Des comptes à Genève –
De nouvelles pistes menant à Epstein conduisent en Suisse
De nouveaux documents prouvent les liens avec la Suisse de Jeffrey Epstein, qui possédait des comptes à Genève. Et une personne lui a proposé une «assistante de Zurich», code pour le commerce sexuel d’Epstein.
Le délinquant sexuel Jeffrey Epstein, qui a été condamné, avait des liens avec la Suisse. De nouveaux documents le prouvent.
Photo: Imago
Des e-mails et des documents récemment publiés concernant le délinquant sexuel aujourd’hui décédé Jeffrey Epstein révèlent des liens jusqu’ici inconnus avec la Suisse. C’est ce que rapporte la «NZZ am Sonntag» de ce jour.
Il s’agit de trois comptes genevois auprès de la HSBC Private Bank et de liens avec la Crypto Valley de Zoug. Mais ce ne sont pas seulement des liens financiers avec la Suisse qui sont désormais révélés, il s’agit également de l’approvisionnement potentiel en jeunes femmes pour le trafic sexuel d’Epstein.
Epstein s’est vu proposer une «assistante» de Zurich
Dans un e-mail datant d’octobre 2016, une personne inconnue propose à Epstein une «assistante de Zurich» et écrit qu’il y a «new ones here in Zurich», c’est-à-dire «des nouvelles» à Zurich. Aux États-Unis, le terme «assistante» était un nom de code couramment utilisé dans le milieu du trafic sexuel d’Epstein. Une représentante des victimes aux États-Unis, l’avocate Gloria Allred, ne se montre pas surprise auprès de la «NZZ am Sonntag»: Epstein aurait également organisé le recrutement de femmes de manière ciblée en Europe.
Jeffrey Epstein et Ariane de Rothschild, aujourd’hui PDG de la célèbre banque, s’écrivaient des e-mails.
Photo: Julien Faure (Imago)
Epstein entretenait également des contacts étroits avec la banque privée Edmond de Rothschild. Comme en témoignent des e-mails, il correspondait directement et de manière informelle avec Ariane de Rothschild, alors présidente du conseil d’administration et aujourd’hui CEO de la banque. Un ancien collaborateur de la banque a également écrit à Epstein au sujet de mannequins qui «lui plaisaient». On ignore si Epstein avait déposé de l’argent chez Edmond de Rothschild. Cette dernière souligne dans la «NZZ am Sonntag» que ses contacts avec Ariane de Rothschild étaient purement professionnels.
On ne sait pas si les enquêteurs américains ont connaissance des liens avec la Suisse.
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