Par
Julien Sournies
Publié le
14 mai 2025 à 11h35
Vencorex, Arkema ou encore ArcelorMittal… Les inquiétudes autour du secteur de l’industrie ne cessent de croître ces derniers temps en France. En ce sens, le président de la République, Emmanuel Macron, invité de l’émission politique « Les défis de la France » ce mardi 13 mai 2025 au soir, a été interrogé sur ces dossiers sensibles. Et concernant la situation de la plateforme chimique au sud de Grenoble (Isère), placée en liquidation judiciaire, le chef de l’Etat s’est montré ferme.
« On ne pourra pas sauver Vencorex en l’état »
« Vencorex est une entreprise qui faisait beaucoup de choses dans la chimie, avec des vrais éléments de souveraineté… percutée par la concurrence marché asiatique […] Il y a un repreneur chinois qui reprend une partie de l’activité et quelques salariés, mais surtout on sauve les activités critiques avec Arkema et d’autres producteurs. Mais on ne pourra pas sauver Vencorex en l’état parce qu’on n’a pas de reprise pour la totalité de l’entreprise », a-t-il dit.
De quoi faire bondir Sophie Binet. Également présente sur le plateau de l’émission, la secrétaire générale de la CGT n’a pas caché sa déception, indiquant qu’un repreneur avait pourtant été « trouvé » et qu’il suffisait pour cela « de nationaliser un mois et on avait un projet de reprise ».
Emmanuel Macron rejette l’idée d’une nationalisation de Vencorex
Ce qui n’a pas convaincu le président de la République, lequel a tenu à souligner que « nationaliser une entreprise qui n’arrive pas à s’installer sur un marché, ce n’est pas une bonne utilisation de l’argent de nos compatriotes ».
Pour rappel, le tribunal de commerce de Lyon avait rejeté en avril dernier le projet de reprise sous forme de SCIC (société coopérative d’intérêt collectif). Il avait alors désigné le groupe chinois Wanhua, via sa filiale hongroise BorsodChem, unique repreneur de l’entreprise, ce qui a entraîné seulement le maintien de 54 des 460 emplois d’origine.
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