Franco Morbidelli a connu son week-end le moins fructueux de l’année au Mans, en ne prenant qu’un petit point. Toutefois, malgré un souci au départ du sprint sa chute en course principale, il a eu une sensation de progrès après quelques semaines difficiles.
Qualifié au neuvième rang, le pilote VR46 avait choisi les pneus slicks pour entamer l’épreuve, comme la plupart de ses rivaux. Il a gagné quelques places dans les premiers tours, au point de songer au podium quand est venu le moment de passer sur une machine équipée de pneus pluie… mais sa chute en a décidé autrement.
« C’est dommage parce qu’on était clairement en très bonnes conditions pour remettre ce week-end sur de bons rails », a estimé Morbidelli. « J’étais quatrième derrière Aldeguer, Álex et Marc [Márquez], sachant qu’Aldeguer avait encore un autre long-lap à faire donc on peut dire que j’étais troisième, et c’était le moment de s’arrêter. Mais précisément à ce moment-là, je suis tombé au virage 12. À partir de là, ça a été un sacré bordel pour ramener la moto au stand. »
« Quand je l’ai enfin fait je suis revenu avec les pneus pluie et je me suis battu bec et ongles pour décrocher un point », a ajouté le pilote, interrogé par le site officiel du MotoGP. Il n’était plus que 18e mais il a pu arracher la 15e place finale, à un tour des leaders et à la faveur de la chute d’Álex Márquez : « J’y suis arrivé et c’est vraiment une belle sensation d’obtenir ce point après une course aussi ardue. »
Franco Morbidelli (VR46 Racing Team)
Photo de: Media VR46
Malgré le maigre bilan comptable du week-end, Morbidelli retiendra donc la « très grande vitesse » qu’il avait sur piste humide, déjà aperçue à d’autres moments cette année : « À Austin, on a fait premiers de la seule séance disputée en pneus pluie. [Lors du warm-up au Mans], avec deux dépassements j’étais dans le top 3, et en course j’étais vraiment très rapide. C’est ce qu’il faut garder avec nous pour le futur. C’est assurément la note la plus positive de week-end, la superbe vitesse qu’on a dans des conditions compliquées. »
Un week-end compliqué au Mans
Cette conclusion encourageante est intervenue après quatre journées très difficiles, entre les grosses chutes qu’il a subies le samedi et le dimanche à Jerez, puis un vendredi au Mans lors duquel il a assuré sa place en Q2 mais en chutant à nouveau et en reprenant la piste avec une moto endommagée, et un sprint difficile le lendemain. « J’aimerais vraiment que ça s’inverse parce que ça devient compliqué », confiait-il après l’arrivée de cette première course du week-end.
Un mauvais envol lors du sprint lui a fait perdre dix places lors du premier tour, et il n’a pu remonter que jusqu’en 15e position, loin des points. « J’ai pris un mauvais départ », résumait-il samedi. « Je n’ai pas pu engager le variateur de hauteur à l’avant. Quand je l’ai enfin fait, c’était trop tard donc j’ai juste décidé de prendre le départ sans être agressif parce que je n’étais pas à la bonne position et que je ne me sentais pas prêt à m’élancer. »
« J’ai juste décidé de relâcher l’embrayage et de partir gentiment. Donc j’ai perdu beaucoup de places et alors que je pensais pouvoir remonter, en fait cela n’a pas été possible. »
« Je n’avais pas l’adhérence que j’attendais, je souffrais pas mal du grip arrière et j’ai juste pu voir l’arrivée et faire un relais de 13 tours, ce qui est assez utile », soulignait-il après le sprint, qu’il a finalement exploité comme une séance d’essais. « On a eu beaucoup de problèmes [vendredi] et encore [samedi] matin donc j’ai juste fait quatre time attacks et ces 13 tours et j’ai fait en sorte qu’ils comptent autant que possible. »
Avec Léna Buffa
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Vincent Lalanne-Sicaud
MotoGP
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