Ce mercredi 14 mai 2025, un rassemblement était organisé dans la salle des pas perdus du palais de justice de Grenoble. Comme dans toutes les juridictions de France, un hommage national a été rendu aux deux victimes de l’attaque d’un fourgon pénitentiaire le 14 mai 2024 au péage d’Incarville (27).
Palais de justice de Grenoble : une minute de silence en hommage aux victimes de l’attaque à Incarville
Après le respect d’une minute de silence, le premier président de la cour d’appel, Christophe Courtalon, entouré de la bâtonnière, de la présidente du tribunal judiciaire et de l’avocate générale, a lu le message du Garde des Sceaux qui réaffirme son soutien aux agents pénitentiaires et à l’ensemble des agents relevant du ministère de la Justice.
« Nous étions déjà tous réunis le 15 mai 2024, le lendemain du drame d’Incarville, au sein de ce parvis de justice, à ce même endroit pour rendre un premier hommage, a déclaré Christophe Courtalon. J’ai dû rappeler à cette occasion les menaces pesant sur tous les personnes exerçant une mission de service public, en incluant ceux du ministère de la Justice. Aujourd’hui, celle-ci est montée d’un cran. Elle s’est illustrée encore récemment au préjudice des agents pénitentiaires. Je sais combien certains magistrats, du siège et du parquet, font régulièrement l’objet de pressions et de menaces, lesquelles, lorsqu’elles sont poursuivables, sont fermement réprimées. »
Le premier président de la cour d’appel de Grenoble appel à l’extrême vigilance en matière de sécurité © Thomas Richardson – Le premier président de la cour d’appel de Grenoble, entouré de la bâtonnière, de l’avocate générale et de la présidente du tribunal judiciaire.
Le premier président a alors lancé cet appel à l’extrême vigilance en matière de sécurité, qui rappelle-t-il est l’affaire de tous : « Avec M. le procureur général, nous souhaitons être personnellement informés de tous les incidents pouvant se produire afin de pouvoir en informer le ministère et apporter la réponse la plus adéquate. »
Et d’affirmer que le budget de la sécurité dans les juridictions du ressort de la cour d’appel de Grenoble ne sera pas revu à la baisse « dans le contexte budgétaire que vous connaissez ».