué
la performance globale de son équipe. Après plusieurs semaines
compliquées et une deuxième moitié de saison difficile, ce podium
représente un vrai soulagement pour Ferrari, qui n’avait plus
terminé dans le top 3 depuis Spa.

“On a pris un risque et ça a payé partiellement. Ce podium
fait du bien, surtout après un vendredi compliqué avec un problème
de boîte de vitesses. On s’est bien rattrapés, et j’ai vraiment
pris du plaisir dans les batailles avec Lando.”

En choisissant une stratégie décalée, Ferrari a montré qu’elle
pouvait encore prendre des initiatives audacieuses, même si le
résultat n’a pas été parfait. Ce podium, conquis à la force du
volant et de l’audace, redonne un peu de confiance à une Scuderia
souvent critiquée pour ses choix stratégiques.

Leclerc, lui, quitte Austin avec le sentiment d’avoir tout
donné, et surtout d’avoir retrouvé le plaisir de se battre aux
avant-postes — un signe encourageant avant la dernière ligne droite
du championnat.