C’est l’histoire d’un processus à maturation lente. Un projet maîtrisé de bout en bout, dans ses moindres détails, pour s’assurer de sa qualité. « Si j’ai mis cinq ans pour sortir Sfæra , c’est que je voulais vraiment que ça marche », souffle son jeune créateur.
L’ambition de créer son propre jeu de société émerge dans une chambre parisienne au début des années 2010. Jean-Baptiste Casbonne a alors 19 ans, effectue un stage à Paris et chasse l’ennui avec sa console de jeux vidéo. « Je jouais à Pokémon », se souvient-il.
Frustré des aspects de la franchise japonaise créée par Satoshi Tajiri en 1995, notamment l’impossibilité de monter une équipe rapidement, il travaille à une évolution possible à l’aide de bouts de papier et d’un fichier Word. Mais l’idée de créer un jeu termine aussitôt au placard, faute de temps pour le développer. Elle n’en ressort que sept ans plus tard. « JB » a alors 26 ans, un boulot et une envie tenace de terminer son œuvre. Sfæra – The Spheres of Power est né.
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Un jeu très punchy
À partir des premières esquisses, le Neudorfois développe peu à peu la mécanique du jeu, écrit les règles puis s’associe à une illustratrice, Karina Bartkowski. Elle signe ici des dessins de griffon, de basilic, de chimère et de kitsune (renard mythique japonais). Leur collaboration et l’abnégation du jeune homme durant cinq ans accouchent d’une version séduisante.
« Sans Pokémon , ce jeu n’existerait pas », glisse l’adepte de la course à pied. Sfæra – The Spheres of Power comprend plusieurs clins d’œil à l’un des jeux vidéo les plus vendus de l’histoire : l’évolution des créatures, le rapport de force et la notion de construction d’équipe. Mais les ressemblances s’arrêtent là.
Ce jeu de cartes et de dés « très punchy », pour un ou deux joueurs, dès 8 ans, mêle tactique, bluff et prise que risque, tout au long d’une partie marquée par des phases de combat entre créatures mythologiques. L’objectif est de tuer les créatures adverses pour l’emporter.
Le format « deck building » – chaque joueur construit son équipe de créatures la plus compétitive – déroge aux règles élémentaires d’une opposition basée uniquement sur le rapport de force. La mécanique est plus subtile. Elle invite les joueurs à gérer la puissance des créatures, qui peuvent évoluer à chaque tour, à adapter leur stratégie et à tenter d’induire l’adversaire en erreur. Elle comprend également une part d’aléas avec l’utilisation de dés.
Des retours positifs
Les premiers tests confirment l’impression de son créateur. Passé entre les mains de « 1 500 à 2 000 joueurs » lors de festivals, le jeu enregistre des « retours positifs », apprécie l’archiviste à l’Eurométropole de Strasbourg, et peut entretenir avec eux l’espoir d’une réussite commerciale.
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L’homme de 31 ans décide alors de lancer une campagne de financement participatif sur Kickstarter , un site internet dédié aux créateurs, dans l’espoir de lever des fonds pour financer la production de 2 000 boites. À trois jours de l’arrêt de la campagne, jeudi 10 avril, 256 personnes ont contribué à lever 10 000 euros.
En cas de succès, le Strasbourgeois ambitionne de créer une suite, sans se mettre la pression. « Je ne suis pas pressé. Les choses doivent prendre leur temps », brandit-il en forme de précepte qui, espère-t-il, portera ses fruits.