La ministre de la Culture, en visite à Marseille au mois de janvier, avait divulgué la liste d’une cinquantaine d’édifices proposés à la protection au titre des monuments historiques. Sur laquelle la municipalité et l’État ont travaillé ensemble. Ce jeudi 15 mai, dans un communiqué, les sept premiers monuments classés viennent d’être révélés par Rachida Dati. Il s’agit de l’ensemble de la Major (2e) : jusqu’à présent, seule la cathédrale était classée – depuis 1906 – mais désormais sa grille de clôture réalisée par Révoil et les nouvelles sacristies édifiées pendant la Seconde guerre mondiale le seront également.
Un vrai coup de pouce pour sa conservation. En janvier, la ministre était d’ailleurs arrivée avec une enveloppe de 2,3 millions d’euros pour le chantier de restauration du dôme et du bras Est du transept de la cathédrale, qui se sont ajoutés aux 3,5 millions d’euros déjà offerts pour la rénovation des couvertures de la nef.
L’église des Chartreux (4e), simplement inscrite au titre des monuments historiques depuis 2020, est, elle aussi, également désormais classée.
Trois fontaines classées
« Il y a quelque chose qui me surprend beaucoup, c’est le faible nombre de monuments considérés officiellement comme des monuments historiques. En 2022, Marseille en comptait 93 », s’était étonnée la ministre de la Culture. La ville en compte désormais sept de plus, parmi lesquels l’hôtel de Mazargues (hôtel de Pesciolini), à l’angle de la rue d’Aix et de la rue Nationale (1er), témoignage du Marseille baroque, l’hôtel et le musée Grobet-Labadié construit en 1872 pour le négociant et collectionneur Alexandre Labadié.
Trois fontaines font partie de cette « première étape en faveur de la protection du patrimoine de la ville », pilotée par la Drac (direction régionale des affaires culturelles) : la fontaine Estrangin réalisée par André Allar et l’architecte Joseph Letz, la fontaine des Danaïdes sur le square Stalingrad et la fontaine Cantini de la place Castellane, récemment remise en eau.