Donald Trump a déclaré, dimanche 28 décembre 2025, que « de nombreux progrès » pour « mettre fin à la guerre » entre l’Ukraine et la Russie ont été réalisés lors de son entretien avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, en Floride dans sa résidence de Mar-a-Lago. « Nous nous rapprochons beaucoup, peut-être même de très près », notamment d’un accord sur le Donbass, territoire au cœur des tractations de sortie du conflit, a estimé le président américain au cours d’une conférence de presse. « Je pense que dans quelques semaines, nous saurons d’une manière ou d’une autre » si les pourparlers ont porté leurs fruits.

L’importance des garanties de sécurité

Le Kremlin s’est dit, lundi, d’accord pour affirmer que les pourparlers en sont à leur phase finale. Toutefois, Vladimir Poutine a affirmé, lundi, que les forces russes « avancent avec assurance » tout le long de la ligne de front en Ukraine, notamment dans les régions de Zaporijia et de Kherson.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lui expliqué que les États-Unis ont proposé à l’Ukraine des garanties de sécurité « solides » pour une période de 15 ans prolongeable face à la Russie. « Je voulais vraiment que ces garanties soient plus longues. Et je lui ai dit que nous voulons vraiment considérer la possibilité de 30, 40, 50 ans », a-t-il aussi indiqué lors d’une conférence de presse, précisant que son homologue américain lui avait assuré qu’il va réfléchir à cette possibilité. Des garanties nécessaires, selon lui, pour la sécurité du pays.

Par ailleurs, il a dit espérer une rencontre prochaine, en Ukraine, entre responsables ukrainiens, américains et européens. « Nous voulons que cette rencontre se tienne enfin en Ukraine, et je crois que nous allons faire tout ce qui est possible pour cela ». Il a insisté : « Si nous avançons, et j’espère vraiment que nous avancerons vite, sur un plan en 20 points, il devra être signé par quatre parties : l’Ukraine, l’Europe, l’Amérique et la Russie ».

Mais Volodymyr Zelensky juge que les actes de Vladimir Poutine en Ukraine, où se poursuivent bombardements et destructions, ne correspondent pas aux propos tenus auprès de son homologue américain Donald Trump. « D’un côté, (Poutine) dit au président des États-Unis qu’il veut mettre fin à la guerre. De l’autre, il communique ouvertement dans les médias sur le fait qu’il veut poursuivre la guerre — il nous frappe avec des missiles, en parle ouvertement, célèbre la destruction des infrastructures civiles, donne des instructions à ses généraux sur les lieux où avancer… ».

Enfin, il a dénoncé, lundi, un « mensonge » de Moscou après que le ministre russe des Affaires étrangères a accusé Kiev d’avoir lancé dans la nuit des drones contre la résidence de Vladimir Poutine dans la région de Novgorod. Il a estimé que Moscou « prépare simplement le terrain pour mener des frappes, probablement sur la capitale et probablement sur des bâtiments gouvernementaux ».