PAVEL BEDNYAKOV / AFP
Invité par Volodymyr Zelensky à une rencontre en personne ce jeudi 15 mai en Turquie, Vladimir Poutine ne s’y rendra pas.
INTERNATIONAL – Le monde entier était suspendu à la réponse de Moscou. Après plusieurs jours de silence, le Kremlin a annoncé que Vladimir Poutine ne se rendrait pas en Turquie, ce jeudi 15 mai, pour rencontrer son homologue ukrainien.
Le Kremlin a en effet dévoilé ce mercredi soir les membres de la délégation qui se rendront à Istanbul, sans mention du nom de Vladimir Poutine qui avait été invité à s’y rendre par Volodymyr Zelensky.
La délégation russe sera menée par le conseiller présidentiel Vladimir Medinski, le vice-ministre des Affaires étrangères Mikhaïl Galouzine et le vice-ministre de la Défense Alexandre Fomine, selon cette liste publiée par le Kremlin.
Le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov, a précisé à la télévision russe s’attendre à ce que la réunion ait lieu « dans la matinée » et que des questions « politiques » et « techniques » seraient au menu.
Donald Trump indécis
Côté ukrainien, Volodymyr Zelensky doit rencontrer à Ankara mercredi ou jeudi le chef de l’Etat turc Recep Tayyip Erdogan.
De son côté, le président américain Donald Trump a évoqué mercredi soir « la possibilité » d’aller en Turquie si son homologue russe Vladimir Poutine en faisait de même.
« Je ne sais pas s’il y va. Je sais qu’il voudrait que j’y sois. C’est une possibilité », a également déclaré le président américain, tout en précisant plus tard que son « programme demain (jeudi) est complet ».
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio est, lui, attendu vendredi à Istanbul, ajoutant à l’incertitude quant à la date même à laquelle les négociations russo-ukrainiennes se dérouleront.
Ces derniers jours, Volodymyr Zelensky a appelé à plusieurs reprises Vladimir Poutine à se rendre « en personne » à ces discussions, annoncées initialement par le maître du Kremlin et censées ouvrir un processus diplomatique pour trouver une issue à plus de trois ans d’offensive russe meurtrière en Ukraine.
Sur la scène internationale, de nombreux dirigeants avaient aussi appelé le chef du Kremlin à faire le voyage en Turquie. Le président brésilien Lula avait notamment appelé Vladimir Poutine « à se rendre à la réunion de négociation ». La Chine et le Brésil avaient, de leur côté, publié mardi une déclaration commune dans laquelle ils saluaient « la proposition du président russe Vladimir Poutine d’entamer des négociations de paix » avec l’Ukraine. L’absence de Poutine à cette rencontre qui s’annonçait historique envoie plutôt un message inverse.
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