Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) a publié, ce lundi 10 novembre 2025, un état des nappes phréatiques en France. Celles-ci présentaient une situation « généralement satisfaisante » fin octobre, même si la recharge des principales réserves d’eau potable demeure « peu intense ».

Au 1er novembre, 35 % des points d’observation des nappes phréatiques sont sous les normales mensuelles et 43 % sont au-dessus, contre respectivement 31 % et 46 % en septembre. Cette variation s’explique par des pluies moins abondantes début octobre, qui n’ont été qu’en partie compensées par une reprise des précipitations.

C’est aussi moins satisfaisant que l’an dernier à la même époque : 79 % des nappes avaient des niveaux au-dessus des normales mensuelles. Automne et hiver sont des périodes cruciales pour réalimenter les nappes, après une période estivale de vidange.

Des niveaux « très bas » dans le Sud

Malgré des niveaux « modérément bas à modérément hauts » fin octobre sur l’ensemble de l’Hexagone, le BRGM signale quelques points d’inquiétude sur les nappes du Roussillon, de l’Aude et du sud de la Corse, qui présentent des situations déficitaires avec parfois des niveaux « très bas ». Sur ces secteurs, il faudra des cumuls de pluies efficaces, importants et bien répartis pour reconstituer durablement les ressources en eau souterraine, souligne le BRGM.

Pour d’autres nappes, où les pluies mettent plus de temps à s’infiltrer comme dans l’Artois, le Bassin parisien, le Sundgau (Sud-Alsace) et le couloir Rhône-Saône, le mois d’octobre a permis d’amorcer la recharge dans certains secteurs bien arrosés. « L’état des nappes devrait commencer à s’améliorer en novembre, avec l’infiltration en profondeur des pluies », assure le BRGM.

Pour les autres réserves, plus réactives aux précipitations, tout dépendra des cumuls de pluies à venir. « La situation actuelle ne permet pas de se projeter et de se prononcer quant à l’absence de sécheresse ou d’inondation par remontée de nappe », note l’organisme.