Crash de l’avion DC-10 d’UTA : quel lien avec l’affaire Sarkozy-Khadafi ? • FRANCE 24

Crash de l’avion DC-10 d’UTA : quel lien avec l’affaire Sarkozy-Khadafi ? • FRANCE 24

dans la une, on revient sur ces images qui vous auront sans doute marqué. Image du départ pour la prison de l’ancien président Nicolas Sarkozi. Départ sous les vivas de ses soutien dans les rues de Paris. Madame madame Nicolas Sarkozi a fait appel de sa condamnation pour association de malfaiteur dans l’affaire du financement libyen de sa campagne. Entre-temps, il est incarcéré et vous le savez, nous sommes en ligne avec l’une des parties civiles de ce procès. Bonjour Guillaume deoî de Saint-Mar. Merci beaucoup d’être avec nous dans à la une weekend. Vous êtes président des familles des victimes de l’attentat du décis du ta. On va revenir dans le détail sur cet attentat. Mais avant cela peut-être une première question. Vous avez perdu votre père dans cet attentat. Vous étiez partie civile dans ce process Sarkozi. Comment est-ce que vous vous avez accueilli ce jugement ? Écoutez, moi j’ai d’abord assisté à tout le procès hein qui a duré euh très longtemps, c’était 3 mois et demi. J’étais venu plutôt en avec des interrogations, savoir à quel point l’affaire du DC10 était ou non dans ce dossier et et il s’est avéré que c’était c’était central puisque Nicolas Sarkozi, Claude Guéan et prisortefeu sont accusés d’avoir négocié avec Abdel Senouci en contrepartie du financement de la de la campagne de monsieur Sarkozi le fait d’innocent santé euh Abdallah Senosi. Abdallah Sensi qui est l’organisateur de l’attentat du DC10 du THA mais aussi celui de le Corby et celui de bien d’autres attentats et voilà donc c’est c’est en fait moyennant de l’argent le fait de d’innocenter euh un terroriste qui a euh beaucoup de sang sur les mains. et vous vous relevez que la position victimaire euh de Nicolas Sarkozy est unique, infondée, offensante pour les familles des victimes euh de l’attentat du DC1 du THA. C’est ce que vous avez dit dans une tribune publiée dans le dans l’OBS. Expliquez-nous plus en détail. Mais écoutez, on savait très bien que cette ce procès n’est pas le procès de l’attentat du décès 10, hein. C’est quelque chose qui est en marge et qui est lié justement à au cas de d’Abdal Senousi. Et nous avons tout fait pour ne pas rajouter de l’émotion trop importante notamment sur celle de l’attentat. On aurait pu en faire des tonnes hein sur parce que c’est quand même une tragédie qui a tué 170 personnes de 18 nationalité. Il y a 99 africains, il y a 54 français. Enfin bon voilà, il y a c’est vraiment un un un très gros attentat même s’il est ancien hein, c’est c’était il y a 36 ans. Mais on a tout fait pour rester digne, rester discret, rester concentré. Et quand on voit qu’après 10 ans d’enquête, qu’après autant d’intervention, autant de un procès qui dure 3 mois et demi, euh un verdict qui fait plus de 300 pages, euh Nicolas Sarkozy clame que c’est un déni de justice et que c’est même un crime d’état que de que de d’oser le condamner. Les bras nous en tombent. C’est c’est vraiment insultant pour les vraies victimes que que nous sommes. Comment est-ce que vous avez vécu ces manifestations de soutien à Nicolas Sarkozi au moment où il faisait route vers sa prison ? Alors qu’on ait des moments de soutien de la part de la famille, de la part de d’amis, à la limite euh même si c’est très choquant que ce soit aussi public et cetera, euh c’est c’est c’est le c’est le fait de la position qui qui clame que ce procès est inéquitable euh qui qui nous qui nous révulse. Euh et puis d’autre part, on est très conscient que c’est une opération de communication. qui est monté euh Nicolas Sarkozy a perdu le procès devant la devant les assises, enfin devant les assise devant devant le tribunal et du coup essaie de de gagner un procès médiatique. On est vraiment dans des dans des dans une exagération des des faits, dans un déni, dans une manipulation de de sa part et de la part de ses avocats, mais aussi de ses soutiens, de la réalité de ce qui s’est passé. Euh et ça c’est insupportable. Voilà. Mais bon, ce n’est que ce moment. Toute façon, on va arriver à très vite au au procès en appel. Et et là la vérité jaillira à nouveau et et voilà, il sera à nouveau condamné. Nous pensons l’appel