
La Corée du Sud donne la priorité à ses relations avec les États-Unis plutôt qu’à l’engagement avec les alliés européens et l’OTAN.
L’administration sud-coréenne actuelle en se concentrant sur les questions intérieures et les liens économiques avec la Chine.
Malgré la diminution de son implication directe, la Corée du Sud continue de soutenir indirectement l’Ukraine par le biais de ventes d’armes à l’Europe.
L’accent mis par la Corée du Sud sur le renforcement de ses relations avec les États-Unis semble éclipser son engagement envers ses alliés européens et de l’OTAN, rapporte Politico. Le gouvernement sud-coréen actuel donne la priorité aux questions économiques nationales et à la complexité des relations entre les États-Unis et la Chine.
Un changement de priorités
Alors que l’ancien président Yoon Suk-yeol envisageait une Corée du Sud plus active au niveau mondial, participant activement aux initiatives de l’OTAN et partageant des renseignements sur l’implication de la Russie en Ukraine, les dirigeants actuels, sous la direction de Lee Jae-myung, semblent adopter une approche plus pragmatique. Lee met l’accent sur les intérêts nationaux et le maintien de liens économiques forts avec la Chine, premier partenaire commercial de la Corée du Sud.
Son absence au récent sommet de l’OTAN à La Haye illustre ce changement. Lee donne la priorité aux préoccupations nationales plutôt qu’aux inquiétudes liées à la sécurité européenne et considère la sécurité dans les régions euro-atlantique et indo-pacifique comme des questions distinctes. Il a exprimé des réserves quant aux sanctions à l’encontre de la Russie et a remis en question l’implication de la Corée du Sud dans un conflit étranger.
Le soutien indirect se poursuit
Malgré le refroidissement apparent des relations, il est peu probable que la Corée du Sud rompe complètement ses liens avec l’Europe. Ses ventes d’armes aux pays européens libèrent des ressources pour l’Ukraine, et ses anciennes livraisons de munitions aux États-Unis ont indirectement soutenu l’effort de guerre de Kiev.
Les analystes suggèrent que le soutien indirect à l’Ukraine se poursuivra probablement par le biais de contrats avec des partenaires européens tels que la Pologne et la République tchèque. Cette approche permet à la Corée du Sud de maintenir un certain degré de neutralité tout en contribuant à l’effort de sécurité européen. (jv)
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