Riyad pourrait-elle bientôt rejoindre les accords d’Abraham ? Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a en effet déclaré mardi à la Maison Blanche vouloir travailler à une reconnaissance d’Israël « dès que possible », sous condition.

« Nous souhaitons faire partie des accords d’Abraham. Mais nous voulons également nous assurer que la voie vers une solution à deux Etats est clairement tracée », a déclaré le dirigeant saoudien dans le Bureau ovale aux côtés du président Donald Trump.

Il a ajouté avoir eu « une discussion constructive » à ce sujet avec le président américain. « Nous allons y travailler afin de nous assurer que nous pouvons créer les conditions propices dès que possible pour y parvenir » a dit le prince héritier.

Coexistence pacifique

Pressé par Trump, selon qui son invité avait un « très bon pressentiment » concernant les accords d’Abraham, le prince saoudien a répondu : « Nous voulons la paix pour les Israéliens. Nous voulons la paix pour les Palestiniens ». « Nous voulons qu’ils coexistent pacifiquement dans la région, et nous ferons de notre mieux pour atteindre cet objectif », a-t-il ajouté.

En 2020, les accords d’Abraham ont mené à la normalisation des relations entre Israël et plusieurs pays arabes : les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc. Mais nombre d’Etats ont jusqu’ici refusé de se joindre à ce processus soutenu par Donald Trump, en particulier l’Arabie saoudite, ainsi que la Syrie et le Liban, voisins d’Israël.

Le 6 novembre, le Kazakhstan avait annoncé rejoindre les accords, après une rencontre à la Maison Blanche entre président de l’ex-république soviétique Kassym-Jomart Tokaïev et Donald Trump ?

Avec la guerre à Gaza déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, Riyad a écarté toute normalisation avec Israël sans la création d’un État palestinien souverain et viable. Un projet auquel s’oppose le gouvernement du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou.