Agée de 2 ans, Maikelys Antonella, est arrivée seule à Caracas ce mercredi, après avoir été séparée de ses parents lors de leur expulsion depuis les Etats-Unis vers le Venezuela, rapporte le Boston Herald. Accueillie à l’aéroport par la Première dame Cilia Flores, la fillette a été remise aux autorités vénézuéliennes après plusieurs mois de polémique. « Bienvenue, Maikelys », a déclaré Cilia Flores en la prenant dans ses bras, devant les caméras de la télévision d’Etat. La mère de l’enfant, Yorelys Bernal, expulsée en avril, n’était pas présente sur le tarmac, mais les autorités assurent que les retrouvailles sont imminentes. Le président Nicolás Maduro a remercié Donald Trump pour ce qu’il a qualifié d’« acte profondément humain de justice », tout en reconnaissant que « des différences ont existé et existeront encore » entre les deux pays.

L’histoire de Maikelys Antonella Espinoza Bernal a bouleversé l’opinion publique au Venezuela. Des manifestations ont été organisées dans la capitale pour dénoncer ce que beaucoup ont qualifié « d’enlèvement » par les autorités américaines. L’affaire est rapidement devenue un sujet politique.

La petite avait été placée en famille d’accueil

Selon le Département de la Sécurité intérieure des Etats-Unis (DHS), la petite fille avait été placée en famille d’accueil pour la protéger de ses parents, accusés d’appartenir au gang vénézuélien Tren de Aragua. L’administration Trump soutient que le père, Maiker Espinoza-Escalona, était un « lieutenant » du groupe criminel. La mère aurait, elle, participé au recrutement de jeunes femmes pour le trafic de drogue et la prostitution.

Notre dossier sur l’immigration

Des accusations que cette dernière conteste fermement, affirmant que leur interpellation serait liée à leurs tatouages, que les autorités américaines associent à des appartenances mafieuses. Le père serait aujourd’hui détenu dans la prison de haute sécurité de CECOT, au Salvador, où Washington a transféré plusieurs ressortissants vénézuéliens présumés membres du Tren de Aragua – sans, toutefois, fournir de preuves concrètes selon plusieurs observateurs.