Kseniia Petrova, chercheuse à l’École de médecine de Harvard, avait été arrêtée par les services des douanes et de l’immigration américains (ICE) en février à l’aéroport de Boston alors qu’elle rentrait d’un voyage à Paris.

L’administration du président américain Donald Trump a l’intention d’expulser vers son pays d’origine une scientifique russe de l’université de Harvard qui avait fui à l’étranger par crainte de persécutions politiques, a déclaré mercredi son avocat à l’AFP. Kseniia Petrova, chercheuse à l’École de médecine de Harvard, avait été arrêtée par les services des douanes et de l’immigration américains (ICE) en février à l’aéroport de Boston alors qu’elle rentrait d’un voyage à Paris, pour avoir omis de déclarer des échantillons biologiques qu’elle transportait dans ses bagages.

L’administration lui a ensuite annoncé que son visa était annulé et qu’elle allait être expulsée vers la Russie. «C’est vrai, le gouvernement essaye d’expulser Kseniia», a écrit son avocat, Gregory Romanovsky, dans un email à l’AFP. «Elle aura l’occasion de défendre sa demande d’asile, et nous ne nous attendons pas à ce qu’une décision sur son expulsion soit prise dans un proche avenir», a-t-il cependant ajouté.

«Nous continuerons à nous battre pour son statut migratoire»

Selon le texte de la plainte déposée contre Kseniia Petrova, celle-ci a déclaré aux autorités qu’elle craignait d’être arrêtée si elle rentrait en Russie pour avoir participé à des manifestations politiques. «Nous continuerons à nous battre pour la liberté de Kseniia, et pour son statut migratoire aux États-Unis», a ajouté Me Romanovsky. Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, son administration a lancé une campagne de choc contre l’immigration illégale à coup d’arrestations jugées arbitraires et d’expulsions sans procès.

Elle a aussi annulé les visas et menacé d’expulser des étudiants étrangers ayant participé à des manifestations pro-palestiniennes. Parallèlement, l’administration Trump a coupé les subventions de plusieurs universités de premier plan, dont Harvard, pour avoir laissé prospérer sur leurs campus les mouvements étudiants contre les bombardements meurtriers par Israël dans la bande de Gaza.