DÉCRYPTAGE – La Chambre haute débat ce jeudi d’une proposition de loi socialiste visant à dissuader les grandes entreprises qui versent des dividendes ou reçoivent des aides publiques de licencier.
Ce fut son cheval de bataille depuis 2017 ; c’est aujourd’hui une vulnérabilité que ses adversaires ne se privent pas de cibler. Mardi soir, sur TF1, Emmanuel Macron a été pris à partie par la secrétaire générale de la CGT, qui lui a livré la liste des «400 plans de licenciement » en cours en France. Dénonçant des entreprises «qui touchent des aides publiques et distribuent des dividendes», Sophie Binet a mis le chef de l’État devant l’échec, à ses yeux, de sa politique de l’offre, lui qui avait fait du retour au plein-emploi l’une des priorités de son second mandat.
Selon la centrale de Montreuil, les annonces de plans de sauvegarde de l’emploi se multiplient, depuis 2023, une dynamique qui se poursuit cette année. Mais alors que l’exécutif est sommé d’agir par les syndicats et la gauche, le chef de l’État, interpellé mardi soir au sujet d’ArcelorMittal, a d’emblée écarté l’option de la nationalisation et rejette tout moratoire sur les licenciements. Pas de quoi satisfaire la gauche sénatoriale, qui défend, ce jeudi, une proposition de loi visant justement à interdire aux entreprises de plus de 250 salariés de licencier leurs salariés, dès lors qu’elles affichent des résultats dans le vert ou verseraient des dividendes à leurs actionnaires.
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 70% à découvrir.
Vente Flash
4,99€ par mois pendant 12 mois. Sans engagement.
Déjà abonné ?
Connectez-vous