Guillaume deois de de Saint-Marc qui est un rejugé hein, il faut il faut absolument le rappeler. Ce qui veut dire que le dossier sera remise au goût du jour. Entre-temps, il est incarcéré du fait de cette exécution provisoire qui a été décidée par le tribunal. Comment est-ce que vous avez vécu les critiques, voir les menaces euh vis-à-vis des magistrats ? Écoutez, c’est insupportable. Donc c’est vraiment ça la l’atteinte à l’état de droit, c’est quand on on se permet de de huer les les magistrats euh quand on se permet de de tout faire pour décrédibiliser les magistrats qui ont fait leur travail, il faut quand même savoir que euh voilà Nicolas Sarkozy dit que c’est une haine envers lui. Il y a eu énormément de juges différents, d’enquêteurs qui ont travaillé sur ce dossier. Il y a eu pour le jugement, il y avait des des procureurs de la République, ils étaient trois, il y avait trois juges pour pour donner le verdict. Donc il y a eu on dire des des dizaines de personnes qui se sont penchées sur ce dossier. On peut pas dire que c’est toutes ces personnes et vous fait ça par vengeance envers le président de la République. Pourquoi est-ce qu’il a été condamné en première instance ? parce qu’il y a des preuves, parce qu’il y a des éléments, parce qu’il y a des des choses qui sont sorties de l’enquête mais aussi pendant le procès. Voilà. Et donc le résultat n’est pas étonnant. Le le tribunal a a estimé que Nicolas Sarkozi, en toute connaissance de cause, a laissé euh des gens comme euh Bris Ortefeuo, Claude Guillant aller négocier euh avec Abdelsi comme vous l’avez rappelé tout à l’heure, Guillaume de Noisemar. Entre-temps, il y a l’incarcération et le tour du monde que ces images ont pu ont. Est-ce que vous êtes de ceux qui pensent que cela peut avoir un impact sur l’image de la France à l’étranger ? Écoutez, celui qui a vraiment cassé l’image de la France, c’est Nicolas Sarkozy. Imaginez que le futur président de la République pour les élections qui vont venir dans 2 ans, qu’un des candidats négocie avec l’État islamique, avec le numéro 2 de l’État islamique pour qu’il ait un financement de sa campagne en en échange de son impunité. Euh c’est inadmissible, personne ne peut accepter ça. Et c’est ce pourquoi euh euh Nicolas Sarkozy a été condamné en première instance et ce pourquoi il va être jugé en appel. On est quand même devant des faits d’une extrême gravité qui nuisent à l’état de droit, qui nuisent à oui à à la France. Mais celui qui en est responsable pour nous c’est forcément Nicolas Sarkozy et ses proches. Et qu’est-ce que vous attendez de ce procès en appel ? Si vous êtes prêt ? Écoutez, on est prêt, on était au première instance, on éétait pas prêt euh à la bataille médiatique qu’il y a eu. Ça c’est un quelque chose qui va falloir qu’on qu’on travaille. Mais voilà, nous ne sommes pas des professionnels, nous ne sommes que des partis civiles et on voit que derrière il y a une machine de guerre euh pour arriver à gagner la euh le procès médiatique. Et sur la bataille médiatique, comme vous dites, il vous semble que vous avez du mal ou quelques mal à vous faire entendre ? On a eu beaucoup de mal à nous faire entendre. D’abord parce que c’est forcément il y a un peu de notre faute, c’est-à-dire que nous avons pas pensé qu’il fallait se préparer autant et qui et que notre parole était était importante. Euh et puis surtout derrière c’est vraiment des professionnels avec toute une équipe, des moyens financiers qui ont œuvré à défendre Nicolas Sarkozy et à gagner cette bataille médiatique. Effectivement, merci beaucoup Guillaume de Nois de Saint-Mar d’avoir accepté de répondre à nos questions ce matin dans à la une weekend. Merci.

Dans cette “affaire dans l’affaire”, Nicolas Sarkozy est doublement mis en examen et notamment soupçonnés de recel de subornation de témoin, en l’occurrence Ziad Takkiedine, principal accusateur de l’ancien président de la République dans le dossier libyen. “Entendre les partisans de Nicolas Sarkozy clamer qu’il est innocent et persécuté politiquement est insupportable.” raconte Guillaume Denoix de Saint-Marc, président des familles des victimes du DC 10 d’UTA, partie civile au procès Sarkozy sur le financement libyen de sa campagne de 2007.
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