“C’est la plus vaste attaque depuis le début de la guerre”, rapportait, le 7 mai, le média indépendant russe Vajnye Istorii. En une seule journée, les forces de défense aérienne russes ont abattu 524 drones ukrainiens. Une intensité inédite, qui a provoqué “une paralysie dans les aéroports russes”. Meduza signale de son côté que “les restrictions imposées dans l’espace aérien russe” ont même forcé l’“atterrissage d’urgence” à Bakou, en Azerbaïdjan, du président serbe, Aleksandar Vucic, attendu à Moscou pour le défilé militaire du 9 Mai sur la place Rouge.
Ces perturbations ne se sont pas limitées à des vols diplomatiques. Le quotidien économique russe Vedomosti rapportait que “350 vols et 60 000 passagers” ont été affectés “rien que pour la journée du 7 mai”.
De son côté, le journal en exil Novaïa Gazeta Europe constate une tendance préoccupante : depuis janvier 2025, les autorités russes ont “fermé les aéroports à 217 reprises”, soit “trois fois plus que sur l’ensemble des années 2023 et 2024”. Le plan d’urgence aérienne baptisé “Kover” (“Tapis”), un “régime de ciel fermé” visant à prévenir tout tir accidentel sur un avion civil lors de l’activation de la défense aérienne, a été “déclenché dans 37 aéroports”, notamment à Moscou,