Les cheminots débrayeront en premier. Le service public (dont l’enseignement) descendra dans la rue le 25 novembre. Et une grève nationale interprofessionnelle clôturera le mouvement le 26 novembre.
“Les cheminots seront en grève les trois jours. Si le Tec suit, De Lijn et la Stib pourrait aussi débrayer jusqu’au 26 novembre. Et on va crescendo”, précise Thierry Bodson, président de la FGTB. “Trois jours de grève non-stop, je ne me rappelle pas l’avoir déjà vu. C’est historique avec un pays mis au ralenti ou à l’arrêt.”
La semaine dernière, plus de 80.000 personnes étaient déjà descendues dans la rue pour exprimer leurs inquiétudes concernant les mesures prises par le gouvernement fédéral. “La réussite manifeste de la manifestation du 14 octobre est le signal d’un véritable mal-être. Et en l’absence de la moindre réaction du gouvernement, il faut passer à l’étape suivante”, poursuit Thiery Bodson qui entend bien prouver la participation d’au moins 130.000 manifestants la fois précédente. “Quand on annonce une grève générale, il faut être sûr de son coup. Si on prend le risque de le faire, c’est qu’il y a un momentum.”
Un menu indigeste qui fait craindre le pire
Mesurer l’ampleur du suivi prendre un peu plus de temps que dans le cas d’une manifestation. “On pourra recenser les entreprises et les services publics à l’arrêt. On devra aussi dénombrer les indemnités de grève à payer”, précise Thierry Bodson.
Le “menu indigeste” présenté lors des discussions budgétaires fait craindre le pire aux syndicats socialiste, chrétien et libéral. pour qui il est encore temps d’ajuster les mesures et de mettre fin au “démantèlement social”. FGTB, CSC et CGSLB demandent “plus de justice fiscale avec un impôt sur les grosses fortunes, une taxe sur les activités numériques des géants de la technologie et un examen sérieux des subventions de plusieurs milliards accordées aux entreprises”. Ils demandent aussi “une règle simple selon laquelle chaque salaire est soumis à des cotisations de sécurité sociale”.
Les syndicats annoncent une grève de trois jours du 24 au 26 novembre
Les syndicats ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin et se réuniront pendant la grève pour annoncer l’étape suivante. “Il y a une adhésion que le gouvernement ne veut pas voir”, déplore Thierry Bodson. “Au premier trimestre 2026, il y aura une suite.”