Avec sa victoire à Austin, Pecco Bagnaia est devenu le premier à remplacer Marc Márquez sur la plus haute marche du podium cette saison. Un succès qui lui a redonné un vrai coup de boost mais qu’il a accueilli avec modestie, jugeant avec lucidité qu’il devait beaucoup à la chute de l’Espagnol.
Plus que la victoire en elle-même, ce qui compte dans la performance de Bagnaia au Texas, c’est donc son amélioration générale alors que les deux premiers Grands Prix s’étaient révélés complexes, marqués par des sensations imparfaites et son incapacité à venir titiller son nouveau coéquipier à l’avant.
« Les sensations ont été fantastiques », se réjouissait-il à sa descente du podium américain lorsque le site officiel du MotoGP l’a interrogé sur son ressenti. Mais l’Italien a immédiatement ajouté : « Il faut continuer à travailler comme ça. Je sais que ce n’est pas encore fini parce que je dois encore franchir un cap, mais aujourd’hui on a fait un grand pas en avant. »
« Ce n’était pas facile après ce qu’il s’est passé en début de saison. Dans les tests et dans les deux premières courses, j’ai eu du mal à retrouver mes sensations au freinage et je dois dire que ce week-end m’a beaucoup aidé à progresser et à retrouver ce que je cherchais », a-t-il par la suite détaillé. « Je suis très content de ça, très content de mon équipe. Ce sont eux qui encaissent ma nervosité, ils essaient toujours de faire en sorte que j’aie un grand sourire. Merci à eux, merci à mon équipe à la maison, qui est toujours très bonne pour essayer de m’aider. »
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D’un point de vue mathématique, ces 25 points sont précieux puisque Bagnaia, s’il reste troisième du championnat, est revenu à 11 unités de Marc Márquez. Moralement, ce résultat insuffle aussi une bonne dynamique alors qu’approche une partie du calendrier que l’Italien attend avec impatience, avec des pistes qui devraient beaucoup mieux lui convenir. Mais techniquement, il assure qu’il n’a pas encore retrouvé toute son aisance au guidon de sa moto.
« Ce week-end a tout de suite mieux commencé : en Argentine, on avait fait des progrès et ici, on a conclu ce qu’on avait commencé là-bas », a-t-il expliqué à Sky Sport MotoGP en Italie, ajoutant cependant : « Il me manque encore quelque chose […] même si on en est désormais proches. J’ai dit que nous allions y arriver et gagner ici est un signal, mais on va essayer de faire un autre pas en avant au Qatar. »
Pecco Bagnaia n’avait pas encore gagné cette année.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Depuis plusieurs semaines déjà, Bagnaia a prévenu qu’il se concentrait sur le fait de limiter au maximum les dégâts sur les trois premières courses, attendant plutôt Losail, voire Jerez, pour commencer à se montrer plus menaçant. Cette victoire à Austin, piste qui ne lui a jamais vraiment réussi, était donc inattendue et c’est en s’affirmant comme le « meilleur des autres » derrière Marc Márquez qu’il a pu saisir sa chance.
Au-delà de l’opportunité dont il a réussi à profiter, ce résultat est le fruit de sensations qui dès le premier jour, s’étaient révélées encourageantes. Il a donc fait bien plus que limiter les dégâts et a finalement montré des signaux qui peuvent être jugés très positifs pour la suite.
« J’avais beaucoup plus de mal avec la GP24 ici l’an dernier. Je perdais beaucoup plus de temps et j’avais fini huitième du sprint, cinquième de la course donc j’ai fait de gros progrès ici. Par rapport à l’an dernier, je me suis mieux senti », a-t-il expliqué. « Après, on verra. La prochaine [course] est le Qatar, qui est une très bonne piste pour moi. Je vais essayer de continuer le travail entamé en Thaïlande et simplement continuer à travailler et progresser. »
Au micro de DAZN Espagne, Bagnaia a précisé : « On a encore beaucoup progressé au freinage et dans les virages, et j’en suis content, mais je pense néanmoins qu’il faut encore attendre. On va au Qatar, sur un circuit particulier et qui me plaît beaucoup, mais on n’a pas encore fini le boulot, on va essayer de le terminer là-bas. On sait que c’est un circuit où je vais probablement mieux m’adapter [qu’à Austin] et que sur les circuits précédents, mais on verra parce que je sais que Marc y sera rapide. L’année dernière, alors qu’il débutait avec Ducati, il y était déjà dans la bagarre. »
Avec Vincent Lalanne-Sicaud, Matteo Nugnes et Rubén Carballo Rosa
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Léna Buffa
MotoGP
Pecco Bagnaia
Ducati Team
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