On le sentait venir gros comme une maison depuis l’annonce du recrutement de Marc Marquez en team factory rouge. Bagnaia (Photo ci-dessus, Gold & Goose) était l’enfant chéri du team officiel Ducati, le surdoué, l’imbattable, certains confrères ajoutent même qu’il est d’un calme olympien (faux)L Il devait d’entrée montrer qui était le patron et à l’inverse « l’effet Verrocchio » arrive dans le stand. Verrocchio était un maître de la Renaissance à Florence. L’histoire raconte qu’un jour, il laissa un de ses élèves terminer un de ses tableaux, juste un ange en bas à gauche du « Baptême du Christ ». En voyant la qualité de cet ajout, Verrocchio, dégoûté, n’aurait plus jamais touché un pinceau ! L’apprenti de Verrocchio s’appelait Leonardo et venait du village de Vinci… Bagnaia a donc trouvé son Vinci. Et début 2025, sur six GP, soit douze courses, son Vinci/Marquez en gagne neuf ! Bon, Vinci/Marquez est aussi un peu inconstant, il chute deux fois en GP et il avait donc peu de points d’avance au général. Au GP de France, Bagnaia ne sort aucun point, là, au général, l’avance devient conséquente. D’ailleurs devant Bagnaia il y a aussi Vinci junior, l’humiliation est totale. J’ai quelques amis assez proches du team Ducati en Italie, je parle souvent avec eux, même un Gigi dall’Igna ne sait plus comment faire face aux récriminations soi-disant techniques, en fait purement psychologiques, de son ex-pilote de référence. Qui aurait exigé de Ducati une moto qui lui permette de gagner… C’est entièrement de la faute de la moto si on en est là. Ducati fait profil bas, on promet d’aider Bagnaia comme il le demande mais on tourne dans le vide. Car la solution est dans le subconscient de Bagnaia mais sur ce plan, Dall’Igna, Tardozzi et consorts n’ont pas de solutions. En Italie, on va y revenir ci-dessous, il y a une vraie tendance à imaginer que Bagnaia pourrait quitter le navire. Il semble absurde de quitter la meilleure moto du monde, Jorge Martin l’a fait, on a vu où ça l’a mené !