La polémique a enflé ces derniers jours sur le campus grenoblois. Le syndicat étudiant UNI a lancé, ce lundi, une pétition pour demander à l’Université Grenoble Alpes de “retirer sa propagande anti-blancs”.

“L’UNI apprend avec stupéfaction que dans le cadre du mois de l’égalité, des messages à caractère raciste ont été inscrits dans un bâtiment de l’Université Grenoble Alpes. Nous pouvons notamment y lire “Le monde a mal. Normal, il est dirigé par des blancs et des mâles”, “Le racisme est juste blanc” ou encore “Aux échecs comme dans la vie, les blancs ont un coup d’avance”. Ces messages inacceptables encouragent le racisme à l’encontre des personnes blanches et diffuse l’idée woke selon laquelle nous serions dans une société systématiquement raciste”, écrit le syndicat étudiant qui réclame donc qu’ils soient effacés et “qu’une enquête soit lancée à l’UGA pour connaître les responsables de ces inscriptions”.

Les messages effacés « dans les plus brefs délais »

Une quarantaine de messages auraient ainsi été apposés en mars sur les parois vitrées de la galerie des amphithéâtres, dans le bâtiment Pierre-Mendès-France du campus grenoblois dans le cadre du “mois de l’égalité”. Un mois au cours duquel l’Université proposait à son personnel et ses étudiants de s’engager contre le racisme et les discriminations en participant notamment à un atelier avec l’artiste grenobloise Petite Poissone.

L’établissement a indiqué ce mardi que “le contenu de ces inscriptions, réalisées dans le cadre d’un atelier artistique, n’est pas à l’initiative de l’Université Grenoble Alpes et ne reflète pas la position de l’établissement. L’UGA est attachée au respect de toutes et tous, à la diversité, aux valeurs et principes républicains et poursuit son engagement en matière d’égalité, de lutte contre les discriminations, contre l’antisémitisme et le racisme quel qu’il soit”. Dans un communiqué, l’université précise que “malheureusement certains messages ont échappé à la vigilance de l’UGA et sont incompatibles avec les valeurs de l’université”. Des messages qui seront effacés « dans les plus brefs délais » assure l’établissement, regrettant qu’ils « aient pu susciter des incompréhensions ou heurter la sensibilité de certaines personnes ».