Réunis d’abord en petit nombre à l’appel de la commission d’action sociale de la CGT, ils étaient finalement plusieurs centaines de travailleurs sociaux à manifester devant la préfecture des Bouches-du-Rhône, à Marseille, ce jeudi 15 mai au matin, pour exprimer leur refus « d’une casse sociale ». Le gouvernement envisage une réforme des diplômes du travail social et négocie avec les syndicats la prochaine convention collective du secteur, dont plusieurs points ne passent pas chez les salariés.

Un diplôme unique, une réduction des congés et des pauses

Au premier rang, Christian Barbe travaille dans l’association Fouque (8e) pour aider les jeunes en difficulté à s’insérer socialement. Il se dit « consterné » face au projet de réforme des diplômes du travail social, qui prévoit de « mixer les diplômes existants pour en faire un statut unique et rendre les travailleurs sociaux substituables quel que soit le poste », critique-t-il.

Un peu plus loin, Cécilia et Christelle sont salariées de Sauvegarde 13, une association active dans la protection de l’enfance. « Notre métier est largement basé sur la convention collective de 1966. Alors que cela fait des années qu’on pousse pour son maintien, le patronat veut y toucher pour réduire nos congés trimestriels. Nous, au contraire, nous demandons à en avoir davantage car on frôle la fatigue professionnelle », confient-elles, tandis qu’un travailleur social a droit à 18 jours de repos en plus de ses congés annuels.

Axess, la confédération des employeurs des secteurs sanitaire, social et médico-social, pousserait quant à elle pour passer à six jours par an.