Une vidéo du collectif pacifiste Code Pink montre Ben Cohen, 74 ans, être escorté menottes aux poignets par la police du Capitole de Washington alors qu’il lançait : «Il faut qu’ils laissent rentrer la nourriture dans Gaza, il faut qu’ils nourrissent les enfants qui crèvent de faim.»

«On est arrivés à un point où l’on doit faire quelque chose», a martelé Ben Cohen après avoir été relâché, qualifiant de «scandaleux» le fait que les Etats-Unis aient approuvé la livraison «de bombes pour une valeur de 20 milliards de dollars» à Israël alors que des programmes sociaux sont supprimés aux Etats-Unis. «La majorité des Américains détestent ce qui se passe, ce que fait notre pays avec notre argent et en notre nom», a-t-il ajouté. «Cautionner et être complice du massacre de dizaines de milliers de personnes nous touche au plus profond de nous-mêmes en tant qu’êtres humains et pour ce que représente notre pays», a affirmé Ben Cohen.

Plus aucune aide humanitaire, pourtant vitale pour les 2,4 millions d’habitants de Gaza, n’est entrée depuis le 2 mars dans le territoire palestinien et nombre d’organismes, dont Médecins du Monde, Médecins sans frontières ou Oxfam, ont alerté sur le risque d’une «famine de masse» si le blocus de l’aide par l’armée israélienne se poursuit.